Voici quelquechose de constructif, comme quoi, au lieu de faire peur, de toujours tout contrôler par l'Etat, et de ne voir que par lui.
Aux US l'Etat oriente, mais ne gère, il consent dans son orientation à toute forme de liberté économique.
Le nombre des entreprises socialement responsables s'accroît aux États-Unis
Leur influence s'étend au domaine social et à la protection de
l'environnement.

Les sources proviennent de Washington, du dépt d'Etat
Elles considèrent ces tâches comme faisant partie de leurs responsabilités car l'incidence de leurs activités sur les parties en jeu et sur l'environnement va au-delà de leurs obligations légales.
Les entreprises les plus avancées dans ce domaine se transforment en entreprises socialement responsables qui visent à suivre une stratégie rentable dont les effets sont positifs dans le domaine social et sur l'environnement.
Cette tendance est renforcée par des investisseurs et des consommateurs désireux de contribuer à la solution de problèmes sociaux, ainsi que par les tendances plus générales à réclamer une transparence accrue dans le fonctionnement des sociétés, à faire pression à travers le monde afin de mettre fin à la pauvreté, à protéger l'environnement et à faire face aux changements climatiques.
En 2006, les actionnaires de sociétés américaines ont soumis un nombre sans précédent de résolutions relatives à la gouvernance d'entreprise, au
domaine social et à l'environnement. Selon une association d'investisseurs (The Social Investment Forum), le capital des fonds américains de placement socialement responsables a atteint
cette année-là près de 179 milliards de dollars, soit quinze fois plus qu'en 1995.

Les entreprises qui sont socialement responsables investissent des millions de dollars en vue de prévenir les accidents de travail, de réduire les émissions de gaz toxiques et à effet de serre et de réaliser d'autres objectifs d'ordre social, a déclaré Mme Christina Arena, qui vient de publier un livre sur cette catégorie d'entreprise (The High-Purpose Company). Elles sont résolument en faveur de l'innovation, de la pérennité et d'une stratégie à long terme au lieu d'astuces promotionnelles et de stratagèmes commerciaux destinés à améliorer leur image ou à augmenter leur chiffre d'affaires, a-t-elle dit.
Les petites et moyennes entreprises qui jouissent d'une plus grande souplesse peuvent, selon elle, faire davantage en créant des modèles non traditionnels visant à créer une synergie entre les objectifs financiers, sociaux et écologiques.
Pour sa part, M. Ryan Black a déclaré que la distinction entre les petites et moyennes entreprises traditionnelles et les organisations non gouvernementales sans but lucratif s'estompait, alors que ces entreprises cherchaient à réaliser des objectifs ressemblant à ceux des ONG et que ces dernières adoptaient des méthodes financières et administratives semblables à celles du secteur privé.
M. Black est le fondateur et président-directeur général de la société Sambazon qui est spécialisée dans la fabrication de produits organiques à base de baies d'açaï, fruits d'un palmier natif de l'Amazonie dont les propriétés antioxydantes sont très grandes. Cette société contribue à protéger la biodiversité de la forêt amazonienne grâce à la production de baies d'açaï, qui se révèle plus rentable que l'abattage des arbres.
« Nous avons une définition différente de la réussite, a dit M. Black. La réussite ne consiste pas pour nous à faire beaucoup de bénéfices tout en faisant peu cas de la protection de la nature et de l'égalité sur le plan social. » C'est pourquoi les objectifs de la société Sambazon ont trait à trois domaines : financier, écologique et social.
Dans les pays en développement, où les exigences en matière de gouvernance d'entreprise et de transparence sont souvent peu strictes, les sociétés des États-Unis et d'autres pays industriels sont tentées de faire des bénéfices rapidement sans tenir compte de la protection des travailleurs et de l'environnement, a dit Mme Arena. Il convient donc de louer celles qui ne suivent pas cette pente glissante dans les pays en développement.
Cette année, le département d'État a rendu hommage à de telles entreprises en leur décernant son prix annuel d'excellence. La société General Electric, par exemple, a reçu ce prix pour les projets qu'elle a entrepris en Indonésie, notamment dans les domaines du logement et de l'enseignement, en vue d'aider les victimes du tsunami de décembre 2004. En 2006, outre Sambazon, l'établissement financier Goldman Sachs a reçu ce prix pour sa contribution à la création d'une vaste zone naturelle dans l'archipel de Terre de Feu du côté chilien. La société General Motors a également obtenu ce prix pour avoir facilité la réinsertion sociale d'anciens membres des forces paramilitaires en Colombie.
Lors de la remise du prix d'excellence en novembre, la secrétaire d'État, Mme Condoleezza Rice, a déclaré que les deux lauréats de cette année, la société General Electric et la société Transnational Automotive Group (TAUG) incarnaient « les meilleurs aspects de l'esprit américain : le capitalisme, la compassion et la contribution ».
Selon Mme Arena, il est peu probable qu'il ne s'agisse là que d'un engouement car de plus en plus de sociétés se rendent compte qu'elles peuvent
retirer des avantages financiers de leur contribution à des changements sociaux favorables.

D'après une étude réalisée en 2004 par des chercheurs de l'université de Redlands (Californie), les sociétés dont le bilan est particulièrement bon dans les domaines social et écologique tendent aussi à être rentables.
C'est ainsi que la société TAUG fait des bénéfices en exploitant les services de transport en commun dans les villes et entre villes qu'elle a établis il y a moins d'un an au Cameroun. Selon elle, les moyens de transport sûrs, bon marché et fiables qu'elle offre là où il n'existe que des services très rudimentaires favorisent le développement économique en accroissant la mobilité de la population active et en facilitant l'accès aux établissements d'enseignement.
« Un principe fondamental qui est commun à notre société et au programme des prix d'excellence est celui de changer la vie en mieux », a dit le PDG de cette société, M. Ralph Thomson, lors de la remise du prix d'excellence.