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#2 Revue de presse globale du 1er oct 2014 avec sommaire (en français et anglais)

par AL de Bx 1 Octobre 2014, 17:59 Revue de presse Info - Défense -Stratégie... International Islamisme Irak Ebola Culture Ecologie-Environnement Europe armée

Revue de presse « Défense » 1er Octobre 2014

 

 Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :

  •  Commande du quatrième sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda

  •  Hugo Richard promu au ministère de la Défense

    2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :

  •  Le siècle de l’Asie

  •  9/14 actualité internationale – synthèse de l’actualité internationale de septembre 2014

  •  La guerre contre l’Etat islamique est celle de toutes les ambiguïtés

    3) Armements - Industries - Économie :

    •  Le F-35 bien plus cher que le Rafale

    •  Fougères, l’usine miraculée de Safran

    •  Alcatel-Lucent inaugure sa Cité de l’innovation

 DCNS débute les essais en mer de la frégate multimissions FREMM Provence

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :

  •  Une arme singulière

  •  FAA : lancement de l’entrainement opérationnel franco-hollandais Tricolores 2014

  •  COSMOS arrive officiellement sur la BA 942

    5) Zones de conflits :

  •  Derna frappée par la violence islamiste

  •  L'armée irakienne réapprovisionne par erreur des djihadistes de l'Etat islamique

  •  L’Ebola jaune

  •  Les Kurdes défendent "farouchement" Aïn al-Arab, assiégée par les jihadistes de l'EI

    6) Renseignements et menaces :

  •  Benjamin Netanyahou : le grand amalgame

  •  Un go-fast intercepté aux Antilles

  •  Afghanistan : accord sur le maintien des troupes US

  •  (Algérie) LE GÉNÉRAL-MAJOR ABDELGHANI HAMEL AVERTIT "La drogue et le terrorisme menacent le pays"

    7) Sécurité intérieure :

 Léa, 15 ans : "Ils nous demandent de faire des attentats en France"

8) Énergie environnement climat :

  •  Une politique maritime au service de l’emploi, de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation

  •  Planète Vivante 2014 du WWF : la dernière chance ?

  • 9) Géopolitique de la culture :

Gilles Savary : "La GPA entraîne la gadgétisation de l’enfant"...

Le défi catalan en terrain inconnu

10) Géopolitique de l’information :

Windows 10 (et non pas 9...) : les nouveautés, et où télécharger la preview
Bruxelles soupçonne une entente fiscale de longue date entre Apple et
l’Irlande

Apple Pay prépare son arrivée en Europe, en débauchant chez Visa Le Kremlin impose le stockage des données en Russie aux acteurs US Le FBI ouvre le service « Malware Investigator » aux entreprises


12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

China Has Been Tightening Its Grip On Hong Kong For A Long Time Order vs Disorder, Part 4
'Cameron failed to take the lead against Isil'
UAE asks US for $900M rocket Artillery deal

Germany's Disarmed Forces: Ramshackle Military at Odds with Global Aspirations
Syria : The Long War

 

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS MISSIONS

THEME 1 - 1 : Commande du quatrième sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda

Source, journal ou site Internet : le Marin

Date 30 septembre 2014

La Délégation générale de l’armement a notifié, le 18 juillet dernier, la commande du quatrième sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda. Une information donnée le mardi 30 septembre par l’ingénieur général de l’armement Laurent Sellier lors de la conférence de presse de présentation du salon Euronaval. Les trois précédentes commandes avaient été notifiées en 2005, 2009 et 2011. Le contrat a été notifié aux sociétés DCNS (navire et système d’armes) et Areva-TA (chaufferie nucléaire) qui assurent conjointement la maîtrise d'œuvre industrielle du programme. Cette commande devait intervenir initialement en 2013 mais elle a été décalée d’un an en raison de l’étalement du programme acté dans la loi de programmation militaire 2014-2019. Le sixième et dernier Barracuda ne sera remis à la Marine qu'en 2029 au lieu de 2027. La Marine indique que le nom du quatrième SNA Barracuda n’est pas encore officiellement choisi même si le nom de De Grasse circule avec insistance. La livraison doit intervenir en 2026. Le premier SNA Barracuda, qui porte le nom de Suffren, est actuellement en chantier sur le site DCNS de Cherbourg. Il doit être livré en 2017 à la Marine. Le SNA Barracuda sera notamment armé de la torpille lourde F21. L’IGA Laurent Sellier a indiqué qu’un contrat portant sur quarante torpilles F21 vient d’être passé, ce qui porte à 65 le nombre total de torpilles F21 commandées à ce jour. Cette torpille de 533 mm a une portée supérieure à 50 km. Plus grands et plus performants que les six SNA actuels de type Rubis, les Barracuda mesurent 99,50 mètres de long pour un déplacement de 5 300 tonnes. Ces bâtiments à propulsion nucléaire fonctionneront avec un équipage réduit de 60 marins. Leur armement comprendra la torpille lourde F21, le missile anti-navire Exocet SM39 et le missile de croisière naval qui leur donnera une capacité nouvelle de frappe contre des cibles terrestres. Les sous-marins Barracuda pourront embarquer également des nageurs de combat qui disposeront du propulseur sous-marin (PSM) de troisième génération. Le commando Hubert disposera des premiers PSM de nouvelle génération en 2015.

 

THEME 1 - 2 : Hugo Richard promu au ministère de la Défense

Source, journal ou site Internet : Acteurs publics

Date : 1er octobre 2014

Pour remplacer Fabien Menant, parti chez Thales au poste de secrétaire général adjoint et directeur des affaires publiques, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a nommé Hugo Richard comme chef adjoint de son cabinet, au sein duquel il officiait déjà depuis un peu plus d’un an comme conseiller technique chargé des relations avec le Parlement et les élus. Hugo Richard, 36 ans, épaulera le chef de cabinet du ministre, l’ancien délégué général de l’association des Restos du cœur, Jean-Christophe Le Minh. Passé lui aussi par les Restos du cœur –il y a travaillé comme responsable des relations extérieures et des missions sociales de 2005 à 2009 –, Hugo Richard, formé sur les bancs de l’IEP de Paris et de la London School of Economics, a débuté sa carrière comme chargé de mission “Europe” au sein de l’Association des maires de grandes villes de France (2002-2005). Il a aussi été le responsable du pôle “Collectivités locales et Europe” de la Fédération des entreprises publiques locales (2010-2013).

 

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE

DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Le siècle de l’Asie

Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 29 septembre 2014
Auteur : Sylvie Kauffmann

 

Persona non grata aux Etats-Unis lorsqu'il dirigeait un Etat, le Gujarat, tristement célèbre pour ses violences interreligieuses en 2002, Narendra Modi y revient par la grande porte. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le nouveau chef du gouvernement indien met à profit cette visite officielle à New York et Washington, du 26 au 30 septembre, pour rattraper le temps perdu ; pas moins de 35 entretiens en cinq jours, un discours à l'ONU, un triomphe au Madison Square Garden, des rencontres avec les PDG de Google, PepsiCo, Goldman Sachs, GE, entre autres, et un dîner avec Barack Obama (au cours duquel il ne mangera pas car il jeûne) : un vrai tourbillon. En quelques mois, M. Modi, élu en mai à la tête de la plus grande démocratie du monde, est devenu une star de l'Asie, un phénomène. On le pensait audacieux réformateur économique mais piètre diplomate, il se révèle un audacieux diplomate et butte sur les réformes. Mais M. Modi n'est pas seul au firmament : le tourbillon qu'il a provoqué aux Etats-Unis n'est qu'un échantillon de ceux qui sont en train de bouleverser l'Asie. De puissants courants traversent le continent le plus peuplé et le plus dynamique du globe ; ils sont peut- être, en cette période de grande instabilité mondiale, les signes avant-coureurs d'une recomposition du paysage géopolitique. Dans ce que l'on s'est remis à appeler le camp occidental, comme à l'époque de la guerre froide, et qui correspond à celui des « économies avancées » dans la terminologie du début de la mondialisation, les secousses sont tout aussi puissantes, mais négatives. Les Etats-Unis et certains de leurs alliés européens sont de nouveau engagés militairement au Moyen-Orient, dans un combat de longue haleine contre l'extrémisme islamiste, après s'être démenés pour s'en désengager. En Europe, la crise ukrainienne a ruiné pour un moment l'espoir d'une convergence entre la Russie et l'Union européenne, et remis au goût du jour des organisations de la guerre froide, comme l'OTAN et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Les dynamiques qui agitent l'Asie sont moins sombres. La Chine, dont l'ascension économique et politique est une source de grande inquiétude pour ses voisins, n'a certes pas abandonné ses prétentions territoriales en mer de Chine, mais la tension y a baissé d'un cran ; le président, Xi Jinping, à la tête de la deuxième économie du monde, boostée par un taux de croissance qui se maintient à 7,4 %, est très occupé à prêcher la bonne parole de la nouvelle Route de la soie. Cette version chinoise de l'avenir radieux, lancée l'an dernier, encourage les pays d'Asie centrale à suivre Pékin sur la voie du commerce et de la prospérité et à partager son goût pour les infrastructures. Plus récemment, M. Xi a ajouté une variante maritime à la Route de la soie, destinée aux pays d'Asie du Sud et du Sud-Est. Si d'aventure les Etats-Unis se trouvaient si occupés au Moyen- Orient qu'ils en délaissaient leur politique de « pivot » vers l'Asie, Pékin saurait occuper le terrain.

RAPPROCHEMENT RUSSO-CHINOIS

M. Xi voyage beaucoup. Il a rendu une visite historique à M. Modi, avec des résultats mitigés puisque là, le conflit territorial entre l'Inde et la Chine a fait irruption au milieu des promesses d'investissement. Les deux géants dialoguent, mais la méfiance n'a pas disparu. La toute dernière tournée régionale de M. Xi, au Sri Lanka et aux Maldives, dans l'arrière-cour de l'Inde, n'a pas aidé à dissiper cette méfiance. La dynamique Modi recoupe une autre tendance lourde, qui est la dynamique Abe. Le premier ministre japonais et son nouveau collègue indien s'entendent à merveille, ils sont tous deux démocrates, nationalistes bon teint, réformateurs déclarés, échangent des conseils sur la gestion de leurs différends territoriaux respectifs avec la Chine et se disent peut-être qu'à deux, ils pourraient éviter que l'Asie- Pacifique ne devienne la sphère d'influence chinoise. Shinzo Abe s'y active autant qu'il peut. Fort de la modification constitutionnelle qui, cet été, a desserré le carcan des forces armées japonaises, il parcourt la région pour resserrer les liens avec les pays qui, comme le Japon, sont démocratiques et alliés des Etats-Unis. Autre dynamique à l'œuvre en Asie : le rapprochement russo-chinois, à l'initiative de Vladimir Poutine, que les sanctions occidentales poussent à aller voir ailleurs. La portée géopolitique du spectaculaire contrat de gaz de 400 milliards de dollars signé en mai entre la Chine et la Russie ne doit pas être surestimée, avertissent les experts. Mais cela n'empêche pas les Japonais de craindre qu'un durcissement de la position occidentale sur l'Ukraine ne pousse la Russie dans les bras de la Chine. Il y a bien d'autres ramifications de ces réorientations. L'Arctique et ses ressources pétrolières, pour l'exploitation desquelles Russes et Chinois ont besoin des technologies occidentales, est particulièrement sensible aux vents nouveaux. L'évolution des rapports de force entre Chine, Inde et Russie au sein des BRICS ; la réunion, les 11 et 12 septembre au Tadjikistan, de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), institution qui se veut alternative au système occidental, dominée par la Chine et la Russie et à laquelle l'Inde s'intéresse de très près. Ces éléments peuvent aussi porter les germes d'un nouvel ordre mondial. Pour l'heure, explique un diplomate indien, face à Pékin, grands et petits acteurs asiatiques œuvrent surtout pour que le XXIe siècle soit le « siècle de l'Asie » plutôt que le « siècle chinois ». Ce « siècle de l'Asie », précisément, que Narendra Modi a proclamé, dimanche, devant 18 000 Indiens américains réunis au Madison Square Garden.

 

THEME 2 - 2 : 9/14 actualité internationale synthèse de l’actualité internationale de septembre 2014

Source, journal ou site Internet : DIPLOWEB

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Axelle Degans
 

*Agrégée d’histoire, notamment co-auteure de Un monde multipolaire. Géopolitique et géoéconomie, Coll. CQFD, Paris, Ellipses, 2014 ; et Les grandes questions internationales, Paris, Studyrama 2013. Professeure d’histoire, de géographie et de géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales au Lycée Dessaignes (Blois).

Synthèse de l’actualité internationale de septembre 2014 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique ou préparent un concours.

Un nouveau président pour l’Afghanistan

L’Afghanistan sort enfin d’une crise politique qui dure depuis cet été. Asharf Ghani est finalement reconnu vainqueur des élections présidentielles après avoir signé un accord de partage du pouvoir avec son challenger Abdullah Abdullah.

Une période bien délicate à de nombreux égards.

Cette victoire est proclamée sans score, Abdullah s’y est opposé, ce qui en amoindri sa portée. L’après Karzaï s’annonce comme une période bien délicate à de nombreux égards. Un accord bilatéral de sécurité doit fixer les modalités de la présence américaine sur le sol afghan, le nouveau président doit trouver un modus vivendi avec les talibans. Des défis de taille avec un exécutif bicéphale entre le nouveau président et celui qui a de facto le poste de premier ministre. Une situation encore bien complexe pour l’Afghanistan.

Le Yémen au point de déséquilibre

Les rebelles chiites les houtis - et les sunnites du parti islamiste El-Islah s’affrontent violemment jusque dans la capitale Sanaa. Le Yémen vit dans l’après « printemps arabe » qui a chassé du pouvoir le président Ali Abdallah Saleh. Les tribus semblent plus puissantes que jamais, et si les Nations Unies ont réussi à imposer un cessez-le-feu pour éviter un bain de sang dans la capitale, rien n’a été réglé. Les partisans de l’ancien président ont noué une alliance très étonnante avec les chiites contre les islamistes.

Une situation toujours très confuse en Syrie

L’offensive des jihadistes de l’organisation de l’Etat islamique dans la région de la ville de Ayn al-Arab (Kobané pour les Kurdes) a provoqué l’exode de milliers de Kurdes vers la Turquie. Cette organisation fait régner la terreur dans les territoires dont elle fait la conquête assassinant les hommes et vendant les femmes comme esclaves sexuelles. Les populations civiles qui le peuvent fuient leur avancée.

Une nouvelle guerre internationale en Irak ?

