A l'issue du premier tour des élections législatives, les raisons de la forte abstention,

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Evolution de l'abstention depuis 1981
AFP JOURNAL INTERNET - lun 11 jui, 10h18Cinq semaines après avoir frôlé un record de participation à la présidentielle, les Français ont massivement boudé les urnes dimanche avec une abstention jamais atteinte à un premier tour de législatives.
le bipartisme et la nécessaire refondation du PS suscitent les commentaires des éditorialistes de la
presse française lundi.

Dans Libération, Laurent Joffrin constate comme plusieurs de ses confrères que "la vague bleue, cette fois, n’est pas accompagnée d’une victoire civique". "Les uns étaient sûrs de leur fait et les autres résignés: tous sont restés chez eux." ajoute-t-il en espérant que "la gauche donne quelque peu l’envie d’en découdre".

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Projection en sièges
AFP JOURNAL INTERNET - lun 11 jui, 8h39Vague bleue, raz-de-marée, déferlante : la droite, qui a largement dominé dimanche le premier tour des législatives, marqué par une abstention record, est en passe d'obtenir une majorité écrasante à l'Assemblée nationale.
A la Une de La Croix, Dominique Gerbaud avance que "le désintérêt des électeurs (...) va vite poser la question de la pertinence même de législatives organisées dans la foulée d’une présidentielle avec ce mode de scrutin majoritaire à deux tours".
Pour certains, comme Pierre Laurent dans L'Humanité, du bipartisme au parti unique, il n'y aurait qu'un pas "si les électeurs ne se mobilisent pas davantage au second tour pour empêcher cela", s'inquiète-il dans les colonnes du quotidien communiste.

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Le premier tour des ministres
AFP JOURNAL INTERNET - lun 11 jui, 0h13Le numéro deux du gouvernement connaît à Bordeaux un ballottage ouvert, qui sera arbitré par le MoDem. Le Premier ministre François Fillon, Xavier Bertrand Travail, Jean-Louis Borloo Economie et Dominique Bussereau Transports sont élus. Valérie Pécresse Enseignement supérieur, Eric Woerth Budget et Hervé Morin Défense sont réélus.
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Soulignant que "la France se dirige donc à grand pas vers un bipartisme comme on n'en a encore jamais connu", Jean-Yves Boulic dans Ouest-France remarque que "+bande des quatre+" (RPR-UDF-PS-PC), que fustigeait, naguère, Jean-Marie Le Pen, appartient bien au siècle dernier. Il n'est pas sûr qu'il faille s'en réjouir".
Evoquant la multiplication des candidatures pour des motifs liés au financement des partis, Jean Levallois dans La Presse de la Manche prévient que ces pratiques ont amené à "un regroupement vers les deux blocs UMP et Parti socialiste, et un éparpillement désastreux pour les autres formations."
Nombreux sont les éditorialistes, tel Pierre Taribo de l'Est Républicain, à souligner "un échec cinglant qui condamne le PS et plus largement la gauche, à se réinventer."

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LES FRANÇAIS ONT VOTÉ AUX LÉGISLATIVES EN FONCTION DE NICOLAS SARKOZY, SELON IPSOS
REUTERS MOLT - lun 11 jui, 7h39Les électeurs du premier tour des législatives se sont avant tout prononcés par rapport à Nicolas Sarkozy, selon un sondage Ipsos-Dell pour France 2, Europe 1, le Point et 20 minutes réalisé dimanche. /Photo d'archives/REUTERS/Luke MacGregor
Dans Les Echos, Françoise Fressoz persifle "depuis un mois, on se demande à quoi sert le Premier ministre. Désormais, on va se demander à quoi sert le Parlement". Sur la même ligne que plusieurs de ses confrères, elle résume la situation : "les petits partis de gauche sont laminés, le centre de François Bayrou est pulvérisé. Face à la déferlante UMP, seuls les socialistes résistent." Tout en rappelant que ces derniers doivent "balayer devant leur porte avant de redevenir audibles".
Enfin dans La Provence, Gilles Dauxerre prédit que "l'Assemblée qui sortira des urnes dimanche prochain sera la traduction de cette bipolarisation du paysage politique français".