
Le président de la République se trouvait dans le collège Michel Begon, à l'occasion de la rentrée scolaire.
Tout en admettant qu'il n'avait pas "que des désavantages", il a évoqué "les limites" du collège unique, créé en 1975, lors d'une table ronde avec des enseignants et des parents sur le thème du "soutien éducatif".
"On est à un moment obligés d'adapter les conditions d'enseignement aux difficultés des enfants, qui par définition sont divers", a dit M. Sarkozy.
Pour lui, "l'égalité républicaine ce n'est pas de donner la même chose à chacun, c'est d'essayer de donner à chacun en fonction de ses mérites, de ses handicaps, de ses difficultés".
Le collège unique est au coeur d'un vaste débat dans le monde de l'éducation. Il a été créé au moment de l'augmentation de l'âge de la scolarité jusqu'à 16 ans, afin que tous les enfants bénéficient des mêmes contenus.
M. Sarkozy a affirmé aussi que "l'éducation est une priorité", et qu'il faut arriver à "répondre au malaise de la fonction publique et aux difficultés d'être" des enseignants.
Auparavant, répondant à Sébastien, 29 ans, professeur d'éducation physique, qui lui faisait part de ses "espoirs et craintes", le président de la République avait assuré : "Ayez confiance, je m'occupe de vous".
Il avait discuté également dans le collège avec des enseignants et des élèves, avant de visiter un jardin expérimental réalisé par les enfants dans le cadre des activités
post-scolaires.

A midi, M. Sarkozy doit prononcer un discours au cours duquel il lira la lettre qu'il vient d'adresser à tous les enseignants de France.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy s'est demandé mardi dans un collège de Blois s'il n'y avait pas "trop d'heures de cours", indiquant que pour compenser les suppressions de postes d'enseignants, il essaierait de faire "une réforme de structures".
Interrogé par un enseignant lors d'une table ronde au collège Michel Begon, le président de la République a indiqué qu'il envisageait "une réforme de structures". "Je me demande s'il n'y a pas trop d'heures de cours", a-t-il indiqué.
Pour lui, supprimer une ou plusieurs heures de cours pour tous les élèves permettrait "d'apporter une réponse au problème des effectifs".
"Supprimer 10 000 postes sans poser la question de structures, je ne suis pas d'accord", a dit encore le président de la République.
"Je ne veux pas qu'on me dise que le problème est un problème d'effectifs", a-t-il ajouté. "Nous sommes un des pays européens où il y a le plus d'heures de cours mais pas où il y a les meilleurs résultats".
"Ceux qui disent +il n'y a qu'à embaucher+ font le choix de la quantité, qui aboutit à la paupérisation de la fonction publique", a encore déclaré le président de la République. Dans ce cas, "on ne paye pas mieux, on ne forme pas mieux, on ne motive pas mieux".
Les 11.200 suppressions de poste prévues au budget 2008, s'ajoutant aux 12.000 environ effectuées depuis la rentrée 2004, ont provoqué un tollé chez les syndicats, qui ont lancé jeudi un "appel solennel" au président pour qu'il revienne sur cette décision.
L'idée d'une réduction du volume horaire de cours est de fait inscrite dans la lettre de mission du ministre de l'éducation Xavier Darcos.

Nicolas Sarkozy s'est demandé mardi dans un collège de Blois s'il n'y avait pas "trop d'heures de cours", indiquant que pour compenser les suppressions de postes d'enseignants, il essaierait de faire "une réforme de structures".
Interrogé par un enseignant lors d'une table ronde au collège Michel Begon, le président de la République a indiqué qu'il envisageait "une réforme de structures". "Je me demande s'il n'y a pas trop d'heures de cours", a-t-il indiqué.
Pour lui, supprimer une ou plusieurs heures de cours pour tous les élèves permettrait "d'apporter une réponse au problème des effectifs".
"Supprimer 10 000 postes sans poser la question de structures, je ne suis pas d'accord", a dit encore le président de la République.
"Je ne veux pas qu'on me dise que le problème est un problème d'effectifs", a-t-il ajouté. "Nous sommes un des pays européens où il y a le plus d'heures de cours mais pas où il y a les meilleurs résultats".
"Ceux qui disent +il n'y a qu'à embaucher+ font le choix de la quantité, qui aboutit à la paupérisation de la fonction publique", a encore déclaré le président de la République. Dans ce cas, "on ne paye pas mieux, on ne forme pas mieux, on ne motive pas mieux".
Les 11.200 suppressions de poste prévues au budget 2008, s'ajoutant aux 12.000 environ effectuées depuis la rentrée 2004, ont provoqué un tollé chez les syndicats, qui ont lancé jeudi un "appel solennel" au président pour qu'il revienne sur cette décision.
L'idée d'une réduction du volume horaire de cours est de fait inscrite dans la lettre de mission du ministre de l'éducation Xavier Darcos.

