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Dépêche AFP Moscou
Photo: AFP/Alexander Nemenov
Gary Kasparov fait le signe de la victoire peu après son arrestation.
Un millier de personnes ont manifesté pour une "Russie sans Poutine" samedi à Moscou, à une semaine des législatives, à l'appel du mouvement
d'opposition de l'ex-champion d'échecs Garry Kasparov, au milieu d'un important dispositif policier.
Réunis sur l'avenue Sakharov, les manifestants portaient des affiches affirmant "Russie unie nous a volé les élections" (en référence au parti de Vladimir Poutine) ou "Pour la Russie contre Poutine".
Des centaines de policiers anti-émeutes en tenue de camouflage et des dizaines de bus de la police étaient visibles sur les lieux.
La manifestation a démarré vers 13H00 heure locale (10H00 GMT) dans le calme, en présence de Garry Kasparov et Edouard Limonov, deux dirigeants du mouvement L'Autre Russie, et de Boris Nemtsov, leader du parti libéral d'opposition Union des forces de droite (SPS).
Les manifestants, qui voulaient se rendre à la Commission électorale centrale, ont été autorisés à se rassembler mais non à défiler dans la rue. En avril, la police avait violemment dispersé une "marche du désaccord" similaire lorsque les participants avaient tenté de défiler.
"Pour Poutine et son entourage, la Russie n'est qu'une source d'enrichissement personnel (...) Notre but est le démantèlement de ce régime qui couvre le pays de
honte et le déteste", a lancé Garry Kasparov à la foule.
"Nous allons sortir de ce marécage de corruption et de mensonge et nous gagnerons !", a ajouté l'ancien champion du monde d'échecs, candidat de L'Autre Russie à la présidentielle de mars 2008 mais dont le mouvement n'a pu se présenter aux législatives du 2 décembre.
Commentant la participation plus faible que prévu - les organisateurs attendaient 2.000 personnes - Boris Nemtsov a estimé que les intimidations des autorités avaient dissuadé un certain nombre de gens de venir.
"Les gens ont peur, on leur a dit qu'il y aurait des violences, qu'on m'attaquerait. Les autorités veulent nous faire peur mais ce sont elles qui ont peur", a-t-il dit au lendemain de sa désignation comme candidat du SPS à la présidentielle.
La foule criait "Nous avons besoin d'une autre Russie", "Poutine vas-t-en !", "Prends des skis et va à Magadan", dans une allusion aux goulags de Magadan dans l'Extrême-Orient russe.
Non loin de là, les jeunesses pro-Kremlin avaient organisé plusieurs contre-manifestations. Près du Kremlin, 2.000 jeunes des Nachi (Les Nôtres) se sont rassemblés en soutien au président Poutine, avec une grande banderole annonçant un "Front d'opposition du peuple aux gens du +désaccord+".
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