Les Américains sont à la tête d’une coalition internationale – comprenant des pays musulmans et non-musulmans, arabes et non arabes, mais pas l’Iran – pour affronter l’organisation de l’Etat islamique du Levant qui a conquis toute une partie du territoire irakien et y fait régner la terreur. Les premières frappes aériennes ont été menées par les Américains puis les Français à partir de leur base d’Al Dhafra aux Emirats arabes unis. Les Occidentaux ne souhaitent pas engager des troupes au sol, cette option est-elle vraiment réaliste ? Ces jihadistes menacent clairement la France ainsi que les pays qui participent à la coalition de représailles sanglantes. Les images diffusées sur le Net, des assassinats de deux journalistes américains et d’un touriste français sont annoncées comme n’étant que le début d’une longue liste.

Comment améliorer la résilience de la société française alors que les risques augmentent ?

L’assassinat du touriste français est l’œuvre d’un groupe terroriste algérien rallié à l’organisation de l’Etat islamique. Le Proche-Orient n’est pas la seule région touchée par le jihadisme : le Maghreb et le Nigeria où Boko Haram multiplie les exactions. En Somalie, le chef des Shebabs, Ahmed Abdi « Godane » a été « très probablement » été tué par un raid des forces spéciales américaines.

Un cessez-le feu à Gaza

Après une guerre d’une cinquantaine de jours, un cessez-le-feu « illimité » a été accepté par les Palestiniens et Israël. Gaza est en partie en ruine, le bilan humain est lourd (plus de 2 000 morts côté palestinien et 70 côté israélien)... l’intransigeance des deux camps y est pour beaucoup.

Ebola : près de 3000 morts...

Cette terrible épidémie continue à sévir en Afrique de l’Ouest et met en danger non seulement les populations mais aussi leur économie et donc leur capacité à s’en relever à terme. Elle a fait près de 3 000 morts, sa létalité est d’environ 50%.

Coup d’Etat au Lesotho

Ce petit pays d’Afrique australe vient de connaitre un coup d’Etat organisé par l’armée. Ce pays très pauvre, entièrement enclavé dans son grand voisin sud-africain, est au cœur d’une lutte de pouvoir entre les factions de son armée. Le premier ministre a trouvé refuge à Pretoria et demande une aide internationale.

En Côte d’Ivoire, les audiences commencent après la guerre civile

La Côte d’Ivoire a connu une période très troublée dans la première décennie du XXIème siècle, il s’agit aujourd’hui de recueillir la parole des victimes mais aussi des bourreaux. Ce pays doit panser ses plaies pour mieux penser à l’avenir et œuvrer à la réconciliation nationale.

Des manifestations en Chine : Hong Kong manifeste pour la démocratie

L’organisation démocrate hongkongaise Occupy Central with Love and peace menace de paralyser le centre des affaires hongkongais après que Pékin affiche sa volonté de contrôler les élections en choississant les candidats, ce qui relativise leur « caractère démocrate ».

Les étudiants rejoignent à leur tour le mouvement de contestation, de plus en plus violent.

Une recomposition diplomatique en Asie entre Japon, Chine et Inde ?

Le Japon a accueilli le nouveau premier ministre indien Narenda Modi pour une visite officielle lors de laquelle les deux pays se sont mis d’accord pour développer leurs échanges commerciaux – ils n’ont pas dépassés les 16 milliards de dollars en 2013 - mais aussi pour mettre sur pied une coopération militaire. Le Japon va davantage diriger ses IDE vers l’Union indienne. Ce rapprochement est à resituer dans un contexte de grande tension avec le voisin chinois.

Les Chinois sont vivement intéressés par le grand marché indien...

L’Inde accueille le président chinois Xi Jinping, mais cette entrevue a été en partie gâchée par les différents frontaliers. Des soldats chinois seraient entrés sur le territoire indien dans la région himalayenne de Ladakh. Pékin a promis 20 milliards de dollars d’investissement à New Delhi qui peine à moderniser ses infrastructures, les Chinois sont vivement intéressés par le grand marché indien... mais pas au point de soutenir la candidature de leur voisin pour l’obtention d’un poste de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU.

Les désillusions des Abenomics

Le premier ministre nippon Shinzo Abe a lancé une politique ambitieuse de relance les Abenomics pour sortir son pays de la déflation. La consommation des ménages a fléchi cet été et l’endettement public progresse sans que le Japon n’obtienne des résultats probants.

L’Europe face au spectre de la déflation

Le mois d’août 2014 a été pour la zone euro un mois d’une inflation historiquement basse à 0,3%.

La France serait passée dans une « culture déflationniste ».

La Banque centrale européenne (la BCE) a assoupli sa politique pour relancer l’investissement. La France – la deuxième économie de la zone euro - enregistre cependant une croissance nulle pour le 2ème trimestre 2014 alors que l’Italie – troisième économie de la zone euro est en récession. Une étude de Publicis conclut que la France est passée dans une « culture déflationniste » en cherchant à acheter moins cher.

Le renouvellement à la tête de l’Europe communautaire

Après Jean-Claude Juncker et Martin Schultz, le polonais et libéral Donald Tusk sera à la tête de conseil européen. Lady Ashton, à la tête de la diplomatie européenne, sera quant à elle remplacée par l’italienne Federica Mogherini.

L’Europe communautaire tentée par le régionalisme

L’Ecosse a organisé un referendum historique sur son indépendance. La campagne a laissé planer le doute sur les résultats du scrutin, et finalement l’Ecosse reste dans le giron britannique mais David Cameron a promis de déléguer davantage de prérogatives aux différentes nations Ecosse, Irlande du Nord, pays de Galles et Angleterre au détriment du pouvoir central. Les Catalans réclament à leur tour une « consulta » pour obtenir leur indépendance. Les résultats du scrutin écossais étaient attendus avec impatience et inquiétude par Madrid et Bruxelles. L’Europe est menacée par le repli sur soi et l’émiettement.

Les élections en Suède portent les sociaux démocrates au pouvoir...

Le centre-droit de Frederik Reinfeldt a perdu les élections après 8 années au gouvernement. L’extrême-droite Démocrates de Suède devient la troisième force politique.

... en Allemagne montée en puissance des eurosceptiques

Les élections régionales en Thuringe et dans le Brandebourg ont vu le parti Alternative pour l’Allemagne remporter plus de 10% des suffrages. Ce parti surfe sur la peur des Allemands face à la situation en Europe.

Kiev se rapproche de l’Union européenne

Après avoir signé un accord de libre échange avec Bruxelles, accord qui entrera en vigueur en 2015, le président ukrainien, Petro Porochenko, ferme de façon provisoire sa frontière avec la Russie et annonce son attention de déposer d’ici 6 ans la candidature de son pays à l’entrée dans l’Union. La situation reste très tendue et difficile à décrypter.

Réunion du G20 des finances à Cairns

Le secrétaire américain au Trésor Jack Lew - demande aux européens de faire plus d’efforts pour « mener son économie là où elle devrait être », l’Allemagne est particulièrement sollicitée. La faible croissance européenne pèse sur la croissance économique mondiale.

Conférence des Nations unies sur le climat

Il s’agit de préparer un accord international pour 2015. La France annonce qu’elle versera 1 milliard de dollars sur 4 ans au « fond vert » pour aider les pays pauvres à réduire leurs émissions de CO2. Les grandes villes réunies dans le C40 Cities Climate Leadership group annoncent qu’elles feront des efforts dans ce sens. Pékin y est incité par la colère de ses concitoyens face à la pollution atmosphérique devenue réellement problématique.

 

THEME 2 - 3 : La guerre contre l’Etat islamique est celle de toutes les ambiguïtés

Source, journal ou site Internet : slate

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Daniel Vernet

Le paradoxe, dans la guerre contre l'organisation Etat islamique, veut que les puissances qui l’ont indirectement suscité ou directement aidé cherchent aujourd’hui à la détruire. C’est le cas des monarchies du Golfe, qui ont financé avec des ressources publiques ou des fonds privés les djihadistes les plus extrémistes. L’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, se rendent brusquement compte qu’ils ont aidé à enfanter un monstre prêt à se retourner contre eux.

Il va falloir des actions au sol

C’est le cas aussi des Etats-Unis, qui paient dix ans après le prix d’une aventure en Irak, fruit de l’utopie néoconservatrice qui voulait faire du «Grand Moyen-Orient» une vitrine de la démocratisation. Da’ech est l’héritier des rebelles sunnites qui se sont dressés contre l’occupation américaine et le gouvernement de Bagdad mis en place par les Etats-Unis. Barack Obama se voit ainsi contraint de réparer les dégâts provoqués par son prédécesseur, George W. Bush, alors qu’il avait été élu en 2008 pour terminer les deux guerres dans lesquelles son pays était impliqué, en Irak et en Afghanistan. Beaucoup d’observateurs pensent, à tort ou à raison, qu’il paie aussi le prix de ses hésitationsd’il y a un an. Après l’usage par Bachar el-Assad d’armes chimiques contre les populations civiles, le président américain a ignoré la «ligne rouge» qu’il avait lui-même fixée. Il a renoncé à frapper le régime de Damas malgré les conseils de certains de ses collaborateurs et la disposition de la France de participer à une campagne aérienne. Peu soucieux de se retrouver pris à nouveau dans le bourbier moyen-oriental, il s’est laissé convaincre par le Premier ministre britannique David Cameron qui, suivant la décision de la Chambre des communes, a refusé de s’en prendre directement à Bachar el-Assad. Rien ne dit que des bombardements aériens sur les positions officielles syriennes auraient renforcé l’Armée syrienne libre (ASL), bras armé de l’opposition modérée au point d’empêcher l'organisation Etat islamique de s’assurer l’hégémonie sur le front des anti-Assad. Il n’en reste pas moins que les djihadistes ont profité des atermoiements des Occidentaux, qui ont longtemps hésité à livrer des armes à l’ASL, la laissant à la merci à la fois des forces d’Assad et des extrémistes islamistes. Les erreurs du passé ne sauraient justifier le refus d’agir Les erreurs du passé ne sauraient justifier pour autant le refus d’agir. Les bombardements de la coalition à laquelle, pour la première fois depuis 1991 et la libération du Koweït, se sont joints des Etats arabes, sont nécessaires pour stopper la série de succès militaires enregistrés par Da’ech en Syrie et en Irak. Qu’ils ne soient pas suffisants n’est pas une raison pour en minimiser la portée. Ils doivent être complétés par des actions au sol. Pour le moment, la coalition compte sur les peshmergas kurdes et sur l’armée irakienne en voie de recomposition, aidée par des milices chiites renforcées par des gardiens de la révolution iraniens, pour faire le travail. Bien des experts militaires, y compris le chef d’état-major des armées américain, le général Dempsey, pensent que ce ne sera pas suffisant. Les pays de la coalition, les Américains en premier lieu, devront envisager, tôt ou tard, d’envoyer des troupes, au-delà des conseillers et des «formateurs» qui se trouvent déjà sur place. C’est une hypothèse que Barack Obama préfère ne pas envisager, mais il n’aura peut-être pas le choix. L’emploi de la force doit s’accompagner d’un effort politique qui n’implique pas seulement la reconstruction de structures étatiques dans les pays concernés, mais aussi une redistribution des cartes dans l’ensemble de la région. Celle-ci concerne les Etats-Unis et leurs alliés, essentiellement les pétromonarchies sunnites du Golfe, l’Iran et la Russie.

Le cas iranien

Des intérêts «objectifs» rapprochent les adversaires d’hier qui, pour la plupart, le sont toujours. L’Arabie saoudite et l’Iran se disputent l’hégémonie dans le golfe arabo-persique mais se retrouvent face à un ennemi commun, sous la forme de Da’ech. Les Etats-Unis et les autres membres permanents du Conseil de sécurité, y compris la Chine et la Russie, imposent depuis près de dix ans des sanctions à l’Iran pour tenter de le dissuader de poursuivre un programme nucléaire militaire. Face à l’Etat islamique, l’Iran est dans le même camp que les Occidentaux. Des deux côtés, on prend officiellement grand soin de ne pas transformer ces intérêts «objectifs» en une forme de connivence. Mais David Cameron et le président Hassan Rohani se sont rencontrés à New York. C’était le premier entretien depuis la révolution islamique de 1979 entre un chef de gouvernement britannique et un président iranien. L’Iran «fait partie de la solution» en Irak, a déclaré David Cameron. Quant à Barack Obama, il a invité les Iraniens à saisir l’occasion pour régler le contentieux nucléaire. Toutefois, les Occidentaux ne veulent pas laisser entendre qu’un marchandage pourrait avoir lieu entre la négociation nucléaire et la situation en Irak. Au contraire, les Iraniens cherchent à tirer profit du rapport de force.

Le dilemme syrien

La Syrie pose un dilemme différent. Les Américains, et quatre pays arabes, ont commencé à bombarder des positions de Da’ech de l’autre côté de la frontière irakienne. Ils l’ont fait officiellement sans demander l’autorisation de Damas. Dans un premier temps, la France avait d’ailleurs refusé de participer des frappes en Syrie pour des considérations de droit international –qui n’avaient pas été évoquées en 2013 quand François Hollande était partisan de «punir» le régime de Bachar el-Assad pour l’utilisation d’armes chimiques–, et pour ne pas risquer de renforcer Assad. La position française est en train d’évoluer. Mais les objections à une intervention sur la Syrie persistent. En frappant un des groupes qui luttent contre le régime de Damas, les Occidentaux courent en effet le risque de donner de l’air aux forces armées officielles syriennes. C’est pourquoi ils annoncent dans le même temps un renforcement de l’aide militaire accordée à l’opposition modérée, sans toutefois être sûr que cette aide suffira à renverser le rapport des forces sur le terrain. Tout se passe comme si tout le monde acceptait qu’Assad fasse partie d’un éventuel compromis D’autre part, Bachar el- Assad cherche à saisir l’occasion pour se présenter comme un partenaire de la communauté internationale et par là-même pour asseoir sa légitimité. Dans un premier temps, il a proposé ses services à la coalition. Son offre ayant été refusée, il a dénoncé d’éventuels bombardements sur Da’ech en Syrie comme une violation du droit international. Quand les bombardements ont commencé, il a changé de langage et affirmé que les Américains avaient averti son gouvernement de leurs intentions. Par cette déclaration, il se posait en interlocuteur des Etats-Unis. La Maison Blanche a démenti que Damas ait été averti, mais tout laisse à penser que des contacts discrets ont été pris, du moins par l’intermédiaire de l’Irak aux Nations unies. Bachar el-Assad, qui a été réélu à la présidence en juin et qui continue de bénéficier du soutien de la Russie –et de l’Iran–, n’est plus menacé d’être chassé du pouvoir par les Occidentaux. Il y a quelques mois, Américains et Européens exigeaient son départ du pouvoir comme condition à une solution politique à la guerre civile, qui a fait quelque 200.000 morts. Il n’en est plus question et tout se passe comme si tout le monde acceptait qu’Assad fasse partie d’un éventuel compromis. Alors que le régime de Damas a interprété les frappes américaines contre Da’ech en Syrie comme un soutien à ses propres actions militaires contre l’opposition, son tuteur russe a dénoncé la politique des Etats-Unis. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a insisté sur les responsabilités de Washington dans la situation en Irak et sur les violations du droit international, en 2003 au moment de l’intervention contre Saddam Hussein comme aujourd’hui.

