Un plan de 1,5 milliard d'euros d'économie pour l'assurance-maladie. Le directeur général de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), qui va présenter ses mesures de
redressement des dépenses, a précisé mardi que "l'objectif est de rétablir le niveau du déficit autour de quatre milliards d'euros", avec une "répartition équilibrée entre les assurés et les
professionnels de santé".

Ce plan qui prévoit des économies d'environ 1,5 milliard d'euros, selon les quotidiens qui ont eu connaissance du document interne, n'est qu'"un ajustement à la marge du pilotage du système", a expliqué sur France-Info Frédéric van Roekeghem sans en confirmer le montant.
"Le conseil de l'assurance-maladie, qui va en débattre cet après-midi, a souhaité que le plan soit équilibré entre les assurés et les professionnels de santé, l'industrie du médicaments, les médecins, mais aussi les organismes complémentaires", a-t-il expliqué?
Répondant aux demandes du Comité d'alerte après "une reprise de consommation de soins début 2007", le directeur général de la CNAM a assuré ne pas avoir "retenu à ce stade cette piste de dérembourser certains médicaments". "Le plan que je vais présenter repose sur une amélioration de la gestion du système de soins et pas sur des déremboursements".
Frédéric van Roekeghem a précisé vouloir "revenir sur la mesure du 'un euro' prévue dans la loi de 2004 et qui n'a pas été mise en oeuvre conformément à ce qui était prévu initialement dans le débat de la réforme". "Nous souhaitons rétablir le rendement initialement prévu sans toucher au plafond annuel". Jusqu'à présent, le forfait de un euro, à charge du patient pour chaque acte médical ne pouvait être prélevé que pour un seul acte par jour, pourrait l'être jusqu'à quatre actes quotidiens, soit quatre euros, selon "Le Parisien/Aujourd'hui en France".
D'autre part, "nous renforçons le parcours de soins" axé autour du médecin traitant, "avec lequel nous allons contractualiser des programmes de prévention", a-t-il ajouté. "Notre système de soins est orienté vers les soins curatifs mais l'un des déficits de la France, c'est de ne pas avoir développé de programme de prévention".

Les assurés "hors parcours de soins", sans médecin traitant, ne devraient plus obtenir que 50% de remboursement au lieu des 60% actuels (70% dans le cadre du parcours de soins), selon les
quotidiens.
La CNAM voudrait également voir baisser les tarifs remboursés pour la radiologie, le scanner et l'IRM radio, "car ces actes croissent substantiellement sur le début de l'année", a noté le directeur général de la CNAM. "Leur prix est plus élevé que les tarifs cible que nous avons négociés avec les différents syndicats de médecins".
Enfin, la CNAM souhaiterait que les infirmières puissent procéder davantage aux vaccinations, notamment de la grippe, réservées aux médecins. "Il existe aujourd'hui des freins" avec "un remboursement que dans des conditions restrictives", ce qui "n'est pas une bonne organisation".