L'europe libérale, la confédération, ce ne sera pas pour un très proche avenir...
Les dirigeants de l'Union européenne (UN) ont solennellement signé, jeudi, à Lisbonne le traité remplaçant la défunte Constitution et approuvé le 19 octobre dernier après d'âpres négociations entre les 27 pays membres.
Les chefs de gouvernement et les ministres des Affaires étrangères de chaque pays ont apposé leur signature sur le document, qui prendra désormais le nom de traité de Lisbonne. Le premier ministre britannique, Gordon Brown, a été le dernier à le faire, en raison d'un contretemps.
Ce retard a été diversement commenté. Certains observateurs y ont vu le peu d'importance accordé aux affaires européennes par M. Brown.
Après cette signature, c'est désormais le processus de ratification dans les 27 pays membres qui s'enclenche. Les dirigeants européens espèrent que le traité sera entériné partout dans l'UE en 2008 pour entrer en vigueur le 1er janvier 2009.
Voulant éviter les camouflets référendaires essuyés par le projet de Constitution, en France et aux Pays-Bas en 2005, la majorité des gouvernements européens devrait opter pour une ratification par la voie parlementaire, à l'exception de l'Irlande qui est tenue d'organiser un référendum.
Le traité de Lisbonne, qui reprend des parties entières de la Constitution, doit faciliter les décisions dans une Union européenne passée depuis 2004 de 15 à 27 pays.
« Pour arriver à ce résultat, tous les gouvernements ont fait preuve de courage politique. Je vous invite maintenant à faire preuve de la même détermination pendant la période de ratification », a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Pour sa part, le premier ministre portugais, José Socrates, président en exercice de l'UE, a indiqué que le nouveau projet européen « n'efface ni n'amoindrit les identités nationales ». Il a précisé que le traité devait permettre à l'Europe d'être « plus forte ».
Enfin, le président français, Nicolas Sarkozy, qui prendra la présidence de l'UE au deuxième semestre 2008, a estimé qu'il fallait maintenant « mettre du contenu » dans
le projet européen. « Il faut une politique de l'immigration, il faut une politique de l'environnement, il faut une politique de la défense en Europe. C'est ce dont on va s'occuper »,
a-t-il ajouté.