Et Moscou?

La Russie ne fait pas partie de la coalition internationale. Sans approuver ouvertement l’intervention, comme elle l’avait fait en 1990-1991 quand les Américains avaient mené une coalition pour la libération du Koweït avec le feu vert du Conseil de sécurité, elle la critique mais ne cherche pas à s’y opposer. Elle a envoyé quelques avions Mig et leurs pilotes au gouvernement irakien pour participer à la lutte contre Da’ech. Elle n’a pas intérêt à voir l'organisation Etat islamique se développer alors que le Kremlin doit faire face à un soulèvement des musulmans qui se poursuit dans le Caucase du nord et que de nombreux radicaux islamistes venus de la Fédération de Russie se battent aux côtés des djihadistes. Elle ne veut pas se retrouver aux côtés des Américains avec lesquels les tensions sont fortes, notamment depuis la crise ukrainienne. Cependant ni Moscou, ni Washington, ni les capitales européennes ne font un lien entre les différents dossiers internationaux. Au contraire, tout le monde fait très attention à maintenir un découplage entre l’Ukraine, la Syrie et la lutte contre le radicalisme islamiste. Poutine peut espérer que la Russie tire profit de la redistribution des cartes La Russie a marqué des points au cours des derniers mois. Il y a un an, elle a désamorcé le conflit qui menaçait entre les Occidentaux et Bachar el-Assad à propos des armes chimiques tout en obligeant Barack Obama à reculer. Elle a annexé la Crimée sous des protestations occidentales purement verbales et elle s’est taillé un fief dans le sud-est de l’Ukraine, qu’elle peut utiliser pour faire pression sur le gouvernement de Kiev. Et malgré les sanctions américaines et européennes, elle a poussé l’Union européenne à ajourner la mise en œuvre de l’accord d’association entre Bruxelles et Kiev. Vladimir Poutine observe les manœuvres américaines (et européennes) au Moyen-Orient. Il a intérêt à contenir Da’ech, qui menace son allié syrien de même que l’Iran, avec lequel les relations sont plus complexes. Mais en faisant preuve de prudence et en envoyant des signaux contradictoires, il peut espérer que la Russie tirera profit de la vaste redistribution des cartes au Moyen-Orient.

 

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES ECONOMIE

THEME 3 - 1 :Le F-35 bien plus cher que le Rafale

Source, journal ou site Internet : Challenges
Date : 1
er octobre 2014

Un programme hors de prix, le plus coûteux de tous les temps pour le Pentagone. Des performances sur les théâtres d’opérations encore à prouver. Et malgré tout un indéniable succès commercial. Tel est le paradoxe du chasseur F-35 de Lockheed Martin, qui, après le Japon, Israël, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l’Italie, vient d’accrocher la Corée du Sud à son tableau de chasse, avec une commande de 40 F-35A. Le chasseur s’impose ainsi face à son concurrent américain, le F-15 de Boeing, et face à l’avion européen Eurofighter Typhoon, ce qui n’est pas une surprise tant l’appel d’offres semblait calibré pour lui. On savait déjà que le coût unitaire de l’appareil avait explosé depuis le lancement du programme. Selon le GAO, la Cour des comptes américaine, l’investissement du Pentagone atteint ainsi 390 milliards de dollars pour le développement et l’acquisition des 2.457 appareils destinés aux forces américaines (Air Force, Navy et Marines), soit un prix de 159 millions de dollars par avion. Loin, très loin des 81 millions de dollars prévus en 2001 au lancement du programme. On pouvait s’attendre à ce que le prix à l’export soit moins élevé, les frais de développement n’étant, bien sûr, facturés qu’une fois au pays d’origine, et les clients export bénéficiant généralement de prix hors développement. Etonnamment, le prix consenti par les Coréens semble plus haut que le prix américain, si l’on se fie aux chiffres de l’agence de presse coréenne Yonhap. La commande de Séoul se fait sur la base de 40 appareils à 7,07 milliards de dollars, soit un prix unitaire de 176,8 millions de dollars, 18 millions de plus que le prix « américain ». Comment expliquer cet écart ? Un spécialiste de l’aéronautique militaire décrypte : « Le prix coréen est très probablement le véritable prix du F-35 pour des pays non partenaires du programme. Le prix américain, lui, est issu d’un mode de calcul très compliqué, qui intègre des estimations des coûts de production futurs, ce qui explique qu’il évolue constamment. » A titre de comparaison, le prix unitaire du Rafale, sur la base de l’offre faite à la Suisse -et refusée- en septembre 2012 (22 avions pour 3,126 milliards de francs suisses, Dassault s’alignant à l’époque sur le prix des Gripen), est de 142 millions de dollars. Sur la base du prix unitaire estimé par la Cour des comptes (101,1 millions d’euros), le Rafale ressort même à 128,6 millions de dollars pièce. Moins cher, donc, qu’un F-35 certes plus récent, mais doté d’un seul moteur et sans aucune utilisation opérationnelle à ce jour.

 

THEME 3 - 2 : Fougères, l’usine miraculée de Safran

Source, journal ou site Internet : Challenges
Date : 1
er octobre 2014


C’est l’histoire d’un site qui a tout connu. Construite en 1970 pour la fabrication de téléscripteurs, l’usine Sagem (groupe Safran) de Fougères (Ille-et-Villaine) a connu une des histoires les plus mouvementées du tissu industriel français, produisant tour à tour des équipements automobiles, des télécopieurs, des téléphones portables (100.000 par jour dans les années 2000), puis des panoplies high-tech FELIN des fantassins français, des cartes électroniques, composants de viseurs, et systèmes de guidage et de contrôle de missiles et de drones. Le site, que le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian visitait le 29 septembre, s’apprête à entamer un nouveau virage stratégique, avec la fin anticipée de la production des systèmes FELIN : il va accueillir la production de calculateurs aéronautiques civils et militaires, actuellement basée à Massy, en région parisienne. Safran prévoit d'investir 30 millions d’euros sur le site, une centaine de créations d'emplois à la clé. En 2008, l’usine de Fougères est pourtant clairement menacée. Safran vient de se séparer de son activité de téléphonie mobile, ultra-déficitaire, le sort des salariés du site inquiète. Le PDG Jean-Paul Herteman, décide de prendre un pari : reconvertir l’usine et ses salariés dans la fabrication des panoplies high-tech du fantassin FELIN, un investissement de 9 millions d’euros à la clé. L'opération, soutenue par un grand plan de formation des salariés (70.000 heures de formation et 45.000 de tutorat dans d'autres sites du groupe), est un succès. La fin des livraisons de ces équipements, anticipée du fait de la réduction de cible actée par le Livre Blanc, menaçait 25% du volume d'affaires du site. Avec les calculateurs électroniques pour moteurs civils et militaires , Fougères hérite d’une charge précieuse, sur le marché en croissance des moteurs d’avions. « Il s'agit de faire passer le site de Fougères d'un statut de sous-traitant électronique à celui d'un équipementier aéronautique complet », assure Jean-Pierre Herteman, cité par Ouest France. L’usine s’est aussi imposée comme un centre logistique de premier plan, notamment pour l’assemblage de kits pour les moteurs militaires du groupe, le M88 du Rafale, le M53 du Mirage et le TP400 de l’A400M.

 

THEME 3 - 3 : Alcatel-Lucent inaugure sa Cité de l’innovation

Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Christophe Lagane

La Cité de l’innovation de Villarceaux concentre désormais l’essentiel de la R&D d’Alcatel- Lucent en France. 5000 personnes y travaillent autour des small cell, du très haut débit, des technologies IP et optiques. Alcatel-Lucent inaugurait sa Cité de l’innovation ce mardi 30 septembre 2014. Situé à Nosay (Essonne), sur le site historique (50 ans d’activités) Villarceaux de R&D de l’entreprise, le lieu a fait peau neuve avec la rénovation de nombreux bâtiments et la construction de deux autres : Curie, dédié à la recherche mobile, et Chappe (en hommage à l’inventeur du télégraphe Claude Chappe) qui héberge la plate-forme de tests réseaux sans fil avec une capacité de simulation des communications d’une mégapole (223 millions d’appels téléphoniques par jour, 82 réseaux mobiles, 350 cellules radio, 66 000 mobiles, 126 millions de SMS, etc.) et alimenté par 2 mégaWatt. Une véritable plate-forme industrielle, donc. Avec Lannion, la Cité de l’innovation concentre désormais l’ensemble des sept sites de R&D qu’Alcatel-Lucent exploitait en France avant la restructuration initiée par Michel Combes en juin 2013 dans le cadre du Plan Shift. Le centre qui se déploie sur 36 hectares et 90 000 m2 de bâtiments, s’inscrit désormais comme le premier centre de recherche européen de l’équipementier et le deuxième dans le monde, et se veut un lieu d’accueil pour les entreprises partenaires dans le cadre de projets innovants. Plus de 5000 personnes y travaillent (dont 60% de chercheurs).

La phase 2 du plan Shift

Un événement suffisamment important pour déplacer la ministre de l’Economie numérique. Axelle Lemaire est venue « apporter le soutien du gouvernement aux efforts du groupe et qui positionne Alcatel-Lucent comme un acteur français parmi les plus compétitifs au monde ». Tout en reconnaissant que « l’action du gouvernement est aussi d’accueillir les acteurs étrangers [tout en] soutenant les acteurs nationaux ». Une façon de minimiser l’accueil de Ren Zhengfei, le président-fondateur de Huawei, reçu lundi par le Premier ministre Manuel Valls ? La ministre a préféré insister sur « la course à l’innovation comme clé du succès de l’entreprise ». « Mettre un cadre favorable aux développement de l’innovation, c’est mon rôle», a-t-elle ajouté. Cette inauguration officielle symbolise également une évolution majeure de l’entreprise. « Aujourd’hui marque la fin du premier chapitre du plan Shift et ouvre le deuxième pour reprendre l’initiative sur l’innovation », a déclaré Michel Combes, le directeur général. Dirigés par Jean-Luc Beylat, président des Bell Labs France, les travaux de recherche se concentreront sur l’optique, les technologies mobiles et les mathématiques/modélisation. « La concurrence est aujourd’hui planétaire et la bagarre se joue sur la qualité de l’innovation et de l’exécution », a ajouté Michel Combes.

Alliance stratégique avec Accenture

L’occasion pour le dirigeant d’annoncer une alliance stratégique avec Accenture. Les deux entreprises s’engagent concrètement dans une structure commune, l’Accenture Alcatel-Lucent Business Group, où l’intégrateur se chargera de déployer les solutions réseau de l’équipementier en direction des opérateurs et des grandes entreprises. « Le partenariat avec Accenture va nous permettre d’améliorer la qualité d’exécution et le déploiement des solutions, il nous apporte une force de frappe commerciale mondiale », a déclaré Michel Combes. Un engagement réciproque contractuel qui vise à « apporter des solutions mondiales de communication de bout en bout, a ajouté Pierre Nanterme, PDG d’Accenture. Nous nous engageons sur le ROI et la vitesse de déploiement, et le client s’adresse à un seul interlocuteur.» Les deux protagonistes, qui travaillent sur le projet depuis «plusieurs semestres », revendiquent aujourd’hui quelques clients en Europe, Amérique du Nord et Asie. Sans toutefois avancer de noms. Tout en soulignant l’importance du crédit d’impôt recherche qui « conditionne la compétitivité de l’innovation en France afin d’y préserver et développer les emplois », Michel Combes n’a pas précisé le budget R&D consacré au site de Villarceaux. Le dirigeant a préféré rappelé qu’Alcatel-Lucent y investi 2,2 milliards d’euros par an globalement et emploi 20 000 chercheurs dans le monde. Des recherches qui se concentrent désormais sur l’IP (routeurs et optique), les accès très haut débit (broadband) fixes et mobiles et le Cloud (notamment avec les architecture IMS d’intégration des fonctions réseaux voix, données et vidéo).

Redonner la maîtrise du réseau aux opérateurs

La fluidité des réseaux mobiles hétérogènes (3G, 4G, wifi) pour garantir la meilleure connexion possible à l’utilisateur en s’adaptant au terminal et non plus l’inverse (le terminal qui s’adapte au réseau) s’inscrit parmi les travaux stratégiques du groupe. Outre le confort pour l’utilisateur final, la technologie de réseau « intelligent » permet à l’opérateur de reprendre le contrôle de son infrastructure. « Cela va permettre à l’opérateur de distribuer les services depuis le réseau face aux OTT (géants du Net comme Google ou Facebook qui s’appuient sans contrepartie sur les réseaux pour distribuer leurs services, NDLR), justifie Gervais Pellissier, responsable des activités mobiles d’Orange à l’international. Avoir la maitrise du réseau dans le futur est essentiel pour les opérateurs face aux OTT et fabricants de terminaux. » Alcatel-Lucent entend également exceller dans les small cell, particulièrement les micro cellules d’entreprises, mais aussi urbaines, pour densifier le réseau de l’opérateur. A ce sujet, l’équipementier a annoncé un partenariat avec JCDecaux pour développer du mobilier urbain connecté. Il s’agira d’intégrer les mini antennes relais 3G/4G et Wifi dans du mobilier urbain afin de combiner esthétisme et couverture des zones mobiles à très haut débit pour les opérateurs et construire les villes ultra-connectées de demain. Un autre axe stratégique de développement alors que, selon ABI Research, les small cell d’entreprise composeront 97% des 4,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires qu’elles généreront en 2019. Il est donc tout naturel que la Cité de l’innovation accueille désormais un centre d’excellence sur les small cell animé par une centaine de personnes. « A l’issu du plan Shift (qui se termine dans 18 mois, NDLR), 50% de l’effort de R&D sera fait en France », a conclu Michel Combes.

 

THEME 3 - 4 : DCNS débute les essais en mer de la frégate multimissions FREMM Provence

Source, journal ou site Internet : Intranet entreprise

Date : 1er octobre 2014

 

La FREMM Provence destinée à la Marine nationale vient d’effectuer le 1er octobre sa première sortie à la mer. Cet événement marque le coup d’envoi des essais en mer du navire qui se dérouleront, au cours des prochaines semaines, au large des côtes bretonnes.

