
PARIS (AFP) - Le conseiller social de l'Elysée Raymond Soubie a indiqué lundi qu'il tablait sur un retour à la normale dans les transports, en grève depuis six jours, "pour le milieu de la
semaine". Evènement
"La normale, ça devrait être pour le milieu de la semaine", a affirmé le conseiller de Nicolas Sarkozy sur France Inter.
"J'ai un espoir raisonnable que nous arrivions à un aboutissement positif, c'est-à-dire à une reprise progressive du travail et du trafic", a-t-il poursuivi, estimant toutefois qu'il "y aura sans doute des pôles de résistance".
"Il y a des éléments positifs qui se multiplient ces dernières heures et ces derniers jours", a observé M. Soubie, notant que dans "dans deux entreprises publiques sur quatre (EDF et GDF, NDLR), la grève a cessé et les négociations s'enclenchent cet après-midi à 15H00".
"Dans les entreprises ferroviaires, SNCF et RATP, on assiste à un trafic limité mais qui a tout de même repris par rapport aux premiers jours de la grève", a-t-il
dit. "Il y a manifestement beaucoup moins de grévistes puisqu'ils sont une minorité, autour de 30% dans les deux entreprises et puis surtout, il y a des négociations qui vont s'ouvrir mercredi à
la RATP et à la SNCF", selon M. Soubie.
"Le gouvernement était prêt à négocier, hier, avant-hier, ce matin, ce soir, cet après-midi", a-t-il par ailleurs assuré. "Il m'a semblé que c'était la majorité des organisations syndicales qui souhaitaient que ce soit mercredi et comme nous les écoutons, ce sera mercredi". "De l'avis de tous" et "y compris de l'Etat", il s'agissait "de la meilleure date", a-t-il fait valoir.
Le Premier secrétaire du PS François Hollande avait demandé dimanche "Pourquoi attendre mercredi? Pourquoi, alors qu'il y a visiblement une volonté de participer de
la part du côté syndical, mettre des préalables?" Dans ce conflit, a ajouté M. Soubie, le président Nicolas Sarkozy, "fixe la ligne" et entend faire preuve de "détermination".
Ma pauvre Sabine qu'elle est pernicieuse, la Politique.

"Cette réforme (des régimes spéciaux) il l'a voulue, elle sera menée à son terme, mais il n'a pas voulu le faire par un passage en force, à la Thatcher" mais "à travers le dialogue et la concertation", a poursuivi le conseiller. S'il "n'est pas impossible" que M. Sarkozy s'exprime publiquement cette semaine, a-t-il dit, ce ne sera "pas forcément d'ailleurs sur ces sujets mais sur des sujets plus globaux, l'économie et le social en France, le pouvoir d'achat, les réformes structurelles..."
Comme on l'interrogeait sur la date possible de cette intervention présidentielle, il s'est contenté d'un "attendons" sibyllin.
Quant à une éventuelle modification de la loi sur le service minimum dans les transports, M. Soubie a assuré qu'il n'était "pas question aujourd'hui de modifier dans aucun sens ce dispositif" qui doit entrer en vigueur au 1er janvier.
Evoquant la grève des fronctionnaires, prévue mardi, il l'a qualifiée de "journée un peu forte mais rituelle", estimant qu'il "faut des gestes" dans leur direction
mais pas nécessairement "un geste sur le pouvoir d'achat".
BORDEAUX (Reuters) - Les cheminots bordelais ont reconduit lundi pour 24 heures la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite lors d'un vote en assemblée générale, apprend-on de source syndicale.
Les agents d'exploitation du site de Bordeaux se sont prononcés à bulletin secret. Sur 102 votants, 97 se sont prononcés pour maintenir la grève et cinq se sont abstenus.
Par ailleurs, 99 ont validé le socle commun de revendications rédigé par les six syndicats de cheminots poursuivant le mouvement lancé mercredi dernier.
Selon Christian Gonzales, responsable CGT Aquitaine, "les cheminots veulent peser dans les débats qui vont s'ouvrir au niveau national".
Une table ronde entre syndicats et direction de la SNCF est prévue mercredi, en présence d'un représentant de l'Etat.
"Les assemblées générales sont représentatives de la situation", a-t-il dit. "Selon nos informations, les grévistes étaient ce matin plus nombreux que vendredi".

Selon ce porte-parole environ 60% des 750 votants ont porté leur voix sur le blocage qui sera mis en place mardi matin.
Les étudiants de Bordeaux II (Sciences de la vie, sciences de la santé, sciences de l'Homme) ont voté lundi pour la poursuite du blocage partiel de leur université.
Le vote à bulletins secrets organisé avec les moyens de l'université a dégagé une majorité favorable à la poursuite du blocus avec 581 voix contre 463.
Le site de la place de la Victoire dans le centre de Bordeaux où sont dispensés les études de l'UFR sciences de l'Homme, psychologie et sociologie est bloqué depuis mercredi dernier.
Quant à Bordeaux III (lettres, langues et sciences humaines) elle est bloquée depuis mardi dernier.
La prochaine assemblée générale s'y déroule mercredi à 13h mais le président Singaravélou a appelé lundi dans un communiqué les étudiants et les personnels à participer à une autre consultation à bulletins secrets organisée le lendemain entre 9h et 15h par la direction de l'université.
D'autre part, lundi, une cinquantaine d'étudiants dont une trentaine venus de Bordeaux III ont bloqué avec des bureaux et des chaises les accès aux services administratifs et à la présidence de l'université Bordeaux IV (droit).
Ils réclamaient la fermeture administrative de l'établissement mardi lors de la journée de grève des fonctionnaires à laquelle les étudiants ont prévu de participer, fermeture votée par la dernière assemblée générale à laquelle le président Jean-Pierre Laborde a réaffirmé son opposition.