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Dans quelques jours va commencer le XVIIème Congrès du PCC. La presse a donc commencé à publier des articles proumouvant
la politique de l'équipe au pouvoir. Ici, l'agence Xinhua explique longuement comment la Chine exporte à l'international sa vision de la "société harmonieuse". C'est un peu long mais très
instructif, surtout au second degré. Enfin ayez l'esprit libéré!!
Source: BEIJING, 8 octobre (XINHUA)
-- La Chine a organisé, de concert avec le Kazakhstan, le Kyrghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, un exercice
anti-terrorisme conjoint à la mi-août, cinquième manoeuvre militaire dans le cadre de l'Organisation de la coopération de Shanghai (OCS) depuis sa création en 2001 pour lutter contre le
terrorisme et le séparatisme.
Cet exercice, surnommé "Mission Paix 2007", a constitué un essai des procédures anti-terrorisme, dont le but était de renforcer la coopération militaire entre la Chine et l'Asie centrale.
Malgré cette apparente démonstration de force militaire, comme beaucoup de manoeuvres militaires conjointes auxquels la Chine a participées avec d'autres pays, y compris les Etats-Unis, le but
est de promouvoir la confiance mutuelle parmi les participants.
"De tels efforts montrent clairement que la Chine aspire à promouvoir la paix et l'harmonie en réduisant les conflits dans le monde", selon Ruan Zongze, directeur adjoint de l'Institut chinois
des Etudes internationales.
La "société harmonieuse" est aujourd'hui un concept politique en Chine, par lequel les dirigeants chinois menés par le président chinois Hu Jintao, visent à diminuer les écarts de richesses et
réduire les tensions sociales croissantes. Le concept de "monde harmonieux" est une extension de la politique intérieure de M. Hu à l'arène des relations extérieures.
Traditions philosophiques
Quand on passe en revue les 5 000 ans d'Histoire de la Chine, on voit que le mot "harmonie" n'est pas un frais jargon politique, mais une tradition philosophique.
Il y a des milliers d'années, des Chinois sculptaient le caractère "He", signifiant la paix et l'harmonie sur des carapaces de tortue, et le philosophe Confucius (551-479 avant
J.C.) mettait en lumière le concept philosophique d'"harmonie sans uniformité", signifiant que le monde était plein de différences et de contradictions, que mais l'homme vertueux devait les
balancer afin d'atteindre l'harmonie.
Le missionnaire italien Matteo Ricci qui vint en Chine pendant la dynastie des Ming (1368-1644), écrivait, après avoir étudié l'histoire chinoise, et surtout après avoir comparé les histoires
chinoise et européenne, que les Chinois aimaient le statu quo et chérissaient la paix et l'harmonie. Il en avait conclu que la nation chinoise n'avait aucune ambition de conquête à
l'étranger.
"Penser à l'harmonie est un élement important de la culture chinoise qui met l'accent sur l'union harmonieuse du peuple", d'après Zhang Liwen, professeur à l'université du peuple de Chine,
basée à Beijing.
Harmonie signifie coordination, alliance, intégration et paix entre les différents éléments. "C'est un reflet des principes éthiques du peuple chinois et un élément essentiel de la diplomatie
moderne de la Chine".
L'ancien premier ministre chinois Zhou Enlai a joué un rôle crucial dans la formulation des "cinq principes de coexistence pacifique" en 1954, qui constituent à présent la politique directive
fondamentale pour les relations internationales; au début des années 1980, Deng Xiaoping a formulé la "politique extérieure d'indépendance et de paix"; et depuis la fin des années 1990, les
dirigeants chinois se sont engagés à suivre une "voie de développement pacifique".
"La continuité des stratégies des différentes générations de dirigeants chinois montre que la Chine, face à un monde complexe, considère la paix et l'harmonie comme une priorité", selon Ruan
Zongze, directeur adjoint de l'Institut chinois des Etudes internationales.