DCNS a procédé ce jour, sur son site de Lorient, à la première sortie à la mer de la FREMM Provence, troisième de la série commandée par l’OCCAR[1] au profit de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la Marine nationale. Lors de cette première sortie à la mer, le principal objectif poursuivi est de tester les performances de la propulsion et du système de navigation du navire. « Le franchissement de ce jalon industriel est le fruit du remarquable effort collectif des équipes de DCNS et de celles de ses partenaires et fournisseurs ainsi que de l’équipage de conduite de la Marine nationale et des représentants de la Direction générale de l’armement (DGA) et de l’OCCAR », indique Anne Bianchi, directrice des programmes FREMM. « La réalisation de cette troisième FREMM pour la Marine nationale se déroule conformément au planning et au budget. Ce sont les navires les plus avancés technologiquement et les plus compétitifs du marché. » De jour comme de nuit, l’ensemble des personnels va enchaîner les différents essais en mer à un rythme soutenu. Durant les trois prochains jours sera ainsi menée la phase dite « d’appropriation » au cours de laquelle les équipes à bord procèderont à la vérification du bon fonctionnement de toutes les installations et dispositions de sécurité, telles que la lutte contre les sinistres (incendie et voie d’eau), l’évacuation du navire, la manœuvrabilité ou encore la tenue au mouillage. Dans un deuxième temps, les essais se concentreront sur la propulsion et notamment sur le système hybride CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas). Très performant, ce système propulsif permet aux FREMM d’évoluer silencieusement à basse vitesse - grâce aux moteurs électriques – ou d’atteindre une vitesse supérieure à 27 nœuds grâce à la turbine à gaz du navire. En complément des essais de propulsion, les équipes DCNS procéderont aux vérifications des systèmes de navigation (calculs de vitesse, position, cap).

[1] OCCAR : Organisation Conjointe de Coopération en matière d’ARmement, , est une organisation internationale qui a pour cœur de métier la gestion des programmes d'équipements de défense en coopération qui lui sont confiés par les Etats membres. L’OCCAR assure, entre autres, la maitrise d’ouvrage des frégates multi-missions FREMM destinées à la France et à l’Italie.

 

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Une arme singulière

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 1er octobre 2014

Auteur : LTN Valérian Fuet et LTN Hélène Facchin

Derrière les appareils emblématiques qui fascinent tous les publics, existe une composante de l’armée de Terre dont l’organisation et les traditions sont parfois méconnues. Son 60e anniversaire offre l’occasion d’en savoir plus sur cette arme, devenue aujourd’hui incontournable.

L’ALAT de combat compte plus de 150 hélicoptères répartis au sein de trois régiments d’hélicoptères de combat (RHC) auxquels il faut rajouter un régiment d’hélicoptères des forces spéciales et un détachement à Djibouti. À ces garnisons s’ajoutent les centres de formation et des unités principalement spécialisées dans le soutien et la logistique (9e bataillon de soutien aéromobile, escadrille avions de l’armée de Terre...). Pour accomplir ses missions, l’ALAT s’appuie sur près de 4 800 hommes et femmes. Dix personnes en moyenne sont nécessaires pour permettre à un hélicoptère de voler. Pilotes et personnel navigant ne représentent qu’un quart des effectifs de l’ALAT.

Le bleu de leur couvre-chef

Comme toute composante de l’armée de Terre, l’ALAT possède ses propres traditions. Outre un insigne ailé surmonté d’une étoile, le principal signe distinctif du personnel réside dans le bleu de son couvre-chef. Royal, azur ou cobalt, il symbolise le terrain de prédilection de l’ALAT, la troisième dimension. Pour renforcer ce lien au ciel, l’arme a choisi sainte Clotilde pour patronne, en 1995. Épouse de Clovis, la légende veut que ce soit grâce à ses prières que son époux a été victorieux à Tolbiac, en submergeant l’ennemi sous le feu du ciel. Un mythe qui inspirera également la devise des aérocombattants : « De la Terre par le ciel ».

 

THEME 4 - 2 : FAA : lancement de lentrainement opérationnel franco-hollandais Tricolores 2014

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 29 septembre 2014

Auteur : marine nationale

Le 29 septembre 2014, le bâtiment de transport léger (BATRAL) Dumont d’Urville a accosté à la base navale de Parera, à Curaçao. Un entraînement opérationnel interarmées franco- hollandais, intitulé Tricolores 2014, y est organisé du29 septembre au 12 octobre 2014. Il se déroule en deux phases distinctes : une compétition entre compagnies terrestres et un entraînement amphibie.

5/ ZONES DE CONFLITS

THEME 5 - 1 : Derna frappée par la violence islamiste

Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 30 septembre 2014
Auteur : Aya Elbrqawi

 

De nouveaux affrontements ont éclaté entre des milices islamistes rivales la semaine dernière à Derna, tuant douze Libyens et en blessant quatre autres. Ces heurts survenus le 21 septembre entre la brigade des Martyrs d'Abu Slim et le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique, partisan de la ligne dure, ont occasionné des morts dans les deux camps. Le Conseil de la Shura, créé en avril dernier, avait fait la une de la presse internationale en août, lorsqu'il avait procédé à une exécution publique dans un stade de football de Derna. Cette ville portuaire de l'Est de la Libye est depuis longtemps passée sous le contrôle des milices extrémistes, et ses militants sont concentrés dans les montagnes et les vallées environnantes.

Ces derniers jours, le colonel Salwa Hindawi a été assassiné devant son domicile par des agresseurs inconnus. Elle est la quatrième femme abattue dans la ville. Mohamed al-Dernaoui, avocat de 34 ans, a expliqué que "il y a toujours des affrontements entre les militants de la brigade des Martyrs d'Abu Slim affiliée à Ansar al-Sharia et le Conseil de la jeunesse islamique, affilié à l'EIIL". "Derna est sous le contrôle de plusieurs groupes armés", a-t-il ajouté. "Il semble que le conflit entre les partisans de la ligne dure, qui sont pour l'essentiel des criminels se cachant derrière la bannière de l'Islam, porte sur la volonté de réfuter l'ancienne alliance et d'imposer leur contrôle sur la ville." "La situation est devenue insupportable", explique Iman Hindawi, directrice des scouts de Derna, âgée de 42 ans. "On assiste à des assassinats quotidiens, et les gens ont peur. Les médias restent silencieux et personne à part Allah ne sait ce qu'il adviendra d'eux." "Le gouvernement ne peut rien faire. Les extrémistes contrôlent la ville. Mon seul espoir est que le Conseil de sécurité des Nations unies nous aide à nous débarrasser des extrémistes qui pénètrent la nuit dans nos maisons et terrorisent les gens durant la journée", indique-t-elle à Magharebia. Une inquiétude reprise en écho par Najia Turkawi, journaliste de 32 ans : "La situation à Derna pendant la journée est normale, mais à la nuit tombée, les chauve-souris sortent. Ils enlèvent des filles sous les yeux de leurs parents pour les marier, prennent des jeunes hommes et appliquent les punitions de la Sharia." "Des menaces sont brandies pour empêcher les femmes de conduire et les obliger à porter le voile, en particulier quand elles sortent dans la rue. Nous attendons encore une action décisive du nouveau gouvernement ou une intervention étrangère sérieuse", ajoute-t-elle. Le colonel Imsaed Mansouri a pour sa part préféré quitter Derna pour protéger sa famille. "J'ai peur pour mes filles", explique-t-il à Magharebia. "Nous entendons des histoires horribles, et j'ai donc décidé de venir à Benghazi." "Ici au moins, il existe une armée libyenne qui lutte contre le terrorisme, pas comme à Derna", souligne-t-il.

 

THEME 5 - 2 : L'armée irakienne réapprovisionne par

erreur des djihadistes de l'Etat islamique

Source, journal ou site Internet : L’Express

Date : 1er octobre 2014 

Des pilotes irakiens ont accidentellement parachuté de la nourriture, de l'eau et des munitions sur une zone contrôlée par l'organisation Etat islamique. Cette aide était destinée à leurs propres soldats.

Certains responsables pointent du doigt la jeunesse et l'inexpérience des pilotes. afp.com/J.M Lopez

C'est une erreur que les forces aériennes irakienne auraient préféré éviter. Lors d'une mission, des pilotes ont livré de la nourriture, de l'eau et des munitions sur une zone contrôlée par les djihadistes de l'Etat islamique, rapportait mardi NBC News. A l'origine, la cargaison était destinée à leurs propres soldats partis combattre durant une semaine dans la province d'Al-Anbar. "Certains pilotes, au lieu de laisser tomber ces fournitures sur la zone de l'armée irakienne, les ont jeté sur la zone contrôlée par les combattants d'ISIS" [l'acronyme utilisé aux Etats-Unis pour désigner EI] , a confié à la chaîne américaine Hakim Al-Zamili, un député du parlement irakien, également membre du comité de sécurité et de défense. Selon lui, "ces soldats avaient terriblement besoin de ces fournitures". Il a

 

 

pointé du doigt "les mauvais plans des commandants de l'armée irakienne" ainsi que "le manque d'expérience des pilotes".

Des pilotes "jeunes et nouveaux"

Cet accident, qui aurait eu lieu le 19 septembre, a été confirmé par un brigadier-général appartenant au ministère de la Défense irakien, raconte le Huffington Post. Le brigadier a également mis en cause l'expérience des pilotes. "Ils sont tous jeunes et nouveaux", a expliqué l'officier, qui a souhaité garder l'anonymat.

 

THEME 5 - 3 : L’Ebola jaune
Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Ziyad Makhoul
 

Il y a quelque chose d'encore plus émouvant, de plus prégnant, peut-être de plus impressionnant, dans ce printemps hongkongais j(a)ugé à l'aune des révoltes arabes qui rythment la circulation sanguine de la planète depuis janvier 2011. Pas parce que dans quelques petites dizaines d'années, la translation se sera achevée, que le sous-continent chinois et ses satellites seront le centre du monde. Pas parce que les Hongkongais, encore très Agatha Christie ou très lord Patten, sont connus pour leur courtoisie, pour leur componction, ou leur respect, très asiatique, de l'uniforme : les voir littéralement conspuer la police reste un spectacle étrange. Pas parce que le leader des manifestants, Josuah Wong, n'a que 17 ans, qu'on dirait un Bobby Fischer ou un Da Vinci de la politique. Mais parce que, ancré comme seule une image kubrickienne peut l'être, indélébile, il y a, dans les rétines du monde, ce souvenir de 1989, cette place Tiananmen au cœur de Pékin, cette répression barbare d'un des rares mouvements démocratiques chinois. Ce qui se passe à Hong Kong ne concerne pas seulement l'avenir de Hong Kong, cela concerne aussi l'avenir de la Chine. Les mots d'Ai Weiwei, magnifique nobélisable, sont nécessaires : la Chine de Xi Jinping, sans doute le plus Mao, le plus intransigeant des dirigeants chinois depuis la mort du petit père, risque de ne pas comprendre que le point d'inflexion est tout proche. Que ce n'est pas un hasard si c'est Hong Kong qui mettra à mal le douloureux équilibre auquel croyaient être parvenues les autorités chinoises : dynamiter tout embryon de démocratie partout sur la vastitude chinoise tout en essayant de construire, herculéen work in progress, cette espèce de respectabilité, de responsabilité politique au niveau international. Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui c'est sur Hong Kong que sont braqués les yeux, les oreilles et les prières muettes des habitants du Jiangxi, du Guangdong, du Hunan ou du Tibet. Hong Kong n'est pas qu'une région administrative spéciale. Hong Kong est le talon infiniment vulnérable de l'Achille chinois : sur ces 1 104 km2, grouillent tous ces virus occidentaux qui affolent Pékin, même si certains lui sont précieux. Si la Chine de Xi a tout intérêt à préserver cet Eden übercapitaliste qu'est Hong Kong, il est une valeur, un virus donc, qu'elle ne pourra jamais autoriser : l'appétence génétique des Hongkongais à la démocratie. La contagion, somptueuse, serait le pire des scénarios pour Pékin, au bord de la crise de nerfs. En même temps, à les voir aussi forts, aussi beaux sous leurs parapluies, aussi pugnaces, comment penser que ces Hongkongais s'arrêteraient en si bon chemin? En même temps, quel pays les aiderait, mettant ainsi en danger toutes ses transactions économiques avec le géant des géants ? En même temps, combien de révolutions ont réussi à ne pas s'enliser, puis faner, puis se (faire) suicider ? Démocratiser un pays d'un peu moins de deux milliards d'habitants n'est naturellement pas chose facile. Il n'empêche : il est parfois des virus miraculeux, capables de résister à n'importe quel vaccin...

 

THEME 5 - 4 : Les Kurdes défendent "farouchement" Aïn al-Arab, assiégée par les jihadistes de l'EI

Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 1er octobre 2014

Auteur : AFP

"Il y a juste une vallée qui sépare les jihadistes de la ville", selon le directeur de l'OSDH.

Les forces kurdes défendaient bec et ongle mercredi, avec un soutien de la coalition, la ville stratégique syrienne d'Aïn al-Arab face aux combattants du groupe Etat islamique, tandis que Washington prévenait qu'il ne serait "ni facile ni rapide" de venir à bout des jihadistes. Des combats acharnés opposent les combattants de l'EI aux Kurdes qui défendent "farouchement" Aïn al-Arab (Kobané en kurde), une ville à la frontière avec la Turquie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Il y a juste une vallée qui sépare les jihadistes de la ville", a précisé son directeur, Rami Abdel Rahmane. "Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer" a-t-il ajouté. "C'est pour eux une question de vie ou de mort". Ils ont reçu le soutien d'avions de la coalition conduite par les Etats-Unis, qui ont mené mercredi au moins cinq frappes contre les positions de l'EI sur la ligne de front, selon l'OSDH. Au moins neuf combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) et un jihadiste de l'EI ont péri dans les combats durant la nuit de mardi à mercredi, a précisé l'ONG.

Catastrophe

Les combats sont suivis avec anxiété par des Kurdes montés au sommet d'une colline de l'autre côté de la frontière turco-syrienne, qui domine Aïn al-Arab. "La résistance continue mais si Kobané tombait, ce serait une catastrophe", s'inquiète l'un d'eux, Anter Oz, à l'AFP. Si l'EI parvenait à s'emparer de la ville, il contrôlerait sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque, selon l'OSDH. Dans ce contexte, Ankara a renforcé ces derniers jours son dispositif militaire autour du poste-frontière de Mursitpinar, après la chute de trois obus en Turquie. Le gouvernement islamo-conservateur, jusqu'ici réticent, a finalement déposé un projet de mandat autorisant l'intervention de son armée en irak et en Syrie, aux côtés de la coalition à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays. Le Parlement turc doit en débattre à partir de jeudi. Le président Recep Tayyip Erdogan, qui doit ouvrir mercredi la nouvelle session parlementaire, a répété ces derniers jours qu'il était prêt à faire "ce qui est nécessaire" pour combattre l'EI au sein de la coalition.

