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Notre Président E. Fillias en vacances au Japon; Le 1er Ministre S. Abe (Parti libéral démoc) du Japon a subi un revers au Sénat. Espérons qu' Edouard/Sabine n'auront pas à subir les grèves ni

par Alain Genestine 29 Juillet 2007, 20:14 International




Le premier ministre japonais Shinzo Abe après la défaite de sa coalition aux élections sénatoriales

Photo: AFP/Kazuhiro Nogi

Shinzo Abe n'a pu que constater la défaite de sa formation.

Le premier ministre du Japon, Shinzo Abe, a refusé d'envisager une démission ou la dissolution de son gouvernement de coalition, dimanche, à la suite de la défaite annoncée des conservateurs lors des élections sénatoriales.

« La construction du pays a juste commencé. Je voudrais poursuivre ma tâche et lancer les réformes en tant que premier ministre, a déclaré le premier ministre Abe en conférence de presse. Je dois accepter la sincérité de la voix du peuple. » M. Abe n'a toutefois pas exclu de procéder à un remaniement ministériel.


 
 
LE PREMIER MINISTRE JAPONAIS SHINZO ABE ...

 


De son côté, le secrétaire général du Parti libéral démocrate (PLD), formation de M. Abe, a estimé que le résultat n'était pas un échec des politiques du premier ministre. « Je ne pense pas que les Japonais [...] aient rejeté les orientations de son programme telles que promouvoir la croissance, la décentralisation et le débat national sur la Constitution », a-t-il dit.

Du côté du grand gagnant du scrutin, le Parti démocrate du Japon (PDJ), on célébrait ce verdict. « Nous nous sommes rendus compte à quel point l'insatisfaction du peuple était forte, a commenté le secrétaire général du parti, Yukioi Hatoyama. Les gens fondent beaucoup d'espoirs sur nous. »

Plus de 100 millions d'électeurs japonais ont choisi le changement, dimanche, lors du scrutin visant à renouveler la moitié de leurs 242 représentants au Sénat.

Selon les résultats de sondages à la sortie des urnes, la coalition conservatrice du premier ministre Shinzo Abe a perdu le contrôle de la Chambre haute. Alors qu'elle avait besoin de 64 sièges pour en conserver le contrôle, elle n'en obtiendrait que de 40 à 50. Selon la chaîne NHK, la coalition récolterait jusqu'à 55 sièges sur 121, tandis que la télévision TBS prévoit une défaite beaucoup plus cuisante, avec seulement 34 sièges. Nippon Television se place entre les deux, avec une prédiction de 38 sièges.

Vote aux élections sénatoriales japonaises

Photo: AFP/Yoshikazu Tsuno

Contrairement à la Chambre des députés, où elle est bien représentée, la coalition du Parti libéral démocrate (PLD) et du petit parti bouddhiste Nouveau Komeito ne détenait que 10 sièges de majorité au Sénat. Le PLD a dirigé le pays presque sans interruption depuis 1955.

De son côté, le Parti démocrate du Japon (PDJ) obtiendrait plus d'une soixantaine de sièges, alors qu'il n'en détenait que 32 avant le scrutin. Le chef de l'opposition, Ichiro Ozawa, a gagné son pari en mettant l'accent sur les faiblesses de son adversaire durant sa campagne, tout en courtisant les régions rurales, pourtant des bastions traditionnels de la droite.

Des observateurs croient que Shinzo Abe pourrait tenter de séduire des députés démocrates, dont plusieurs sont d'anciens socialistes et conservateurs partageant ses idées, pour former une nouvelle coalition. Mais son nombre de sièges pourrait être insuffisant pour réaliser cette manoeuvre.

Dix mois houleux

Devenu en septembre 2006 le plus jeune premier ministre japonais de l'après-guerre, à l'âge de 52 ans, M. Abe avait déjà frappé un mur d'indifférence, voire d'hostilité, de la population avec son programme très idéologique. Considéré comme un faucon, partisan de l'alliance avec les États-Unis, il a lancé un processus de révision de la Constitution pacifiste de 1947.

Toutefois, la population japonaise semble plus préoccupée par les questions d'emploi, de bien-être économique et du vieillissement de la population.

