Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Morale, grèves et régimes spéciaux

par Alain Genestine 26 Novembre 2007, 23:32 Social

Article écrit par Jacques de Guenin de Liberté Chérie et Président du cercle F. Bastiat.

L'image “http://www.liberte-cherie.com/img/federation/Personnalites/3716_Jacques_de_Guenin_debout.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
cliquez l'image, sa biographie
 

Liberté Chérie, comme tous les libéraux, est favorable à l'existence d'un droit de grève dans les entreprises en situation de concurrence. Depuis Frédéric Bastiat, ce sont d'ailleurs toujours des libéraux qui ont fait avancer la législation sur ce sujet. Mais la grève des services publics en situation de monopole, elle, est profondément immorale et c'est pour cette raison que Liberté Chérie la combat. D'ailleurs elle était illégale avant la guerre et de Gaulle n'a accepté de la légaliser que dans le cadre des concessions qu'il avait dû faire au parti communiste, après la Libération, pour éviter que ce dernier ne mette le pays à genoux.

Pourquoi cette différence?

Dans une entreprise en situation de concurrence, les travailleurs qui font grève ne nuisent qu'à l'entreprise, pas à ses clients : ceux-ci peuvent se fournir auprès d'une autre entreprise.

Dans un soi-disant "service public" en situation de monopole, la grève ne nuit véritablement qu'aux usagers et aux autres contribuables. Elle est donc la négation même du Service Public. "Mais alors, diront certains, comment feraient les fonctionnaires pour améliorer leur sort s'ils ne pouvaient faire grève?". Cet argument est sans valeur. Même lorsqu'elle se plaint de sa condition au point de déclancher une grève, la fonction publique n'a jamais de mal à recruter, ce qui est le seul véritable critère d'adéquation des conditions faites aux fonctionnaires. Cela tient à ce que les intérêts communs entre l'État et la fonction publique sont tels que l'État a intérêt à favoriser suffisamment la fonction publique, indépendamment de toute grève, pour pouvoir la renouveler.

http://img177.imageshack.us/img177/5622/logofinalcouleursimple5cn.jpg

Faire grève pour défendre les Régimes spéciaux représente un pas de plus dans l'immoralité. Voici pourquoi : le coût des régimes spéciaux est environ deux fois supérieur à ce que les bénéficiaires versent pour leurs retraites et cette situation empire chaque année car le rapport entre les cotisants et les bénéficiaires ne cesse de diminuer. La différence est payée d'une part par le contribuable, d'autre part par les caisses de retraite des salariés du privé, qui sont ainsi de plus en plus menacées dans leur équilibre. Si cela continue, les caisses privées seront obligées de diminuer les retraites qu'elles versent à leurs retraités, alors qu'eux, au moins, ont cotisé suffisamment pour maintenir leur caisse à l'équilibre. De même que les syndicats saccagent les entreprises ou les commerces qui la font vivre pour les obliger à continuer de payer, de même les bénéficiaires des régimes spéciaux empoisonnent la vie de ceux qui contribuent à leur régime pour les obliger à couvrir leurs avantages.

Ainsi, ceux-là mêmes qui ont toujours le mot d'égalité à la bouche n'hésitent pas à brimer leurs compatriotes pour conserver des privilèges perpétués par la coercition.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
J
<br /> <br /> Jean Charles Foucher On ne peut alors que déplorer que des minorités deviennent majoritaires simplement parce<br /> qu'elles sont bruyantes.<br /> Je ne sais plus qui disais que les acquis sociaux étaient devenus la contrepartie de la capacité de nuisance; on en est bien là aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Daniel Thureau Concernant mes réflexions sur les CE, j'abordais bien sur ce qu'on appelle les oeuvres sociales, le reste<br /> j'en est jamais vu vraiment l'intérêt....<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Daniel Thureau Concernant les salariés et leur défense, je pense qu'elle entre dans le cadre régalien des missions de<br /> l'état via la justice...Au risque d'apparaître comme provocateur, je ne vois pas, dans ce cadre, l'intérêt de syndicats ni d'un code du travail.....De même, concernant le contrat de travail,<br /> sujet particulièrement éruptif chez nous, je ne vois qu'un contrat unique qui ne précise pas la durée d'embauche.....Quand à individualiser, soyons logique....Individualisons<br /> <br /> <br /> .....<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Daniel Thureau Je pense aussi que plutôt de faire des propositions dont on sait par avance sur quoi elle peuvent déboucher<br /> réellement, il faudrait mieux avoir le courage de dire, par exemple pour les CE, qu'on souhaite leur disparition......<br /> <br /> Quand à la protection des salariés, sauf à considérer qu'un salarié n'a pas le droit de se défendre, ce qui serait aussi courageux d'affirmer franchement si c'est<br /> qu'on pense, la proposition sur la représentativité syndicale ressemble curieusement au bon concept....Diviser pour régner.....On ne peut résumer la défense d'un salarié qui est un individu à un<br /> concept individuel alors qu'il est face à une collectivité, une organisation puissante qui s'appelle l'entreprise, il y a la, de mon point de vue, intellectuellement parlant, quelquechose qui ne<br /> colle pas......<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Daniel Thureau J'ai dû mal m'exprimer....<br /> <br /> Il ne suffit pas de proposer, il faut être audible, je connais toutes ces propositions d'AL, j'en ai fait partie et je partage, donc je relaie assez souvent les propositions ou commentaires d'AL<br /> via Alain....<br /> <br /> Celà dit, ayant une certaine expérience en la matière, je suis quand même assez surpris de la proposition d'AL en matière de fonctionnement des comités<br /> d'entreprises parce que d'abord ce n'est pas une subvention dû aux salariés qui reverseraient cette subvention au CE, mais une subvention globale versée au CE qui correspond à x euros par<br /> salariés.....<br /> <br /> L'expérience que j'ai me fait dire que si on permettait au salarié de récupérer cette subvention qui serait finalement en faite qu'une augmentation de salaire déguisée, pratiquement plus aucun CE<br /> n'existerait....Moi la liberté, l'individualisme je veux bien, mais c'est aussi quelquefois synonymes de médiocrité dont souvent in fine les individus finissent par payer les conséquences,<br /> l'organisation collective n'est pas forcément le diable, faut quand même pas exagérer, et sert les plus souvent quand elle est bien faite l'individu....<br /> <br /> Moi, ce que j'ai reproché au CE, c'est d'être dans les griffes des syndicats qui s'en servent à des fins de défense de chapelle et en particulier, à des fins éléctoralistes....Mais je pense que<br /> le CE doit rester une organisation collective...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre

Haut de page