Jean-Marie Bockel qui entre au gouvernement, s'attend à être exclu du PS
Une chose est sûr, chez Alternative libérale, je connais une certaine Miss Thatcher (S. Hérold) qui doit être ravi de voir que le pragmatique Jean-Marie, est pu rompre avec son clan. L'erreur de
casting est à demi-réparée !

Jean-Marie Bockel, sénateur-maire de Mulhouse (Haut-Rhin), qui vient d'entrer dans le nouveau gouvernement Fillon, a indiqué mardi qu'il s'attendait à être exclu du PS.
"Je crois savoir que je serai exclu du PS, mais je m'y attendais", a déclaré à l'AFP M. Bockel en soulignant qu'il avait "mûrement réfléchi sur cette décision, ayant été 34 années au parti socialiste". Affirmant que le PS était "l'engagement de sa vie", le nouveau secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie a indiqué : "Ca fait 10 ans que j'ai essayé de prôner des idées social-libérales et de réformer le PS. Comme je n'y arrivais pas, j'ai franchi le pas" pour entrer, "avec enthousiasme", dans un "gouvernement d'ouverture". "Je reste socialiste, je garde mes convictions de gauche et j'espère que le PS va se réformer, mais ce n'est plus mon histoire", a-t-il encore déclaré. M. Bockel a indiqué qu'il quitterait le Sénat, où son siège sera pris par son suppléant Jacques Muller, le maire Vert de Wattwiller (Haut-Rhin), mais il a ajouté qu'il garderait la mairie de Mulhouse.Il est souvent présenté comme le "blairiste" du PS. Dans un nouveau geste d'ouverture, le sénateur-maire socialiste de Mulhouse (Haut-Rhin) Jean-Marie Bockel a été nommé mardi, à 56 ans, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie dans le gouvernement Fillon.
Sa nomination ne constitue guère une surprise. Courtisé de longue date par l'UMP, ce représentant de l'aile droite "sociale-libérale" du PS et de ce qu'il appelle la "troisième gauche" est ultra-minoritaire au sein de son propre parti. Sa motion, intitulée "Pour un socialisme libéral", avait recueilli 0,65% des voix lors du dernier congrès du PS au Mans en novembre 2005. Il est à la tête d'un club baptisé "Gauche moderne".
Il avait, de plus, reçu Nicolas Sarkozy dans sa ville en novembre dernier, et s'est toujours montré ouvert au dialogue et plutôt clément sur sa politique de sécurité. "Il ne faut pas diaboliser Nicolas Sarkozy", estimait-il le 26 avril dans un entretien au "Figaro" entre les deux tours de la présidentielle, tout en soutenant la candidate socialiste Ségolène Royal.
Jean-Marie Bockel avait déjà occupé des fonctions gouvernementales comme secrétaire d'Etat au Commerce, à l'Artisanat et au Tourisme, puis comme ministre de plein exercice de
1984 à 1986 dans le gouvernement de Laurent Fabius.
Solidement implanté en Alsace, il est depuis 1989 maire de Mulhouse, ville laboratoire des contrats locaux de sécurité. Il a été député PS du Haut-Rhin de 1981 à 2002 avant d'être battu par l'UMP en 2002, puis a été élu sénateur de ce département en septembre 2004. Il a aussi siégé au conseil général du Haut-Rhin ainsi qu'au conseil régional d'Alsace. Il est, surtout, président de l'Association des maires de grandes villes de France depuis 2001.
Avocat de profession, il est marié et père de cinq enfants.
Une autre bonne nouvelle, tout de même:
Hervé Novelli, un libéral pour les entreprises

Hervé Novelli, nommé mardi secrétaire d'Etat aux entreprises et au commerce extérieur, est l'un des chefs de file des libéraux de la majorité.
Né le 6 mars 1949, ce titulaire d'une maîtrise de gestion a commencé sa carrière politique à l'extrême droite. Membre de la Fédération des étudiants nationalistes dans les années 60, puis d'Occident, d'Ordre nouveau, du Front national puis du Parti des forces nouvelles, il a rejoint le Centre national des indépendants et paysans au début des années 1980, puis l'UDF.
Proche d'Alain Madelin, ancien membre d'Occident comme lui, il devient son chef de cabinet lorsque celui-ci est nommé ministre de l'Industrie en 1986. Après la défaite de la droite en 1988, il fonde avec lui l'Institut "Euro 92", qui a pour vocation de préparer l'entrée des entreprises françaises dans le marché unique européen.
Secrétaire général du Parti républicain en 1990, il est élu député UDF d'Indre-et-Loire en mars 1993. Battu après la dissolution ratée de 1997, il est la cheville ouvrière de Démocratie libérale, le parti fondé par Alain Madelin, dont il est le premier délégué général.

Député européen de juin 1999 à juin 2002, il retrouve son siège à l'Assemblée nationale en 2002, où il siège à la commission des Finances. Chef de file du groupe des réformateurs, qui réunit les libéraux de l'UMP, il bataille notamment pour la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF).
Hervé Novelli s'est rapproché de Nicolas Sarkozy, qui l'a placé au poste stratégique de secrétaire national chargé des fédérations lorsqu'il a pris la présidence de l'UMP.
Ce chef d'entreprise dirige depuis 1982 une PME de vingt salariés spécialisée dans la fabrication de prothèses et orthèses à Richelieu (Indre-et-Loire).