"Dans l'école que j'appelle de mes voeux où la priorité sera accordée à la qualité sur la quantité, où il y aura moins d'heures de cours, où les moyens seront mieux employés parce que l'autonomie permettra de les gérer davantage selon les besoins, les enseignants, les professeurs seront moins nombreux. Mais ce sera la conséquence de la réforme de l'école et non le but de celle-ci", a expliqué le chef de l'Etat dans sa lettre aux éducateurs de France.
"Et je m'y engage: les moyens qui seront ainsi dégagés seront investis dans l'éducation et dans la revalorisation des carrières", a ajouté M. Sarkozy.
Il a assuré qu'il s'agissait d'être "plus efficace" et "non de rationner".
Les syndicats protestent contre la suppression de 11.000 postes dans l'Education nationale dans le budget 2008 et le gel des salaires dans la Fonction publique.
Lors de sa visite du collège Michel-Bégon de Blois, Nicolas Sarkozy a été interpellé par Loïc Jourdren, professeur de sciences de la vie et de la terre (SVT) sur les salaires "limités et insuffisants" des enseignants.
Le chef de l'Etat lui a répondu qu'il n'avait pas les moyens. "Comment on paie? Je suis président depuis quatre mois. Je trouve 1.200 milliards de dette, un déficit (...) Je ne suis pas responsable du salaire des professeurs et de la crise depuis 30 ans", a-t-il rétorqué.
"C'est la première fois que le président de la République écrit aux éducateurs pour leur dire ce que la nation attend d'eux. Pour moi, l'éducation est le sujet le plus important de la politique",
a expliqué le chef de l'Etat.
Dans sa lettre, Nicolas Sarkozy résume sa vision et son programme pour l'éducation pour "relever le défi de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'information" et faire des enfants "des femmes et des hommes libres".
Dans le prolongement de sa campagne, le chef de l'Etat critique implicitement l'héritage de 1968, qui a "mis la personnalité de l'enfant au centre de l'éducation au lieu du savoir". "Jadis on valorisait trop la transmission du savoir et des valeurs. Désormais, au contraire, on ne la valorise plus assez", a-t-il déploré. "L'autorité des maîtres s'en est trouvée ébranlée. Celle des parents et des autorités aussi".
"L'échec scolaire a atteint des niveaux qui ne sont pas acceptables", dénonce Nicolas Sarkozy.

Pour la "refondation du système éducatif" qu'il appelle de ses voeux, le chef de l'Etat juge "vain de chercher à ressusciter un âge d'or de l'éducation" qui "n'a jamais existé". "Nous ne referons
pas l'école de la IIIe République, ni celle de nos parents, ni même la nôtre", assure-t-il.

"Je ne dis pas que le collège unique n'a pas été utile, je dis que le collège unique n'est plus adapté aux difficultés que rencontre l'école aujourd'hui", a déclaré le ministre de l'Education nationale sur France Inter.
"Oui, on en parle au passé", a-t-il ajouté. "Le président de la République m'a donné mission de rompre avec le collège unique".
Mis en place en 1975, le collège unique accueille dans un même type d'établissement tous les élèves de la 6e à la 3e, qui y reçoivent un enseignement identique.
Xavier Darcos a expliqué vouloir donner davantage d'autonomie aux établissements, "faire en sorte qu'avec des crédits et des marges de manoeuvres plus larges, le collège organise sa politique pédagogique en fonction du public qu'il a".
Le ministre a donné plusieurs exemples : ajouter des modules massifs de français pour ceux qui en ont besoin, des activités sportives pour eux qui veulent se défouler, faire de l'anglais de manière systématique ou bien du français langue étrangère pour les élèves récemment arrivés en France.
Depuis la création du collège unique, "les publics se sont considérablement diversifiés, les problèmes se sont multipliés", a-t-il expliqué, ajoutant qu'on ne pouvait gérer de la même façon des collèges situés dans des endroits aussi différents que le centre de Paris, une banlieue ou une zone rurale.
Xavier Darcos a rappelé par ailleurs qu'il n'était pas question de mettre en place un examen avant l'entrée en sixième.
"Nous ne voulons pas sélectionner les enfants en sixième. Tout le monde ira à l'école jusqu'à 16 ans", a-t-il dit. "Ce qu'il faut, c'est que les élèves aient les mêmes chances en arrivant en sixième".
Le ministre de l'Education nationale fera des propositions à ce sujet à la fin du mois d'octobre.