Le manque d'expérience et d'autorité du premier ministre Abe a surtout été mis en évidence par une série d'erreurs et de scandales financiers. Un énorme fiasco a notamment été révélé dans la gestion du système de sécurité sociale, lorsque 50 millions de dossiers de cotisants sont devenus inutilisables.

En décembre dernier, un proche de Shinzo Abe a dû démissionner pour une affaire de moeurs, suivi peu après par le secrétaire d'État pour les Réformes administratives, accusé de corruption. En février, le ministre de la Santé, Hakuo Yanagisawa, a qualifié les femmes de « machines à faire des enfants ». La déclaration a provoqué un tollé et a obligé le premier ministre à prendre sa défense.

En mai, le ministre de l'Agriculture, Toshikatsu Matsuoka, s'est suicidé après avoir été accusé de corruption. Enfin, en juillet, le ministre de la Défense, Fumio Kyuma, a été accusé d'avoir justifié les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, durant la Deuxième Guerre mondiale, et a démissionné.

DERNIERES NOUVELLES

Le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe a limogé mercredi son ministre de l'Agriculture, Norihiko Akagi, devenu le symbole de l'incurie de son gouvernement, à la suite de la débâcle électorale de la coalition au pouvoir.

Après avoir juré qu'il ne quitterait pas ses fonctions, M. Akagi a présenté sa démission qui a été acceptée par le Premier ministre.

Il est le troisième membre du gouvernement de M. Abe à se démettre en dix mois.

Son mandat de ministre aura été un des plus brefs de l'histoire récente du Japon: il avait été nommé fin mai après le suicide de son prédécesseur, Toshikatsu Matsuoka, mouillé dans plusieurs affaires de corruption.

M. Akagi, 48 ans, s'était rapidement retrouvé dans le collimateur de l'opposition et des médias, certains de ses collaborateurs étant soupçonnés d'avoir rédigé des fausses factures et gonflé des notes de frais.

Le ministre au visage juvénile, sur la sellette depuis plusieurs semaines, a admis des "erreurs" comptables.

"J'ai été la cible de certaines allégations au cours de la campagne électorale. Ces allégations sont en partie responsables de la défaite de la majorité, c'est indiscutable", a reconnu M. Akagi lors d'une conférence de presse.

"Il n'a pas bien su s'expliquer. Résultat: la défiance des gens a grandi et j'en ai pris acte", a déclaré le Premier ministre qui a promis de "rafraîchir" son gouvernement dans les prochaines semaines.

Le ministre de l'Agriculture avait été la risée du Japon deux semaines avant les élections en apparaissant en public le visage couvert de pansements, comme un boxeur défait, évoquant une irritation de la peau. Mais certains médias s'étaient moqués de lui en affirmant qu'il avait plutôt l'air de s'être fait "casser la figure".

A la veille du scrutin, il s'était à nouveau ridiculisé pendant un déplacement à Pékin censé célébrer le retour dans les magasins et restaurants chinois du riz japonais après quatre ans d'embargo sanitaire. M. Akagi avait dû retarder de quelques heures son retour au Japon pour cause de diarrhée.

Les déboires de M. Akagi ont grandement contribué à miner la popularité du gouvernement de M. Abe, déjà malmené dans les sondages en raison d'une série de bévues et de scandales éclaboussant l'entourage du Premier ministre.

Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite) de M. Abe et son allié, le parti bouddhiste Nouveau Komeito, ont subi une débâcle historique lors des élections sénatoriales de dimanche, perdant le contrôle de la Chambre haute au profit du Parti démocrate du Japon (PDJ), l'opposition centriste.

M. Abe a assumé la responsabilité de cette déroute mais il a exlu de démissionner et a promis à la place un remaniement ministériel.

Le secrétaire général du PLD, Hidenao Nakagawa, a également présenté sa démission après le scrutin mais reste en place en attendant qu'un successeur soit trouvé.

Selon les derniers sondages, la cote de popularité du PLD continue à chuter tandis que celle de l'opposition progresse spectaculairement. Le taux de mécontentement vis-à-vis du gouvernement Abe est à un niveau record (60%) depuis son entrée en fonction en septembre 2006.

"Avec un taux pareil, il est très difficile de se rétablir en remaniant seulement les membres du cabinet. Et personne de compétent n'a vraiment envie de devenir ministre avec Abe", a souligné le politologue Yu Uchiyama.

 

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