En 2005, alors que la Chine a commencé à mettre l'harmonie sociale en avant dans sa sphère intérieure, elle a également déclaré sa poursuite de la construction d'un monde harmonieux dans
l'arène internationale.
Le président chinois Hu Jintao a formulé le concept lors du sommet du 60ème anniversaire de l'Onu (organisation des Nations- Unies), indiquant: "le multilatéralisme, la coopération d'avantages
réciproques et l'esprit d'inclusivité devront être soutenus pour réaliser la sécurité et la prospérité communes et pour construire un monde où toutes les civilisations coexistent de façon
harmonieuse."
Hu Jintao a dit que le caractére inéluctable du développement pacifique de la Chine se basait sur les circonstances nationales, les traditions historiques et culturelles de la Chine ainsi que
sur les tendances de développement mondiales.
Le gouvernement a publié pour la première fois fin 2005 un livre blanc sur le développement pacifique. L'"harmonie" y est décrite comme l'objectif final du développement de la Chine dans
l'édification d'un monde pacifique et prospère.
Lors de la réunion centrale sur les Affaires étrangères en août 2006, le gouvernement s'est engagé à créer un environnement international sain et des conditions externes favorables à son propre
développement et à contribuer à l'édification d'un monde harmonieux.
Préconiser le multilatéralisme
Le maintien du multilatéralisme a été une caractéristique flagrante de la diplomatie chinoise ces dernières années, alors que le pays participe de plus en plus aux organisations internationales
et régionales.
Cette stratégie a été mise en lumière dans le rapport du 16ème congrès national du PCC en 2002, et orienté le travail diplomatique des 5 années suivantes. Il était indiqué dans le rapport que
"la Chine participerait activement aux activités multilatérales et jouerait un rôle constructif dans les cadres international et régional".
La diplomatie multilatérale préconise des relations avec plus de deux pays, et elle est plus ouverte et inclusive que la diplomatie bilatérale entre deux pays, dit Wang Mingjin, chercheur à
l'académie des sciences sociales de Chine.
Selon M. Wang, la Chine a adopté le multilatéralisme comme stratégie de long terme pour deux raisons. Premièrement, la Chine a la volonté d'oeuvrer de concert avec d'autres pays pour résoudre
les problèmes auxquels fait face la communauté internationale comme le terrorisme et le changement climatique. Deuxièmement, la Chine souhaite que plus de pays travaillent ensemble pour le
développement économique.
La Chine a participé au sommet du G8 concernant le changement climatique en Allemagne en juillet 2006, et s'est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à protéger
l'environnement.
Le sommet de Beijing du forum sur la coopération Chine-Afrique tenu en novembre dernier a rassemblé plus de 40 dirigeants africains. Le sommet de l'organisation de coopération de
Shanghai a commencé à rédiger les codes de coopération dans les domaines variés destinés à assurer légalement la coopération d'amitié, de bon voisinage et de long terme. Le sommet Chine-ASEAN a
marqué 15 ans de dialogue et de partenariat et proposé une coopération dans les domaines stratégique, économique, culturel et de sécurité.
"La diplomatie de la Chine est devenue plus active et plus mûre avec le développement de sa puissance nationale", a précisé Wu Jianmin, recteur de l'université des Affaires étrangères.
Interaction avec les puissances mondiales et les pays voisins
Les 5 membres permanents du conseil de sécurité de l'Onu avec d'autres poids lourds économiques majeurs sont les acteurs les plus importants de la scène internationale, et leurs interactions
avec la Chine pourraient bien décider de beaucoup de problèmes relatifs à la paix et à la sécurité.
Après cinq ans d'impasse, les relations entre la Chine et le Japon ont finalement commencé à se détendre. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a effectué une visite de "dégel" au Japon en
avril 2007, première visite faite par un Premier ministre chinois depuis sept ans. Les deux parties se sont mises d'accord pour développer une relation "stratégique et mutuellement
réciproque".
