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Le trou de la Sécurité Sociale, ça devient sidéral; Encore la faute au libéralisme?

par Alain Genestine 3 Septembre 2007, 23:13 Social

PLOUF PLOUF !!

Les dépenses de santé ont connu une nouvelle augmentation en France en 2006 pour atteindre 198,3 milliards d'euros, soit 3.318 euros par habitant, en dépit de la baisse des prix des médicaments, du développement des génériques et du ralentissement des dépenses hospitalières.

Les dépenses de santé se sont élevées à ...


Les dépenses de santé se sont élevées à 3.318 euros par habitant en 2006
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Avec ces 198,3 mds EUR, soit 11,1% du PIB, consacrés à la santé, la France reste en troisième position des pays membres de l'OCDE, derrière les Etats-Unis (15,3%) et la Suisse (11,6%) et à un niveau proche de l'Allemagne, révèle lundi la Drees (ministères de la Santé et des Affaires sociales) dans une étude.

Cette somme englobe la totalité des dépenses engagées par les financeurs du système de santé: Sécurité sociale, Etat, collectivités territoriales, complémentaires (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance) et assurés. Elle couvre la consommation médicale totale, les arrêts de travail, mais aussi les subventions, la recherche, l'enseignement et la gestion administrative de la santé.

En 2005, cette somme atteignait 190,5 milliards d'euros.

La consommation de biens et de soins médicaux atteint à elle seule 156,6 milliards d'euros (8,7% du PIB), en progression de 3,5% en valeur par rapport à 2005. Leur part dans la consommation effective des ménages connaît toutefois une légère baisse, passant de 12,2% en 2005 à 12,1% l'année suivante.

A lui seul, le secteur hospitalier représente près de la moitié (47,9%) de ces dépenses de soins avec 69,9 milliards d'euros.

"La croissance des dépenses de ce secteur est de 3,4% en valeur et 1,4% en volume ce qui constitue une décélération par rapport à 2005", relève la Drees qui explique en partie cette évolution par la "quasi disparition de l'effet sur les prix de la réduction du temps de travail" engagée en 2001 dans les hôpitaux.

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La consommation de "soins ambulatoires" (hors hôpital) a atteint 42,8 milliards d'euros (27% environ du total des soins), en hausse de 4,6% en valeur. La Drees pointe l'augmentation de 4% en valeur de l'activité des médecins, du fait des multiples hausses tarifaires concédées depuis 2002. La progression en valeur des soins dentaires est également notable (+4,1% en 2006).

Les médicaments constituent une autre part importante des dépenses sanitaires: leur montant s'est élevé l'an dernier à 31,9 milliards d'euros, avec une hausse de 5,4% des volumes consommés que la Drees justifie par "la mise sur le marché de nouvelles spécialités".

 
Bye bye  sécul, euh sécu..http://freelog.chez-alice.fr/emoticon/Amour/Amour_14.gif

Le développement des génériques, dont la part dans l'ensemble des médicaments remboursables est passé de 4,1% en 2002 à 9% en 2006, ainsi que les différentes vagues de déremboursement intervenues depuis deux ans, permettent de limiter la hausse en valeur à 1,5%.

Au total, la Drees relève une baisse de la part de la Sécurité sociale (de 77,2% à 77%) et une légère croissance du reste à charge des ménages (8,56% contre 8,48% en 2005).

 
 
 
Les seniors ne sont pas plus souvent en ...



Les seniors en emploi ne déclarent pas plus d'arrêts maladie que les moins de 50 ans alors qu'ils se jugent en plus mauvaise santé, selon une étude de la Drees (ministères de la Santé et Emploi) publiée lundi.

Les travailleurs âgés ont "une plus faible probabilité que leurs cadets de recourir aux arrêts de travail, toutes choses égales par ailleurs", sachant qu'ils "sont en meilleure santé que ceux qui sont sortis" du marché du travail, indique cette étude.

Entre octobre 2002 et septembre 2003, 10,6% des personnes en emploi disent s'être arrêtées de travailler au moins une fois. Les actifs de plus de 50 ans sont un peu moins nombreux à avoir eu au moins un arrêt maladie (9,2%) que leurs cadets (11,1%).

Mais "lorsqu'ils ont des arrêts de travail, les seniors s'arrêtent plus longtemps que leurs cadets, soit que les pathologies dont ils sont atteints sont plus lourdes, soit qu'ils souhaitent passer moins de temps à leur travail, soit qu'éventuellement des politiques d'entreprise sont à l'oeuvre et favorisent une mise à l'écart du marché du travail pour les travailleurs âgés".

Par catégorie, les indépendants (agriculteurs, artisans, commerçants ou professions libérales) s'arrêtent moins souvent de travailler pour raisons de santé et moins longtemps que les salariés.

Chez les salariés, ce sont les ouvriers qui ont les arrêts les plus fréquents et les plus longs, "allant de pair avec une pénibilité physique (de leur travail, ndlr) qui reste prégnante", remarque la Drees.

La Drees précise que son analyse, fondée sur des données de l'enquête décennale Santé réalisée par l'Insee entre octobre 2002 et septembre 2003, exclut les chômeurs (environ 4% des 50 ans et plus) et les seniors qui ne sont plus en activité pour d'autres raisons (invalidité, etc).




Et pendant ce temps là, niveau retraite, les idées se font rares...

La proposition de la présidente du Medef, Laurence Parisot, de relever l'âge minimum de départ à la retraite n'est pas "crédible", juge la présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), Danièle Karniewicz, dans une tribune au Journal du Dimanche.


Retraites: la Cnav juge la proposition de ...


Laurence Parisot a proposé mercredi à l'université du Medef de relever l'âge légal de la retraite à 61 puis 62 ans, ce qui constituerait une rupture avec les politiques suivies jusqu'à maintenant, qui ne jouent que sur la durée de cotisation.

"La présidente du Medef relance le sujet crucial du financement des retraites en proposant uniquement d'intervenir sur l'âge. Je pense qu'il n'est pas crédible, voire qu'il est dangereux, d'aborder le problème de façon aussi sélective et schématique", estime Mme Karniewicz, rappelant que l'allongement de la durée d'activité "est déjà inscrite dans la loi de 2003".

Reculer l'âge de départ conduirait "à refuser la retraite à tous les Français qui ont commencé à travailler jeunes et qui atteignent 41 ans de cotisations avant d'avoir 61 ans", souligne-t-elle. "Cela conduirait à précariser la situation des seniors de façon strictement inacceptable", ajoute la présidente de la Cnav.

"Avant de pouvoir remettre en cause la retraite à 60 ans, il faudrait déjà que les entreprises s'engagent à garder les salariés au travail jusqu'à cet âge-là, ce qui est loin d'être le cas", remarque-telle, en rappelant que "sur les 700.000 à 800.000 nouveaux retraités chaque année, "seul un tiers est encore dans l'emploi au moment du passage effectif à la retraite".

Danièle Karniewicz, présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse, le 7 décembre 2006 à Saint-Denis

Au passage, souligne-t-elle, "le plan du gouvernement en faveur de l'emploi des salariés les plus âgés ne fonctionne pas à ce jour. Les employeurs, qui en sont les acteurs principaux, ne jouent pas le jeu".

Selon Mme Karniewicz, "le sens des responsabilités exige aujourd'hui la mise en place de garde-fous pour empêcher de chasser les seniors des entreprises".

Elle souhaite que le chantier sur les retraites qui doit être rouvert en 2008, "soit l'occasion pour le patronat de clarifier ses positions sur l'emploi des seniors".

 

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