"La Flat Tax a été mis en place dans de nombreux pays européens de l'Est. Tout le monde connaît les avantages d'un tel système fiscal, il est maintenant utile d'en préciser les limites.

Tout le monde se souvient d'un certain économiste Laffer qui s'était rendu célèbre en dessinant une courbe en cloche dans un curieux contexte et qui fut l'un des conseillers économiques de Ronald Reagan. La théorie de Laffer était la suivante : avec des impôts élevés, vous finissez à terme par entraîner des délocalisations, des fuites de capitaux, et l'économie toute entière finit par décliner. Or, si vous réduisez fortement les impôts mais aussi finalement, tous les freins bureaucratiques qui paralysent l'initiative privée, vous permettrez aux sociétés de respirer, de se développer, et vous garantirez pour votre pays un essor économique sans précédent.
Par ailleurs, la question se pose aussi de savoir quel pourcentage les hommes politiques décideraient de le fixer : 8 %, 10 %, 40 % ? Car étant donné qu'il serait payé au même taux pour tous, on voit ainsi se profiler le caractère injuste que pourrait avoir cet impôt pour les plus démunis notamment. A la rigueur, une Fair Tax, qui reposerait sur la consommation des individus, paraîtrait plus juste étant donné qu'elle reposerait sur la consommation des ménages, et on n'achète pas la même chose quand on gagne le SMIC que lorsqu'on gagne 6000 euros par mois.
Au fond, si la Flat Tax a des atouts dans sa manche et peut sembler être le système fiscal le plus adapté, on constate qu'il en existe aussi des limites, d'un point de vue libéral s'entend, étant donné que pareil système légitimerait, au vu de l'usage qu'il en serait fait, le recours à l'Etat, l'utilisant pour créer de nouveaux services publics, et bien d'autres choses encore...