Ni 'facile ni rapide

Un engagement turc devrait être bien accueilli par les Etats-Unis qui, une semaine après le début de leurs frappes en Syrie, ont appelé à faire preuve de "patience stratégique", affirmant que détruire l'EI ne serait pas une entreprise aisée. "Personne n'a dit que ce serait facile ou rapide, et personne ne devrait se laisser bercer par la fausse illusion de sécurité que ces frappes aériennes ciblées peuvent apporter", a prévenu un porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. Mardi, les Etats-Unis ont annoncé avoir conduit pour les seules journées de lundi et mardi 22 frappes aériennes contre le groupe EI en Syrie et en Irak. Les raids ont touché des raffineries de pétrole contrôlées par les jihadistes, des chars d'assaut, de l'artillerie, des bâtiments et autres cibles, mais l'EI continue de gagner du terrain dans certaines régions, notamment près de la frontière turque. Les combattants de l'EI ne se déplacent désormais plus en larges groupes à ciel ouvert, mais se "dispersent" pour éviter d'être frappés depuis les airs, a expliqué le porte-parole du Pentagone. Des frappes aériennes efficaces ne signifient pas que les jihadistes "n'essaient plus ou, dans certains cas, ne réussissent pas à prendre du terrain", selon lui. Mais "l'un des moyens par lesquels nous savons que (les frappes aériennes) ont eu un effet est que précisément les terroristes ont dû changer leurs tactiques, leurs communications et leur commandement".

Frappes britanniques en Irak

En Irak, des combats les forces kurdes combattaient les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) sur trois fronts dans le nord du pays: à Rabia, une localité à la frontière syrienne, au sud de la ville pétrolière de Kirkouk et au nord de Mossoul, deuxième ville du pays à 350 km au nord-ouest de Bagdad, contrôlée par l'EI. Les soldats sont en train de se battre dans le centre de Rabia, à quelque 120 km à l'ouest de Mossoul, après avoir pris deux villages, a indiqué un haut gradé. Soutenus par des frappes aériennes, les peshmergas (soldats kurdes) ont également attaqué Zoumar, à environ 60 km de Mossoul, et repris des villages au sud de Kirkouk (150 km au sud-est de Mossoul). Deux chasseurs-bombardiers Tornado sont venus appuyer les troupes kurdes prises pour cible par les jihadistes sunnites de l'EI dans le nord-ouest de l'irak, premières frappes de la Grande-Bretagne depuis l'intervention militaire menée par les Etats- Unis pour détruire l'EI, qui contrôle de larges pans des territoires syrien et irakien.

 

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :

THEME 6 - 1 : Benjamin Netanyahou : le grand amalgame

Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 1er octobre 2014

En comparant l'Iran et le Hamas à l'"État islamique", le Premier ministre israélien a multiplié les approximations géopolitiques et fragilisé son discours. Après un an de silence, Benyamin Netanyahou est revenu à la charge sur le dossier nucléaire iranien. Et il n'a pas déçu. Dans un discours prononcé lundi soir à la tribune de l'ONU, le Premier ministre israélien a souligné qu'un Iran doté de l'arme atomique serait "la plus grave menace pour nous tous", devant les djihadistes de l'État islamique. "Mesdames et messieurs, laisseriez-vous l'EI enrichir de l'uranium, construire un réacteur à eau lourde et mettre au point des missiles balistiques intercontinentaux ?" a-t-il demandé à un auditoire atone. "Bien sûr que non." "Tout ceci n'a pas grand sens", pointe François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran. "Quoi que l'on puisse en dire, l'Iran est un pays stable, à l'inverse de l'EI qui n'est ni un État, ni islamique." Considérés comme des terroristes par les États-Unis et l'Union européenne, les djihadistes de l'EI sont des combattants ultra-radicaux sunnites. Leur principal ennemi n'est pas l'Occident, mais l'Iran chiite. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils luttent contre les gouvernements syrien et irakien, soit deux alliés de Téhéran.

Inquiétude de Netanyahou

À l'inverse, l'Iran est un État multimillénaire reconnu par l'ONU, qui n'a pas envahi de pays depuis plus de deux siècles. Toutefois, depuis l'avènement de la République islamique en 1979, les ayatollahs iraniens se sont donné pour mission d'exporter leur révolution chiite dans le monde entier. Pour concrétiser ce projet, la République islamique a construit un axe chiite d'influence Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Mais en participant à la marginalisation des populations sunnites de la région, l'Iran a fait le lit de l'organisation État islamique. En étant aujourd'hui en première ligne de la contre-offensive anti-djihadiste aux côtés de la coalition internationale, l'Iran joue aux pompiers pyromanes et se rachète une bonne conduite sur la scène internationale. Voilà pourquoi Benyamin Netanyahou n'a pas tort lorsqu'il accuse à l'ONU le président iranien de "duplicité" lorsqu'il "déplore l'expansion du terrorisme". De la même manière, l'inquiétude de Netanyahou sur les intentions nucléaires de l'Iran n'est pas injustifiée, d'autant que le dernier rapport de l'Agence internationale sur l'Énergie atomique affirme que Téhéran n'a pas répondu à toutes les questions quant à la possible dimension militaire de son programme. En revanche, comparer la République islamique à l'organisation État islamique relève de l'aberration.

Divergence doctrinale

Question amalgame, le Premier ministre israélien a également fait parler ses talents de géopoliticien sur le conflit israélo-palestinien. S'adressant aux pays qui ont critiqué l'offensive israélienne Bordure protectrice (le conflit de Gaza a fait cet été plus de 2 100 morts côté palestinien, dont une majorité de civils, plus de 70 morts côté israélien, dont 66 soldats, NDLR), Benyamin Netanyahou a jugé qu'il n'était pas logique de dénoncer les agissements de l'EI tout en critiquant l'État hébreu, car "l'EI et le Hamas sont les branches d'un même arbre empoisonné". Problème, l'EI est une organisation radicale djihadiste s'inspirant du wahhabisme saoudien (une vision ultra-rigoriste de l'islam), tandis que le Hamas est un mouvement islamo-nationaliste s'inspirant des Frères musulmans égyptiens. "Il existe entre les deux organisations une profonde divergence doctrinale sur le fond", explique Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à l'université de Toulouse-Jean-Jaurès. "L'EI s'inscrit dans une logique panislamiste dans le but de fonder un califat s'étendant sur plusieurs États musulmans. Au contraire, le Hamas mobilise au nom de l'islam pour créer un État palestinien dans un territoire bien défini." Des contradictions manifestes qui ne semblent pas déranger le Premier ministre israélien outre mesure. Au contraire, ce dernier n'a pas hésité à placer l'EI, le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, le Front al-Nosra syrien, al-Qaida et le groupe extrémiste nigérian Boko Haram dans le même panier de "l'islam militant [qui] est partout en marche". En s'attaquant de la sorte au Hamas, Benyamin Netanyahou vise en réalité le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qu'il a une nouvelle fois fustigé pour avoir signé un accord de réconciliation avec le mouvement islamiste. Il faut dire que les deux

factions palestiniennes rivales ont indiqué jeudi s'être finalement mises d'accord pour que leur gouvernement d'union exerce enfin son autorité dans la bande de Gaza. De quoi faire enrager le Premier ministre israélien.

 

THEME 6 - 2 : Un go-fast intercepté aux Antilles

Source, journal ou site Internet : Le marin
Date : 30 septembre 2014

Un go-fast a été intercepté par la frégate de surveillance Germinal au large de l’archipel des Saintes dans la nuit du 8 au 10 septembre dernier. Quatre narco-trafiquants ont été interpellés et 20 kg de cannabis ont été saisis. L’information n’a été rendue publique qu’en fin de semaine dernière. L'opération a démarré après la détection par un Falcon 50 de la Marine nationale d'un navire suspect, au large de la Dominique. Renforcée par du renseignement d'origine britannique de la NCA (National Crime Agency), cette information a conduit l'OCRTIS à suspecter le déroulement d'une opération de transport de drogue, impliquant ce navire de pêche. La frégate de surveillance Germinal et son hélicoptère Panther ont alors pris en chasse le navire puis un Go Fast qui venait se ravitailler. En 2013, 2 tonnes de drogues ont été saisies en mer par les services de l’Etat dans la zone Antilles-Guyane.

 

THEME 6 - 3 : Afghanistan : accord sur le maintien des troupes US

Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 1er octobre 2014 

L’Afghanistan a signé hier un accord de sécurité pour permettre à des troupes américaines de rester dans le pays en 2015, signe de la volonté du nouveau président, Ashraf Ghani, de revenir à des relations plus amicales avec les Etats-Unis. L’accord, longtemps attendu par Washington, a été signé à Kaboul par l’ambassadeur des Etats-Unis, James Cunningham, et Hanif Atmar, le conseiller afghan à la Sécurité nationale, au lendemain de l’investiture de M. Ghani. Le président Hamid Karzaï, qui a quitté ses fonctions lundi, avait refusé pour sa part de signer le document, envenimant les relations entre Kaboul et Washington. MM. Cunningham et Atmar ont signé le document lors d’une cérémonie au palais présidentiel, en même temps qu’un accord similaire avec l’OTAN : le Status of Forces Agreement (SOFA) qui jette les bases de la présence de cette organisation en Afghanistan l’année prochaine. Des soldats allemands, italiens et d’autres pays de l’OTAN rejoindront une force de 9800 soldats américains, pour un total d’environ 12 500 hommes. Après la fin de la mission de combat de l’OTAN en décembre, la nouvelle mission appelée «Resolute support» (soutien résolu) se concentrera sur l’entraînement et l’appui aux forces afghanes qui combattent les talibans. Il reste actuellement environ 41 000 soldats de l’OTAN en Afghanistan, contre 130 000 en 2012. De son côté, la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a confirmé que les deux pays s’étaient mis d’accord, précisant qu’il s’agit de «maintenir et accroître les bénéfices de la dernière décennie». La position de M. Karzaï sur ce pacte avait irrité les Etats-Unis. L’ancien Président avait refusé de le signer malgré un vote à la «loya jirga» en faveur d’une signature. Washington avait menacé de retirer toutes ses troupes d’ici à la fin de l’année, alors que le pays était confronté à une impasse politique pour la succession de M. Karzaï. Lundi, après des semaines de blocage en raison d’accusations de fraude, Ashraf Ghani a été finalement investi Président. Pendant leurs campagnes électorales, M. Ghani et son rival Abdullah Abdullah s’étaient engagés à signer l’accord en question. Avec l’avancée des talibans dans plusieurs provinces, le soutien de l’OTAN est jugé capital pour l’Afghanistan. Il reste actuellement environ 41 000 soldats de l’OTAN en Afghanistan, contre 130 000 en 2012. Dans son discours d’investiture, M. Ghani a appelé les talibans à rejoindre les pourparlers de paix. Le groupe a affirmé à plusieurs reprises qu’il combattrait jusqu’à ce que toutes les troupes étrangères aient quitté le pays. Lundi, le jour même de l’investiture, une attaque suicide a tué trois membres des forces de sécurité et quatre civils, peu avant la cérémonie. Le président américain, Barack Obama, a annoncé récemment que les troupes américaines en Afghanistan seraient réduites de moitié d’ici la fin de l’année, si l’accord était signé.

 

THEME 6 - 4 : (Algérie) LE GÉNÉRAL-MAJOR ABDELGHANI HAMEL AVERTIT "La drogue et le terrorisme menacent le pays"

Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Walid Aït Saïd 

Le Directeur général de la Sûreté nationale sait de quoi il parle quand il a mis côte à côte la drogue avec le terrorisme. Car c'est le fléau post-terrorisme. Il menace la matrice du pays, à savoir la jeunesse.

Une guerre, deux fronts! Le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, a rappelé que l'Algérie fait face à deux fléaux majeurs qui menacent sa stabilité: la drogue et le terrorisme. «En plus des autres fléaux qui menacent la société, l'Etat a donné une importance spécifique pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en particulier le narco-trafic», a affirmé, hier, M.Hamel lors de son discours d'ouverture du séminaire algéro-français sur le crime organisé, qui se tient jusqu'au 2 octobre à l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf, Alger. D'ailleurs, il rappelle que les autorités luttent quotidiennement contre le trafic de drogue.«Cela du fait qu'elle est entourée par le plus grand producteur de cannabis dans le monde», a t-il souligné. Le Dgsn sait de quoi il parle quand il a mis côte à côte la drogue avec le terrorisme à qui le monde a déclaré la guerre. Car c'est le fléau post-terrorisme. Il menace la matrice du pays, à savoir la jeunesse. Un pays qui perd sa jeunesse est un pays à la dérive! L'avertissement de Hamel n'est pas fait pour amuser la galerie, preuve en est, il rappelle que 51 tonnes de cannabis ont été saisies par ses services rien que les six premiers mois de l'année. «Ces saisies se sont faites lors de différentes prises dont chacune d'elles dépasse une tonne», a-t-il fait savoir. Si on ajoute les saisies faites par les services de la Gendarmerie nationale, on dépasse les 100 tonnes rien que pour cette année en cours. A un moment donné c'est la quantité de pommes de terre qu'importe l'Algérie chaque année. Nous ne sommes plus face aux jeunes esseulés qui montent un joint, mais face à des quantités industrielles qui menacent le pays. Le monde est en guerre contre le terrorisme, après avoir fait notre guerre contre le terrorisme nous voilà en train de combattre la drogue. D'autant plus que les quantités de drogue saisies ne sont que la face visible de l'iceberg. Mais comme l'a laissé entendre le général-major Hamel, la main du Makhzen est derrière cette menace. La drogue saisie se fait majoritairement aux alentours des frontières avec ce pays que les Nations unies ont classé premier producteur au monde de cannabis. Chaque jour, les frontières ouest du pays sont violées et le territoire est soumis à des décharges incessantes de kif. Et quand on connaît les plans machiavéliques du Makhzen contre notre pays, et sa haine viscérale contre tout ce qui est algérien, on n'a pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour comprendre que c'est une opération de déstabilisation, savamment orchestrée par les pouvoirs publics du pays voisin. La drogue est l'arme sournoise du roi Mohammed VI contre l'Algérie. Néanmoins, cette sortie du Dgsn appuyée par les grosses saisies faites par ses services dénotent la lutte acharnée qui est menée par la police nationale depuis son arrivée à la tête de la Dgsn. Il faut dire que Abdelghani Hamel a donné un nouveau visage à la Dgsn. Plus moderne, plus performant pour servir au mieux les citoyens. Ce séminaire algéro-français sur la lutte contre la criminalité est la preuve la plus tangible. C'est une première dans les annales. Il regroupe des magistrats, des officiers de la Gendarmerie nationale, des cadres de la police et des experts algériens et français. La rencontre est une occasion pour les experts algériens et français d'échanger leurs expériences, le savoir-faire et les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée sous toutes ses formes.

