Résumé des propos de la secrétaire d'État Condoleezza Rice
Source : Washington dpt d'Etat
La conférence qui doit se tenir du 26 au 28 novembre à Annapolis pour tenter d'avancer sur la voie d'un règlement du conflit israélo-palestinien est importante à deux égards : elle est l'occasion de solidifier le lancement de négociations de paix et elle permet de rassembler le soutien de la communauté internationale, tout particulièrement des pays arabes, a affirmé la secrétaire d'État américaine, Mme Condoleezza Rice.
Les États-Unis considèrent ces deux éléments comme essentiels du point de vue du succès des négociations, a dit Mme Rice. « Je pense que le succès de cette réunion est réellement le lancement des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens en vue de la création d'un État palestinien et, en conséquence, d'une solution à deux États. »
« Cette fois, nous avons essayé d'obtenir l'engagement et la participation des États arabes depuis le début. Ils vont devoir soutenir pleinement ce processus. »
Elle est persuadée que cette conférence n'aurait pas été envisageable il y a seulement quelques mois, voire quelques semaines. Mais l'une des leçons tirées des négociations passées, a-t-elle dit, est que les pays arabes doivent être inclus très tôt et de manière suivie au processus si l'on veut qu'ils soutiennent les décisions difficiles que devra prendre tout dirigeant palestinien.
« Le lancement de ces négociations, avec l'aval de la communauté internationale, est un grand pas en avant. »
Mme Rice a ensuite affirmé que le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens devait être réglé dans son propre contexte, et non dans un contexte international plus vaste, parce que les Israéliens ont besoin d'une solution à deux États pour leur sécurité et que les Palestiniens ont besoin d'un État indépendant pour atteindre le développement normal de toute nouvelle nation.
Mme Rice a également fait l'éloge du président palestinien Mahmoud Abbas pour tous les efforts qu'il a déployés en faveur de ces pourparlers.
« Il fait preuve d'un engagement inébranlable envers la création d'un État palestinien qui ne soit pas issu de la violence et du terrorisme. Personne ne met en doute son attachement à une solution non violente et négociée. »
Si les Israéliens, comme les Palestiniens, ont exprimé l'espoir de conclure ces pourparlers en un an, avant que le président Bush ne quitte la Maison-Blanche, rien n'est garanti, a dit Mme Rice.
Celle-ci a également souligné que les États-Unis, tout en jouant un rôle actif en vue de faciliter les négociations israélo-palestiniennes, n'imposeraient aucune solution. Il est clair, selon elle, que les principaux participants aux discussions ont longuement étudié les dossiers ainsi que les positions respectives de chacun, et que, de ce fait, les négociations n'en auront que plus de poids.
Le 26 novembre, le président Bush recevra séparément le premier ministre israélien, M. Ehoud Olmert, et le président palestinien Mahmoud Abbas, puis participera à un dîner à Washington auquel Mme Rice a convié tous les participants à la conférence d'Annapolis.
Le lendemain, M. Bush s'entretiendra avec MM. Olmert et Abbas ensemble, avant l'ouverture de la conférence. Lors de la première séance matinale, les principaux
dirigeants prononceront des discours, puis M. Bush prendra la parole. On s'attend en outre à ce que le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, prononce une allocution d'ouverture.

Les séances plénières débuteront par un déjeuner de travail et se poursuivront tout au long de la journée, à la fin de laquelle on prévoit une conférence de presse.
Les séances plénières se rapporteront principalement à trois sujets : primo, l'appui international en faveur du processus bilatéral ; secundo, le développement économique, la réforme et le renforcement des capacités institutionnelles ; tertio, la question suprême d'un règlement général devant conduire à la paix.
Le 28 novembre, enfin, M. Bush s'entretiendra séparément avec MM. Olmert et Abbas à la Maison-Blanche.
La liste des invités à la conférence comprend des représentants de 49 pays, organisations internationales et particuliers, notamment les parties israélienne et palestinienne, les ministres des affaires étrangères et le secrétaire général de l'ONU (les membres du Quatuor composé des Nations unies, de l'Union Européenne, de la Russie et des États-Unis), la Commission de suivi de la Ligue arabe (comprenant 12 États membres et le secrétaire général de la Ligue arabe), les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Royaume-Uni, Chine, France, Russie et États-Unis) et les membres du groupe des Huit principaux pays industriels (le G8).