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Commentaires d'Alan GREENSPAN sur l'économie

par Alain Genestine 23 Septembre 2007, 20:00 Travail et Economie

L'ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan estime dans un entretien au quotidien "Le Figaro" de lundi que la France devra encourager le libre marché pour retrouver la croissance, et cela passera, selon lui, par la possibilité offerte aux entreprises de licencier sans coûts élevés.

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"Le problème principal que M. Sarkozy s'est engagé à traiter, de manière relativement indirecte, est celui de pouvoir licencier sans encourir des coûts élevés", relève celui qui régna pendant près de 20 ans sur la finance mondiale. "En France, supprimer des emplois revient cher. Aux Etats-Unis, non. Notre position est que s'il coûte cher de licencier, les entreprises vont hésiter à embaucher. Cela crée un niveau structurel de chômage élevé."

Pour M. Greenspan, "il va être fascinant d'observer" l'action du président Nicolas Sarkozy, qui lui semble "considérablement mieux disposé à l'égard du jeu de la libre entreprise que Jacques Chirac". "Pourtant, M. Sarkozy a aussi, en public en tout cas, affiché des vues protectionnistes. Mais, pour l'avoir rencontré, je sens que cela n'est peut-être pas forcément le fond de sa pensée", commente l'ex-grand argentier américain.

A titre personnel, il trouve "admirable" que M. Sarkozy ait passé ses vacances d'été aux Etats-Unis. "Son choix de Wolfeboro, dans le New Hampshire, est remarquable (...) Ce voyage a dû donner un signal extraordinaire aux Français", note Alan Greenspan. "Si son objectif était aussi de faire passer aux Américains le message que la France allait être de nouveau plus amicale à l'égard des Etats-Unis, cet objectif a été atteint."

Quant aux déclarations du président français à propos de l'euro trop fort face au dollar, il y voit "un peu de positionnement politique". Selon lui, "les meilleurs responsables politiques sont toujours en faveur d'une devise faible et de taux d'intérêt bas. C'est regrettable, mais c'est un travers de leur métier".

Interrogé sur Dominique Strauss-Kahn, bien placé pour être le prochain directeur général du Fonds monétaire international (FMI), il estime que l'ancien ministre français des Finances est "parfaitement équipé pour comprendre le type de réformes sensibles qui doivent être mises en place", mais ajoute que le FMI "doit repenser sa mission".

En effet, observe l'ancien président de la Fed, "le FMI a des problèmes" et n'y est pour rien: "Ce sont les marchés qui ont changé. La capacité d'émission d'obligations par les pays en développement a augmenté de manière spectaculaire. On va néanmoins avoir besoin de capacité d'intervention d'urgence du FMI en cas de crise que les marchés ne pourraient pas résoudre d'eux-mêmes immédiatement."


Les risques que l'économie américaine subisse une récession sont de moins de 50%, a estimé dimanche Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui prévoit toutefois un ralentissement de la croissance.


L'ancien président de la Réserve fédérale ...


"Nous nous acheminons vers un ralentissement de l'activité mais le fait de savoir si cela va conduire à une récession dépend de facteurs que nous ne pouvons pas actuellement anticiper", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision NBC.

Cependant "je pense personnellement que les chances de récession sont de moins de 50%", a ajouté M. Greenspan qui vient de publier un ouvrage relatant son expérience à la tête de la Fed pendant près de 20 ans, intitulé "The age of turbulence" (l'âge des turbulences).

"Il n'y a aucun doute que nous subissons des pressions importantes sur le prix des logements qui vont je pense encore considérablement baisser réduisant du coup la valeur du patrimoine immobilier des ménages américains et l'histoire nous dit que cela entraîne une faiblesse" économique, a-t-il aussi souligné.

La crise des prêts immobiliers à haut risque (subprime) a entraîné une crise du crédit ces derniers mois aux Etats-Unis conduisant récemment la Fed à abaisser son principal taux de référence d'un demi-point.

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