 

7/ SECURITE INTERIEURE

THEME 7 - 1 : Léa, 15 ans : "Ils nous demandent de faire des attentats en France"

Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Marie Lemonnier

Arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à fuir en Syrie et que ses recruteurs djihadistes la poussaient à commettre une tuerie en France, Léa est la première à livrer son récit. A lire dans "l'Obs", en kiosque jeudi.

De longs cheveux qui entourent un visage pâle et de grands yeux noisette qui semblent en permanence chercher un point auquel se raccrocher. C'est une enfant, douce, frêle, fragile. Une ado de 15 ans choyée, bonne élève, qui a grandi dans une belle maison de province, au sein d'une famille française soudée, aisée et athée. A l'opposé de tous les clichés sur l'apprenti djihadiste. Et pourtant, en deux mois à peine, via internet, Léa s'est laissée entraîner dans les abîmes de l'islam radical. Interceptée alors qu'elle tentait de s'enfuir vers la Syrie, elle est d'abord placée sous mesure éducative par un juge des enfants. Pendant plusieurs mois, elle va se dédoubler, donnant les gages d'un retour à la "normalité" à ses parents, ses éducateurs, son psychologue, tout en se laissant convaincre par son réseau de préparer un attentat antisémite sur le sol français... En septembre, elle est arrêtée par les policiers de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI, ex-DCRI), qui la surveillaient. Jusque-là, elle était restée mutique. Elle a finalement tout raconté il y a quelques jours lors d'une intervention du CPDSI, le Centre de Prévention contre les Dérives sectaires liées à l'Islam créé par l'anthropologue Dounia Bouzar, qui décrypte dans "le Nouvel Observateur", en kiosque le jeudi 2 octobre, ce témoignage inédit recueilli en exclusivité. Pour des raisons évidentes de sécurité, son prénom a été modifié. Le destin de Léa appartient désormais à la justice.

"Ils sont venus me parler sur Facebook"

Un jour où je ne me sentais pas très bien, j'ai laissé sur ma page Facebook un message disant que j'aimerais pouvoir me faire pardonner toutes mes bêtises. Là, des gens m'ont ajoutée dans leurs amis et puis ils sont venus me parler. Ils sont arrivés tout seuls, très vite. Comme j'avais écrit que je souhaitais devenir infirmière, ils m'ont dit que je pouvais venir aider en Syrie, pour faire de l'humanitaire, et qu'il n'y avait rien de mieux au monde que de se faire pardonner au Sham [le Levant, où se trouve la Syrie, NDLR]. Ils m'ont envoyé des vidéos sur les enfants gazés par Bachar [al-Assad, NDLR], sur les mensonges des politiques, sur l'islamophobie... [...] Ils disaient que je ne devais pas obéir à mes parents, parce qu'eux n'obéissaient pas à Allah et qu'il ne fallait obéir qu'aux lois d'Allah sinon on était un mécréant, un ignorant, un infidèle... [...]" Petit à petit, je me suis mise à ne plus parler à personne, ni à l'école ni à la maison, je restais dans ma chambre, volets fermés. Et je me connectais. Ils sont venus encore plus nombreux quand j'ai pris un "blase" [pseudo, NDLR] musulman, ils étaient au moins cinquante, d'abord des hommes, après des femmes, de France, de Belgique, de Syrie... [...]"

Passeurs et mari virtuel

"Encerclée" par les réseaux intégristes, Léa est submergée par le tourbillon des vidéos et des messages qui la convainquent de l'imminence de la fin du monde et qu'elle est "élue" pour accomplir une mission. [...] Son urgence est dès lors de gagner la Syrie, qui lui est présentée comme l'unique voie du salut. [...] C'est très facile de trouver des passeurs. On les appelle ou on leur donne un numéro de téléphone sur internet. Ils m'ont expliqué qu'il fallait d'abord que j'aille en Turquie, que je me marie là-bas, puis que je tombe enceinte pour qu'on puisse m'emmener en Syrie avec l'enfant" [...] Rapidement, Léa se voit désigner un "mari" et a rendez-vous avec des passeurs. Tout est prévu. Elle fait semblant d'aller à l'école comme d'habitude, sauf que dans son sac elle glisse un passeport au lieu de son cahier de texte. Mais au dernier moment, ses projets avortent, ses parents découvrent le contenu de son ordinateur... Un juge des enfants la place sous mesure éducative, assortie d'une interdiction de quitter le territoire.

Le départ avorté en Syrie

[...] Mes parents me demandaient si j'avais changé, si j'avais renoncé à mes idées, je leur disais que oui, mais en fait c'était de pire en pire. Sur internet, ils me disaient : "Dis-leur que tout va bien, que tu as arrêté tout ça, que tu ne veux plus partir et que c'étaient des bêtises. Ils finiront par te lâcher et tu seras tranquille."

Attentats en France

Un jour on m'a dit : 'C'est mort, avec ce que tu as sur le dos, tu ne pourras jamais venir, alors maintenant il faut passer à l'acte en France.' Ils ont commencé à me montrer des vidéos des enfants morts en Palestine, à me parler de la nécessité d'agir contre les juifs. Quand on est fiché à la frontière, ils nous mettent la pression pour qu'on fasse des attentats kamikazes ou "à la Merah" [du nom de Mohamed Merah, le tueur de Toulouse, NDLR]. C'est une femme qui m'en a parlé la première. J'avais trouvé le lieu, le moyen de me procurer des armes. [...] La pression de ses recruteurs est permanente. Les contacts téléphoniques et internet s'intensifient. Par ce harcèlement, ils veulent s'assurer que Léa ira jusqu'au bout. La DGSI, qui l'a placée sur écoute, juge la menace sérieuse et décide d'intervenir.

Les regrets

Lors des séances du Centre de Prévention contre les Dérives sectaires liées à l'Islam (CPDSI), Léa prend brutalement conscience de son endoctrinement en écoutant le récit de familles parlant de leurs enfants partis au djihad. L'atterrissage est comme une chute libre. Aujourd'hui elle garde l'angoisse que ses recruteurs viennent la chercher chez elle. Maintenant, c'est dur... J'ai du mal à assumer que je me suis fait avoir [...] Je m'en veux beaucoup pour ça, d'avoir pu moi aussi entraîner d'autres filles sans le faire exprès, même des plus petites que moi... Je voulais tellement partir, on enviait toutes celles qui y arrivaient. Maintenant, certaines vont mourir là-bas, en Syrie ou en Irak, et peut-être à cause de moi..."

 

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT CLIMAT

THEME 8 - 1 : Une politique maritime au service de l’emploi, de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation

Source, journal ou site Internet : Conseil des ministres

Date : 1er octobre 2014

Le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche a présenté une communication relative à une politique maritime au service de l’emploi, de l’environnement, de l’innovation et de l’éducation. La France, présente sur quatre océans, possède la deuxième surface maritime du monde grâce notamment à ses outre-mer (11 millions de km2). Cette géographie constitue un atout exceptionnel en matière d’environnement et de développement économique : la mer génère 300 000 emplois directs dans notre pays, près d’1 million d’emplois indirects, 65 Mds€ de chiffre d’affaires, sans compter les activités littorales. La France dispose de points forts dans le domaine de l’économie maritime et compte plusieurs leaders mondiaux parmi les entreprises de ce secteur. Le Gouvernement entend valoriser davantage ces atouts, en s’appuyant sur une politique intégrée, dans l’esprit de l’engagement qu’y consacre l’Union européenne. Cette nouvelle impulsion donnée à la politique maritime de la France se décline autour de trois ambitions. La croissance et l’emploi d’abord, par la protection de la compétitivité de la marine marchande dans les secteurs où elle est la plus pertinente, la modernisation des grands ports maritimes français et le développement de leur attractivité par leur compétitivité, la réussite du lancement industriel des énergies marines, le

soutien à la filière de la construction et de la déconstruction navales et le soin apporté au tourisme littoral. La protection de l’environnement marin et l’exploitation durable des ressources, ensuite, via l’ambition de 20% d’aires marines protégées à l’horizon 2020 et la promotion d’une filière économique de la pêche et de l’aquaculture exemplaires, à la fois protectrices de l’environnement marin et garantes des équilibres socio-économiques. Enfin, une politique d’enseignement, de recherche et d’innovation de haut niveau, dans le domaine des sciences marines, accompagnée par un renforcement de l’attractivité de l’enseignement maritime et des métiers de la mer, pour maintenir le rayonnement du secteur maritime français à l’international. La France, grande nation maritime, a une responsabilité particulière. La stratégie nationale mer et littoral, forte du travail du conseil national de la mer et des littoraux, sera élaborée en 2015 et traduira cette responsabilité.

THEME 8 - 2 : Planète Vivante 2014 du WWF : la dernière chance ?

Source, journal ou site Internet : natura sciences

Date : 30 septembre 2014

Selon le Rapport Planète Vivante 2014 du WWF, les espèces sauvages ont perdu, en moyenne, plus de la moitié de leurs populations en 40 ans à cause de nos modes de vie. En parallèle, l’empreinte écologique humaine continue sa progression. Face à cette situation insoutenable, le WWF exhorte les gouvernements à prendre leurs responsabilités pour inverser ces tendances avant qu’il ne soit trop tard.

Est-il encore temps d’agir? Le rapport Planète Vivante 2014 se veut optimiste, mais exhorte les pays à agir rapidement en enclenchant la transition écologique et énergétique. © WWF Le rapport Planète Vivante 2014 a suivi l’évolution de plus de 10 000 populations d’espèces

vertébrées entre 1970 et 2010. Les résultats sont catégoriques : la biodiversité s’écroule. Les populations de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles ont régressé en moyenne de 52 % depuis 1970. Ces pertes sont survenues pour l’essentiel dans les régions tropicales, l’Amérique latine connaissant une baisse de 83 %. Les espèces d’eau douce sont les plus touchées, avec une baisse de 76 %. Les espèces terrestres et marines ont quant à elles toutes deux chuté de 39 %. « La perte et la dégradation de l’habitat, d’une part, l’exploitation subie à travers la chasse et la pêche, de l’autre, sont les premières causes de déclin », explique le rapport Planète Vivante. Le changement climatique devrait quant à lui avoir un impact croissant sur les populations à l’avenir. Enfin, les espèces invasives, la pollution et les maladies jouent également un rôle non négligeable qui devrait s’accentuer L’évolution de la biodiversité est pourtant inégale suivant les pays. Selon le WWF, la biodiversité des pays à haut revenu se porte bien, avec une augmentation de 10 % des populations. Les pays à revenu moyen assistent de leur côté au déclin de la leur, avec un recul de 18 %. Et pour les pays à bas revenu, la situation s’aggrave : ils sont confrontés pour leur part à une chute rapide et marquée de 58 % des populations animales. « Ce constat masque cependant l’érosion massive de la

biodiversité subie par l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Australie avant 1970. Mais l’on peut aussi y voir le fait que les pays à haut revenu importent des ressources, externalisant ainsi vraisemblablement la perte de biodiversité et ses impacts dans les pays à faible revenu », note le WWF dans son rapport.

Quelle évolution de l’empreinte écologique?

Rappelons que l’empreinte écologique est un indicateur développé par le Global Footprint Network. Elle représente les surfaces productives de terre et de mer nécessaires pour fournir à une personne les ressources qu’elle utilise et pour absorber les déchets qu’elle produit : terres agricoles, pâturages, espaces bâtis, zones de pêche et forêts productives, surfaces forestières nécessaires pour absorber les émissions de dioxyde de carbone ne pouvant l’être par les océans. En face, la Terre nous offre sa biocapacité. Pour que le développement soit réellement durable, il faudrait que l’empreinte écologique mondiale soit inférieure à la biocapacité offerte par la Terre. Biocapacité et empreinte écologique sont exprimées dans une unité commune appelée hectare global (hag). En 2010, l’empreinte écologique globale atteignait 18,1 milliards d’hag, soit 2,6 hag par habitant, alors que la biocapacité totale de la terre se montait à 12 milliards de hag, soit 1,7 hag par habitant. Dommage: l’empreinte écologique globale augmente plus rapidement que la biocapacité globale. L’élévation de la productivité de la Terre n’arrive pas à compenser les demandes de la population mondiale croissante. Selon le rapport, la demande de ressources planétaires de l’humanité dépasse donc de plus de 50 % l’offre renouvelable de la nature. En d’autres termes, il nous faut 1,5 Terre pour produire les ressources correspondant à notre empreinte écologique du moment. A noter : l’empreinte carbone issue de la consommation des combustibles fossiles représente plus de la moitié de l’empreinte écologique globale totale. Cet état de «dépassement global» signifie, par exemple, que le rythme auquel nous exploitons les forêts, pompons l’eau douce et rejetons du CO2 dépasse celui auquel les arbres repoussent, les aquifères se reconstituent et la nature

séquestre nos émissions. La pollution et les déchets s’accumulent donc dans l’air, l’eau et les sols, les stocks de ressources s’appauvrissent. « La population mondiale devant atteindre 9,6 milliards d’habitants en 2050 et 11 milliards en 2100, la biocapacité disponible pour chacun de nous va continuer à régresser, alors même qu’il sera de plus en plus difficile d’accroître la biocapacité totale dans un monde marqué par la dégradation des sols, la pénurie d’eau douce, et la montée du coût de l’énergie », alerte le rapport.

Quels pays sont les plus polluants?

Tous les pays n’ont pas la même empreinte écologique. À titre d’exemple, si tous les habitants du globe avaient la même empreinte que celle d’un habitant moyen du Qatar, nous aurions besoin de 4,8 planètes. Si chacun adoptait le mode de vie d’un Américain moyen, il nous faudrait 3,9 planètes. Pour un habitant de Slovaquie ou de Corée du Sud, le chiffre s’élève respectivement à 2 et 2,5 planètes, tandis qu’en Afrique du Sud et en Argentine, il atteindrait 1,4 et 1,5 planète. Les 10 pays présentant l’empreinte écologique par habitant la plus forte sont, dans l’ordre, le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Danemark, la Belgique, Trinité-et-Tobago, Singapour, les Etats-Unis, Bahreïn et la Suède. Mais en multipliant la population d’un pays par l’empreinte écologique individuelle, les impacts globaux se creusent. Ainsi, l’empreinte écologique globale de cinq pays – Chine, Etats-Unis, Inde, Brésil, Russie compose la moitié environ du total mondial. A eux seuls, la Chine (19 %) et les États-Unis (13,7 %) pèsent pour 33 % de l’empreinte écologique totale du globe. Bien que la Chine ne se classe que 75e en termes d’empreinte par habitant, il détient la plus vaste empreinte totale de la planète du fait de sa population. A l’opposé, la population des États- Unis avoisine le quart de celle de la Chine, mais son niveau de consommation par tête

supérieur. De même, en multipliant sa population avec l’empreinte écologique individuelle, l’Inde bondit de la 126e place du classement de l’empreinte par habitant au 3e rang du classement de l’empreinte totale, le Brésil de la 53e place au 4e rang, et la Russie de la 42e place au 5e rang.

