1er article du Nl-Obs
La police chinoise a contrôlé et interrogé, lundi 6 août, des journalistes à l'issue d'une conférence de presse non autorisée de Reporters sans frontières, devant le bâtiment du Comité d'organisation des Jeux olympiques de 2008 à Pékin.
Quatre représentants de RSF ont déployé des affiches représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes. Ils ont appelé les autorités chinoises à libérer la centaine de journalistes, internautes et militants de la liberté d'expression actuellement emprisonnés dans le pays.
Des policiers en uniforme et en civil ont ensuite contrôlé et interrogé les journalistes sur un parking, avant de les relâcher au bout de deux heures sans explication sur les raisons de ces interpellations.

"Il n'est pas possible de tenir une grande fête du sport, comme les Jeux olympiques, à l'ombre des prisons chinoises", a souligné lundi dans un communiqué Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Les autorités ont kidnappé les JO. Le slogan officiel 'One world, one dream' ['Un monde, un rêve', NDLR] sonne de plus en plus creux. Il n'est pas question de gâcher la fête, bien au contraire. Mais Pékin n'a pas tenu ses promesses concernant l'amélioration de la situation des droits de l'homme et continue de faire preuve de cynisme en évoquant l'esprit olympique", a-t-il ajouté.

Article par aujourd'hui la Chine,
Reporters sans frontières a dénoncé lundi à Pékin "le manque criant de liberté d'expression" en Chine, lors d'une action qui s'est soldée par la brève interpellation d'une douzaine de journalistes étrangers, dont celui de l'AFP.
Comme de nombreuses autres organisations, RSF a voulu célébrer à sa manière le début du compte à rebours d'ici aux jeux Olympiques, un an avant leur ouverture le 8 août 2008.
"Il n'est pas possible de tenir une grande fête du sport, comme les jeux Olympiques, à l'ombre des prisons chinoises", a déclaré son secrétaire général Robert Ménard.
"Il n'est pas question de gâcher la fête, bien au contraire. Mais Pékin n'a pas tenu ses promesses concernant l'amélioration de la situation des droits de l'homme et continue de
faire preuve de cynisme en évoquant l'esprit olympique", a ajouté le responsable.

Vêtus de T-shirts sur lesquels les anneaux olympiques étaient représentés sous forme de menottes, les membres de RSF ont notamment appelé les autorités chinoises à "libérer la centaine de journalistes, internautes et militants de la liberté d'expression actuellement emprisonnés" dans le pays.
Après cette conférence de presse, ils ont organisé une manifestation, qui n'avait pas été autorisée, à quelques pas du siège du Comité d'organisation des jeux, dans le nord-ouest de la capitale.
Ces responsables et certains journalistes avaient quitté les lieux avant que des policiers en uniforme ou en civil n'empêchent ensuite la douzaine de journalistes restés sur place de se disperser.
Ils les ont retenus environ une heure, sans explication, sur un parc de stationnement proche.
Les journalistes ont alors appelé le ministère des Affaires étrangères pour l'informer de la situation et la police a fini par leur permettre de partir, non sans avoir recueilli l'identité de chacun.
"Voilà ce qui pourrait arriver pendant les jeux Olympiques si les gens veulent manifester ou soulever des questions légitimes. L'attitude de la police fait peur", a ensuite commenté Vincent Brossel coordinateur Asie de RSF.
Cette manifestation entre dans le cadre d'une série d'actions ou rapports publiés cette semaine par des groupes de défense des Droits de l'homme ou des médias, visant la Chine, un an avant les jeux.
Le ministère des Affaires étrangères a refusé de commenter l'incident.
Pour en savoir plus sur les jeux Olympiques de Pékin: http://www.jopekin2008.fr
LES CANADIENS S'EXPRIMENT:
Vincent Brossel et Robert Ménard devant le siège social du Comité d'organisation des Jeux de Pékin
Reporters sans frontières a demandé à la Chine de libérer la centaine de journalistes, internautes et militants de la liberté d'expression actuellement emprisonnés dans le pays.
C'est au cours d'un point de presse tenu sans autorisation devant le bâtiment du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin que quatre représentants de l'organisation ont lancé cet appel.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard, a fait valoir qu'il était impossible de tenir une grande fête comme les Jeux olympiques, à l'ombre des prisons chinoises. Selon eux, les autorités ont « kidnappé » les JO.
Le slogan officiel: « One world, one dream » sonne de plus en plus creux. — Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans
frontières
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M. Ménard se défend de vouloir gâcher la fête. Mais il reproche à Pékin de n'avoir pas tenu ses promesses concernant l'amélioration de la situation des droits de l'homme et de continuer de faire preuve de cynisme en évoquant l'esprit olympique.
De leur côté, le président et la vice-présidente de Reporters sans frontières, Fernando Castello et Rubina Mvhring, ont demandé au président du CIO, Jacques Rogge, d'agir.
Il lui reste, selon eux, un an pour obtenir:
- la libération des journalistes et des cyberdissidents emprisonnés
- la fin de la censure sur Internet
- la libre circulation dans le pays des correspondants étrangers
Ils sont allés jusqu'à dénoncer le silence de M. Rogge sur ces demandes.
Les autorités chinoises ont roulé tout le monde dans la farine. Y compris nous, quand nous nous sommes rendus dans le pays en janvier dernier. On nous a fait des
promesses qui n'ont jamais été tenues. — Fernando Castello et Rubina Mvhring
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Après la conférence de presse, la police chinoise a contrôlé des journalistes étrangers, notamment de chaînes de télévision.