Les relations sino-américaines se sont développées de la " partie prenante" à la "coopération constructive" alors que les deux pays font face à des intérêts et défis communs. Les échanges
commerciaux entre les deux pays était de plus de 260 milliards de dollars en 2006, et devraient atteindre 300 milliards de dollars vers 2010, selon les statistiques chinoises.
Dans le sphère économique, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial du Japon, et la valeur du commerce bilatéral a dépassé les 200 milliards de dollars l'année dernière.
Afin de résoudre de plus en plus de conflits commerciaux, la Chine a préconisé des dialogues stratégiques avec les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et la Russie. La Chine et les Etats-Unis ont
commencé leur premier dialogue économique en 2006.
Afin de promouvoir la compréhension et les échanges entre les peuples, la Chine a organisé des "années culturelles d'échange" respectivement avec la France, l'Italie et la Russie.
"La Chine interagit davantage avec les principales puissances, et son rôle dans l'équilibre des relations parmi ces principales puissances ne peut être négligé," a souligné Jin Linbo, chercheur
de l'Institut chinois des Etudes internationales.
Maintenir la paix aux frontières avec ses voisins est la plus haute priorité de la politique extérieure de la Chine. Le long des frontières avec le Vietnam, l'Inde et la Russie, les anciens
champs de bataille assistent au commerce transfrontalier en plein essor.
Selon le principe de négociation à égalité et de compréhension et accommodation mutuelles, la Chine a signé des traités ou accords de frontières avec 12 de ses 14 pays voisins, délimitant 90%
de ses frontières continentales de 22 000 km.
Concernant les différents sur les ressources océaniques, la Chine a proposé comme principe de "mettre les divergences de côté pour une exploration conjointe" et est parvenu à des
accords au sujet du développement conjoint des ressources minérales avec ses voisins, dont le Vietnam et les Philippines.
Engagement dans les affaires mondiales.
L'aspiration de la Chine pour des relations harmonieuses avec les autres a été démontrée au cours de ses engagements substantiels dans les affaires du monde et la résolution des conflits.
Le pays participe activement aux opérations de maintien de la paix des Nations-Unies. A l'heure actuelle, environ 1 600 Chinois servent dans dix pays, dont le Soudan, le Liban et le
Libéria.
La Chine a toujours été un défenseur loyal de l'emploi de moyens politiques dans la résolution du problème nucléaire de la péninsule de Corée. La République populaire démocratique de Corée a
fermé ses facilités nucléaires à Yongbyon, pas initial vers le désarmement nucléaire.
Afin d'accélérer le développement des pays africains, la Chine a adopté une série de mesures et fournira des aides d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars d'ici trois ans. La Chine a
également offert de l'aide et des fonds aux pays frappés par les désastres naturels. En outre, le pays a également fourni une aide d'urgence aux sinistrés des pays en développement.
Concernant le problème du Darfour, la Chine a maintenu la communication avec le Soudan par des visites de haut niveau, la nomination d'envoyés spéciaux et le contact direct entre les deux
dirigeants. Elle a proposé au Soudan de coopérer avec l'Onu et l'Union Africaine et de prendre des mesures actives pour calmer la situation dans la région du Darfour. La Chine a désigné
l'envoyé spécial Liu Guijin pour le Darfour, qui fait la navette entre les deux continents.
"La Chine est devenue un médiateur actif dans les conflits internationaux et a aidé à réguler les réglements internationaux", a indiqué Chen Xulong, directeur adjoint du département de
recherche stratégique de l'Institut chinois des Etudes internationales.
Ainsi, le concept philosophique ancien chinois d'harmonie reflété dans la diplomatie moderne, guidera la Chine dans sa réalisation de la prospérité et de la stabilité, et jouera un rôle positif
dans l'établissement du nouvel ordre politique et économique international, a conclu M. Chen.
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