Peut-ton encore contrer la perte de la biodiversité et diminuer notre empreinte écologique?

« Le dépassement écologique, c’est LE défi du 21e siècle », prévient Mathis Wackernagel, Président et co-fondateur de Global Footprint Network. «Près des trois quarts de la population mondiale vit dans des pays présentant à la fois des déficits écologiques et de faibles revenus. Les contraintes de ressources font que nous devons avant tout chercher comment améliorer le bien-être humain autrement que par la simple croissance. » Le découplage entre empreinte et développement apparaît comme une priorité mondiale fondamentale : l’enjeu est de trouver comment réduire la consommation de ressources en améliorant le développement humain.Les solutions pour contrer cette perte de la biodiversité et diminuer notre empreinte écologique seraient pourtant accessibles. Le WWF propose ainsi de préserver le capital naturel, développer les aires protégées, produire mieux, consommer plus raisonnablement, réorienter les flux financiers, instaurer une gouvernance équitable des ressources et conclure un accord mondial pour le climat pour s’orienter vers une économie faiblement carbonée et diminuer ainsi le recours aux énergies fossiles. Les voix s’élèvent au moment où la conférence du Bourget fin 2015 (COP21) sera la dernière chance d’aboutir à un accord climatique contraignant pour limiter la hausse des températures mondiales à moins de 2°C d’ici la fin du siècle. Faute de quoi, l’enrayement de la biodiversité et la hausse des pollutions deviendraient probablement incontrôlables.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :

THEME 9 - 1 : Gilles Savary : "La GPA entraîne la gadgétisation de l’enfant"...

Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 1er octobre 2014
Auteur : propos recueillis par Bruno Reith

Gilles Savary fait partie des dix députés PS qui ont signé une lettre ouverte pour demander au gouvernement de ne pas céder à la Cour européenne des droits de l'homme. Celle-ci demande en effet à la France d'évoluer sur la question de la GPA. Pour l'élu girondin, il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore du "commerce du corps". Sur la PMA, même si la pratique ne l'"enchante pas", il estime qu'il faut "légiférer par une loi sage et sereine" après en avoir débattu. Mais pour cela, il faut sortir des procès d'intention en homophobie qui s'apparente, dit-il, à du "terrorisme intellectuel".

Marianne : Quel est le sens de votre démarche de demander au gouvernement dans une lettre ouverte de ne pas céder aux injonctions de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui réclame à la France de donner un statut légal aux enfants nés par GPA à l’étranger ?

Gilles Savary : C’est une initiative qui a été lancée par Anne-Yvonne Le Dain, députée de l’Hérault — c’est une femme, ce n’est pas anodin — pour prendre position contre la marchandisation des corps. Cette décision de la CEDH enjoint la France de reconnaître les enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA) réalisée au Etats-Unis. Une pratique que nous réprouvons car nous considérons qu’elle va à l’encontre de l’esprit de notre pacte républicain en entraînant la gadgétisation de l’enfant. Par exemple, une femme qui serait trop occupée, pourrait décider de s’affranchir de la gestation en disant : « J’achète un enfant auprès d'une mère porteuse ». Ou encore des couples très âgés pourraient se dire : « Tiens, on s’ennuie, on aimerait bien avoir un enfant ». Nous ne voulons pas glisser dans ce monde-là. Tout du moins, nous opposons une objection de conscience, mais avec le pragmatisme de penser qu’il faut qu’on agisse, que nous ne pouvons pas rester sans réponse face à la CEDH. Le jugement de la CEDH doit faire en sorte que l’on réponde par des dispositions particulières, éventuellement par une convention bilatérale avec les Etats-Unis, permettant de régulariser la situation. Najat Vallaud-Belkacem a raison, il n’est pas question de garder des enfants « fantômes » sous prétexte qu’il y a un choc de législation. Mais il ne faut pas que ce soit un prétexte pour introduire la GPA en droit français, en nous faisant croire que c’est une injonction internationale insurmontable.

Au sein du Parti socialiste, quels on été les retours après votre initiative ?

Vingt-sept députés PS avaient voté contre l’introduction de la PMA à l’époque de la loi sur le mariage pour tous. Depuis que nous avons envoyé ce courrier, le gouvernement n’a pas réagi. J’ai le sentiment que le Parti socialiste ne veut pas rouvrir un dossier aussi clivant dans la société française — on l'a vu lors des débats sur le mariage pour tous. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons pensé qu’il fallait que nous réagissions assez tôt, afin d'éviter que l’on nous explique que la GPA doit s’appliquer.

La Cour de cassation estime que le recours à la procréation médicalement assisté (PMA) réalisée à l’étranger « ne fait pas obstacle » à ce que l’épouse d’une mère puisse adopter son enfant. Est-ce les prémices d’une légalisation de la PMA aux couples homosexuels ?

Je crois que c’est surtout la nécessité de régler certaines situations délicates. C’est assez

différent de la GPA. La PMA ne pose pas, par exemple, la question de la marchandisation du corps humain puisque dans le cas de la PMA, la maman biologique a la plénitude de ses droits. Néanmoins, la PMA ne m’enchante pas car je n’aime pas trop les manipulations du vivant. Même si je sais pertinemment que la PMA est déjà une réalité en France pour les couples hétérosexuels qui ont des problèmes de stérilité. Je suis un ancien vice-président de conseil général chargée des affaires sociales et je sais à quel point il est difficile d’adopter... Mais je suis tout de même convaincu qu’il va nous falloir clarifier la situation et légiférer sur la PMA. A nos frontières, on pratique massivement la PMA. Il y a d’ailleurs une forme d’eugénisme puisque des cas nécessitent de sélectionner les gamètes : il est très rare, par exemple, que des couples blancs ayant recours à la PMA aient des enfants noirs... Il va donc falloir légiférer par une loi sage et sereine et celle-ci devra être confiée, je pense, au Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Je pense d’ailleurs que ce jugement de la Cour de cassation devrait, lui aussi, être analysé par le CCNE.

Vous qui avez voté la loi sur le mariage pour tous, vous êtes, paradoxalement, la cible de violentes attaques qui proviennent de personnes se revendiquant de la « communauté homosexuelle » ?

Cela nous montre d’abord que l’élu qui se porte le mieux est celui qui ne donne jamais son avis et qui se contente de racoler l’électorat. Ce n’est pas ma conception de la vie politique. Je pense qu’un élu doit s’exprimer, donner son point de vue, se mettre à nue, dire qui il est, de façon à ne pas tricher avec son électorat. Vous aurez remarqué qu’aujourd’hui, le champ de la liberté d’expression, en particulier des élus, se restreint considérablement. On va vers une société totalitaire d’une certaine façon. L’autocensure nous envahit et en particulier dans la classe politique. Quand Emmanuel Macron parle d’illettrisme, ça veut dire ce que ça veut dire. Ça ne veut pas dire qu’il se montre dégradant envers les gens qui sont illettrés. Il y en a 2,8 millions en France et quand il dit « ça va être difficile de leur retrouver un travail », si ça correspond à une réalité, je ne vois pas pourquoi l'on ne peut pas l’exprimer. Il n’a pas dit qu’ils étaient des « damnés de la terre » ou des « incapables ». Il a qualifié une situation. L’illettrisme est malheureusement une situation suffisamment importante dans le pays pour qu’on s’en préoccupe. Cela me fait dire que cette République est malade de la censure. Elle est aussi malade d’une perversion du débat public sous la pression des communautarismes. Les communautarismes mettent chacun en place des interdits de parole, de langage, de prises de position, de façon extrêmement violente. Ce qui entraîne une impossibilité de débattre du fond. On est tout de suite dans l’opprobre, dans la caricature. J’ai été traité de xénophobe alors que je suis un pro-européen convaincu, combattu d’ailleurs dans les rangs du PS car considéré comme trop européen aux yeux de certains. Je me fais aussi traiter d’homophobe alors que j’ai défendu pied à pied la loi portant sur le mariage pour tous dans ma circonscription, une circonscription rurale, pas forcément acquise à cette réforme au départ. J’ai des amis homosexuels dont un couple de femmes, qui ont merveilleusement élevées un gamin qui est aujourd’hui un prof d’université respecté. Ces accusations me blessent terriblement parce que ça touche à mon engagement. Mon engagement, il n’est pas simplement socialiste. La question d’être socialiste et même secondaire par rapport à mon antiracisme ou mon anti- homophobie. Je suis affolé de voir aujourd’hui l’état du débat sur ces questions. C’est du terrorisme intellectuel et médiatique. Il suffit d’être un groupe de pression important pour nous enjoindre de régulariser une situation... Cela ne conduit pas à la création d’une société. C’est l’inverse, au contraire : c’est la décomposition d’une société lorsque l’on répond à tous les groupes de pression...

 

THEME 9 - 2 : Le défi catalan en terrain inconnu

Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 30 septembre 2014

Auteur : Mathieu de Taillac
 sur un article de Marianne « Référendum catalan : marche arrière toute ! »

La bataille juridique est lancée pour mener à bien le projet de référendum sur l'indépendance de la Catalogne.

Jusqu'ici, le choc entre la Catalogne et le pouvoir central était prévisible. Aucun des derniers événements politiques n'a surpris en Espagne. Ni le Conseil des ministres extraordinaire dont la presse locale a eu la primeur. Ni la saisine du Tribunal constitutionnel pour qu'il statue sur le référendum d'indépendance convoqué par le président catalan, Artur Mas, annoncée depuis le départ. Ni même la suspension du scrutin: elle est automatique lorsque les magistrats se saisissent d'un texte régional sur demande du gouvernement central. Cette partie du scénario interprétée, le défi sécessionniste entre à présent en terrain inconnu. Le premier doute consiste à savoir si la suspension sera suivie d'effets. Mardi à 19 heures, des milliers de manifestants se sont réunis sur les places des mairies des 946 communes catalanes. Elles exigent la tenue du référendum contre l'avis des juges. À Barcelone, c'est la place Sant Jaume que les indépendantistes ont investie, sur laquelle tiennent quelque 5.000 personnes, selon les calculs des médias locaux. Elles répondaient à l'appel des deux associations indépendantistes, qui, depuis le début du processus sécessionniste, convoquent avec succès les foules dans la rue. La mobilisation des masses pèsera sur le rapport de force. Artur Mas le sait, son parti, Convergencia i Unio (CiU, centre droit), s'est joint à la manifestation aux côtés des autres formations nationalistes.

Le temps joue contre le scrutin

Publiée mardi au Bulletin officiel de l'État, la suspension du Constitutionnel oblige les autorités catalanes, mais aussi les tiers, tels que les partis politiques, à renoncer à leur campagne électorale. Un ordre auquel refuse d'ores et déjà de se soumettre Esquerra Republicana de Catalunya(ERC), un parti radicalement indépendantiste aujourd'hui favori des sondages dans la région. «Nous continuerons à mener campagne pour le oui au référendum du 9 novembre», lance Alfred Bosch, porte-parole d'ERC au Parlement espagnol. «Nous respectons pleinement le Tribunal constitutionnel, mais nous respectons davantage encore le mandat que nous a donné le peuple de Catalogne, dans les urnes et dans la rue», explique-t-il au téléphone. Du côté du gouvernement catalan, on s'exécute sans le dire. La campagne officielle pour inciter à la participation a été suspendue de manière «temporaire et préventive», a annoncé son porte-parole. Le gouvernement catalan, l'un des rares acteurs à croire officiellement à la possibilité d'un feu vert des juges, dit attendre le verdict définitif du Tribunal constitutionnel. Le temps, toutefois, joue contre le scrutin: les magistrats ont cinq mois pour décider de la validité d'un vote censé se produire le 9 novembre. «Il faut qu'ils écoutent les allégations des parties et que s'élabore une majorité autour d'un rapporteur», détaille Joan Marcet, directeur de l'Institut de sciences politiques et sociales à Barcelone. «Cela semble très difficile à faire avant le 9 novembre.» À titre d'exemple, le Tribunal constitutionnel avait mis sept ans à rejeter un recours contre le mariage homosexuel. Et après ? Si, le 9 novembre, Mas installe les urnes contre l'avis du tribunal, il entre en désobéissance, voire en rébellion contre Madrid, deux délits sanctionnés par le Code pénal. La tension pourrait alors atteindre son comble. S'il renonce, Mas devra proposer une alternative aux millions d'indépendantistes à qui il a promis un vote et à ses alliés et concurrents politiques, qui ne le soutiennent que comme garant du scrutin.

 

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :

THEME 10 - 1 : Windows 10 (et non pas 9...) : les nouveautés, et où télécharger la preview

Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 1er octobre 2014

Auteur : La rédaction

En raison des multiples fuites qui ont précédé l’annonce de Microsoft, finalement, la principale surprise concernant le futur US a été le nom retenu par l’éditeur : Windows 10 et non une version 9. Un choix qui doit illustrer le fait qu’il s’agit d’une version majeure de Windows et de l’écart qu'elle incarne avec Windows 8. Deuxième point : le noyau de Windows 10 sera le même sur tous les terminaux, PC, tablettes, Windows Phones, et à terme aussi sur Xbox. Les interfaces utilisateur seront adaptées pour chacun de ces écrans. Ce rapprochement au travers d’un même noyau central se traduira notamment par l’unification des boutiques d’applications de Microsoft. Un seul store pour tous.

Troisième point : la première mouture de test de Windows 10, la version « Enterprise Technical Preview », sera disponible au téléchargement dès aujourd’hui et accessible sur le site preview.windows.com. Ce matin à 8h18, le système n’était pas encore en ligne. Pour télécharger Windows 10, les internautes devront s’inscrire et rejoindre le programme Insiders de Microsoft. Ils recevront ainsi des mises à jour régulières de l’OS au cours des prochains mois via Windows Update. En retour, ces utilisateurs devront partager leur expérience avec l’éditeur et notamment leurs avis sur les fonctionnalités de l’OS. Quatrième point : la Technical Preview (Build 9841) ne sera compatible qu’avec les machines x86. Windows 8.x a lui sa version ARM (Windows RT). Pour Windows 10, ce n’est pas encore d’actualité. Microsoft a toutefois annoncé une nouvelle preview, plus orientée grand-publi

Lumières & Liberté (L&L) Au bout du Monde !!

Lumières & Liberté (L&L) Au bout du Monde !!

 

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en

langue étrangère

 

THEME 12 - 1 : China Has Been Tightening Its Grip On Hong Kong For A Long Time

Source, journal ou site Internet : Business Insider

Date : 30 septembre 2014

Protesters in Hong Kong are demonstrating against the mainland's encroachment on the autonomous territory's politics. Yet Beijing has leaned on a blunt form of power and even coercion over the island since the moment it took control of Hong Kong in 1997: its military presence in the territory, which the mainland has actually been trying to deepen for much of this year. Hundreds of thousands of supporters of Hong Kong's Occupy Central movement are continuing their protests in the city's downtown in response to Beijing's attempts to increasing its hold over the semi-autonomous territory, which enjoys special rights and powers within China's system of government. Given Hong Kong's few media controls compared to mainland China and the global attention that allows, Beijing would be ill-advised to unleash a Tienanmen Square-like onslaught on the burgeoning protest movement. But China still has a military presence on the island. The protest movement is driven by concern over the mainland rolling back Hong Kong's autonomy but in terms of hard power, Beijing has already established some crucial facts on the ground. Beijing has had its military Hong Kong from the moment Great Britain handed the island over to China in 1997 Beijing sent 21 armored personnel carriers and 4,000 soldiers carrying assault rifles into the territory the morning of

the handover. China has been making efforts to build up its military infrastructure in Hong Kong, including Beijing's approval of a controversial naval port in Victoria Harbor this past February. But from a purely strategic perspective, Beijing's garrison of Hong Kong might serve more as a statement of Chinese sovereignty than as a real base of operations. Beijing's military facilities in Hong Kong which include an airbase, a naval base, and a barracks often serve as showcases for new Chinese technology, notes Gordon Arthur, a journalist focusing on Asian Pacific defense. When troops first entered the territory in 1997, for instance, they carried the 5.8mm Type 95, an assault rifle that has since become standard in China's People's Liberation Army, or PLA. The Shek Kong Airbase, Arthur adds, is also thought to host four units of China's largest home-built helicopter, the Z-8KH. Visitors in this year's "open days" at the military installations, which ran between June 29 and July 1, also got to see corvettes (as in small warships), small arms, and trucks reconfigured to serve as field generators, kitchens, or even showers. Beijing also added to its usual garrison with a show of force in late August, when at least four PLA armored personnel carriers were seen traveling down a major thoroughfare. The move was a reaction to Occupy Central's already-stated plans to block Hong Kong's financial district. The protesters have followed through on their explicit plan. It remains to be seen if Beijing will follow through on its ominous yet more implicit one. Tens of thousands of protesters are hoping to secure a fully-democratic election process for 2017 vote on the territory's top leadership. Beijing currently reserves the right to pick a short- list of candidates from which voters would choose in Hong Kong's first direct election. Demonstrators want to get that caveat reversed. Even if the protests don't end in a major crackdown, the PLA's presence in Hong Kong is a reminder that China is willing and able to bluntly flex its national sovereignty within territory that it's increasingly willing to exert its control over. And at least in terms of hard military power, the Hong Kong autonomy issue might have been settled over a decade ago.

THEME 12 - 2 : Order vs Disorder, Part 4

Source, journal ou site Internet : The New York Times

Date : 1er octobre 2014
Auteur : Thomas L Friedman

I’ve been arguing for a while now that the Israeli-Palestinian conflict is to the wider East- West clash of civilizations what Off Broadway is to Broadway. It’s where you can see many trends at a smaller scale first. That is why I study it closely. Whether it is airline-hijacking, suicide-bombing or trying to do nation-building with the other — Israelis called it “Lebanon invasion” and “Oslo”; we called it “Iraq” and “Afghanistan” — what happens there often moves to the larger stage. So, as I have asked before: What’s playing Off Broadway now? It’s a play called “Containment.” When faced with a barrage of rockets from the Hamas militants in Gaza, Israel largely retaliated with artillery and air power. These inflicted enough pain on Hamas and the Gaza civilian population that Hamas eventually agreed to a cease-fire but not to surrender. Indeed, Israel chose to deliberately leave Hamas in power in Gaza because it did not want to put Israeli boots on the ground and try to destroy it which would have required bloody house-to-house fighting and because Israel also did not want to leave Gaza as an ungoverned space. Israel’s adopting a strategy of containment toward Gaza also became viable after Egypt’s top military commander, Abdel Fattah el-Sisi, replaced the Muslim Brotherhood government led by Mohamed Morsi. The Brotherhood saw Hamas as an ally and allowed it to dig tunnels into Egypt and smuggle in goods for profit and rockets to hit Israel. Sisi, who sees the Brotherhood as his archenemy, has closed those tunnels. So containment, as a purely military strategy to stem disorder, can work for Israel, for now. Containment also seems to be where the U.S.-led coalition is heading, for now, against the Islamic State, which is also known as ISIS. Since neither we nor our coalition partners are willing or, thus far, in the case of the Iraqi Army and Syrian “moderates,” able — to put many boots on the ground to oust ISIS, we will rely on air power to prevent ISIS from expanding and maybe to shrink it. But here we come to the most important difference between the containment we used to defeat the Soviet Union and the containment of Hamas and ISIS. We and the Israelis are both using containment to seal off a problem that we each perceive as too costly, politically and in human terms, to try to eliminate. But that strategy has its limits. As Mark Mykleby, a retired Marine colonel and the co-director of the Strategic Innovation Lab at Case Western Reserve University, put it to me: “In the Cold War, we contained the Soviets militarily to set the conditions for the U.S.S.R. to collapse on itself, but that wasn’t the whole story. We also rebuilt the shattered economies of our former enemies, built international institutions like the I.M.F. and World Bank, and redesigned our own governing institutions to address our new post-World War II reality so that we would have the strategic scaffolding in place to continue building a post-Cold War world once the Soviet Union did in fact collapse. “In the case of Gaza,” he added, “the Israelis are creating a self-fulfilling prophecy of a chronic problem by simply ‘containing’ the Palestinians.” Without a strategy for improving living conditions there, that could prove very damaging to Israel in the long run as Gaza becomes a human disaster zone. The West is doing something similar with ISIS: containing without building “the regional scaffolding to support and leverage” a more modern, consensual and pluralistic Middle East that might fill the ISIS space. Containment, said Mykleby, only makes long-term sense if you commit money and political capital to fill that space with something decent. Israel is not doing that because Hamas refuses to recognize Israel’s right to exist and be a partner to a two-state solution. And because right-wing Jewish settlers so dominate Israel’s ruling coalition that Prime Minister Bibi Netanyahu cannot or will not put on the table anything close to what the more moderate Palestinian Authority demands for a two-state deal. Nor is it clear the Palestinians could deliver the security Israel demands. In short, the whole relationship is broken, making a strategy beyond containment very hard. On Broadway, we’re hamstrung in building a post-ISIS political strategy by the fact that some of our coalition partners have no shared vision for a post-ISIS Syria or Iraq and do not want democracy in this region. Also, some of them, like Saudi Arabia and Qatar, are purveyors of the intolerant, anti-pluralistic Sunni ideology that inspires ISIS fighters. Even Turkey’s Islamist government has some pro-ISIS sympathies. In short, containment in both theaters is necessary but not sufficient for long-term stability. But, unlike the Cold War where our containment strategy was largely the product of like-minded democracies working to liberate like-minded people from a bad system, in the Middle East, we have few like-minded partners. The most we can hope for are “least bad” allies and “least bad” outcomes. In today’s Middle East, least bad is the new good.

 

THEME 12 - 3 : 'Cameron failed to take the lead against Isil'

Source, journal ou site Internet : The Telegraph

Date : 1er octobre 2014

Auteur : Michael Clarke 

Cameron has led from behind, and like 1939, the country is in a mood to just plunge into air strikes against the Islamic State, writes Michael Clarke How the strategic wheel turns. Parliament was suitably sombre as it debated whether Britain should enter another war this weekend its 11th combat operation since the end of the Cold War. But sombre as it was, there could be no doubting the willingness to be called to arms. After the confusion and anger following the Syria vote last year, when the Government blithely presented a flawed strategy to Parliament and was defeated, there was a determination this time to express stern resolution in the face of the medieval barbarity of Islamic State. This time the strategy is just as flawed, its chances of success no better, but whereas last year it seemed that force was the wrong answer to the problem, this year it seems that force is the right or at least the only feasible answer to a far more difficult problem. In 1939, the then government passed up better opportunities to confront fascism but then committed itself to war over Poland whom it could not possibly defend because the time had come where nothing remained but to fight. There was no clear strategy, still less an “exit strategy”, but doing nothing would be worse. So now Parliament has put on its Churchillian front and stepped into someone else’s civil war to confront the Islamo-fascists of Isil in the same spirit. This 11th combat operation is more curious than any of the previous 10. The UK goes into a war that the US estimates will take a number of years with barely a flicker of mobilisation. Not much of the force that has already been assisting US air strikes for the past month will change after Parliament’s decision. A small Tornado GR4 force will switch from reconnaissance to bombing missions, no more than six aircraft so far. Britain’s Reaper drones might be used outside Afghanistan for the first time. And a submarine and Type 45 warship are on hand with Tomahawk cruise missiles that could be fired. Intelligence and special forces will probably step up their already quite active operations in the region. And Britain has good combat command and control technologies to offer and skilled personnel working at a combined air operations centre. For now, all this adds up to some useful elements but little extra military weight to the operation. It is the first time that Britain has not joined a relevant US-led coalition from the beginning. Being there for combat, “on day one” has been an implicit principle of British military planning for a very long time. Worse, from a military point of view, we go into this with a big political caveat that operations cannot extend to Syria. In truth, there are not so many meaningful Isil targets to attack in northern Iraq. Warfare is ultimately about attacking an enemy at its centre of gravity and in the case of Isil that definitely resides in Syria. The British military was always privately contemptuous of those allies whose forces went to Afghanistan beset with “national caveats” that limited what their troops could and could not do. But now British forces join this US-led coalition more than a month after the operation began, behind France, Australia, Saudi Arabia, Jordan, the Emirates, Bahrain and Qatar and with a caveat that limits their operations to the periphery of the campaign. The Americans well understand the vicissitudes of democracy and are not making too much of this, but it comes as an unwelcome novelty for British military chiefs. If the chiefs feel that recent years have humbled them, the Prime Minister should be feeling worse. He is the only leader among this international coalition who has had to submit his decision to Parliament, in a country that still has an essentially unwritten constitution and Royal Prerogative power that has never been formally diminished. Yet the Government made such an unfathomable mess of the Syria vote right or wrong in August 2013 that the Prime Minister has had to tiptoe up to this moment, never getting ahead of public or parliamentary opinion. On the back of the narrow squeak in the Scottish referendum there was no scope for leadership from the front. He has led from behind, and like 1939, the country is in a mood to take a deep breath and just plunge in.

Professor Michael Clarke is the director general of the Royal United Services Institute

 

THEME 12 - 4 : UAE asks US for $900M rocket Artillery deal

Source, journal ou site Internet : UPI

Date : 1er octobre 2014

The United Arab Emirates is requesting artillery rocket systems from the United States as it continues to strengthen its ground forces. The request for High Mobility Artillery Rocket Systems, or HIMARS, was made through the U.S. Foreign Military Sales program and is worth an estimated $900 million. The UAE had earlier requested more than 4,500 refurbished Mine Resistant Ambush Protected vehicles through the FMS program at a cost of $2.5 billion. "The HIMARS will improve the UAE's capability to meet current and future threats and provide greater security for its critical infrastructure," the U.S. Defense Security Cooperation Agency said in its required notification to Congress. "This proposed sale will also enhance the UAE's interoperability with the U.S. and its allies, making it a more valuable partner in an increasingly important area of the world." The HIMARS system consists of six rockets launched from a five-ton truck. They have a maximum range of about 186 miles. DSCA said the UAE is seeking a dozen HIMARS launchers, including the trucks; 165 rockets; resupply vehicles; 90 practice rocket pods; support equipment; communications equipment; spare and repair parts; test sets; batteries; laptop computers; training; and systems integration support. Lockheed Martin Missile and Fire Control would be the principal contractor for the deal. As many as 10 U.S. government or contractor representatives would be required to travel to the UAE for as long as one year for equipment de-processing/fielding, system checkout and training, the agency said. The U.S. State Department has already given its approval for the proposed sale

 

THEME 12 - 5 : Germany's Disarmed Forces: Ramshackle Military at Odds with Global Aspirations

Source, journal ou site Internet : der Spiegel

Date : 1er octobre 2014

Germany wants to strengthen its role in international affairs. But recent reports suggest the country's weapons systems are in such disrepair that Berlin actually has very little to offer its partners.

Last week, a single person pushed Germany's air force to the very limits of its capacities: Ursula von der Leyen, the country's defense minister. Von der Leyen requested that two Transall military transport aircraft with missile defense systems be transferred to Amman, the Jordanian capital. The defense minister and a pool of reporters then flew for eight hours on Thursday morning in one of the aircraft to Erbil in Iraq's Kurdish region. Back in Germany,

the military had but a single additional Transall at its disposal. After her arrival in Erbil, von der Leyen proceeded to the palace of the Kurdish regional government's president. Her visit was to be concurrent with the delivery of German weapons, intended to aid the Kurds in their fight against Islamic State jihadists. Unfortunately, the machine guns and bazookas got stuck in Germany and the trainers in Bulgaria because of a dearth of available aircraft. One had been grounded because of a massive fuel leak. What could have been a shining moment for the minister instead turned into an embarrassing failure underscoring the miserable state of many of the Bundeswehr's most important weapons systems. No other member of the government has been pushing as hard for Germany to increase its role abroad since taking office last year than von der Leyen. From the very start of her term, she has sought to distance herself from the "military reserve" preached by conservative Chancellor Angela Merkel and by former Foreign Minister Guido Westerwelle. It is an approach which most notoriously manifested itself in Germany's abstention during the UN vote to conduct air strikes against Libya in 2011. At the Munich Security Conference in January, von der Leyen even proclaimed that "indifference is not an option for a country like Germany." In recent weeks, von der Leyen has made it clear that Germany also has an obligation to intervene militarily if the threat of genocide exists somewhere. "Germany is even damned to take accept greater responsibility," she said, alluding to the country's difficult history. Von der Leyen wants to transform the Bundeswehr, the country's armed forces, into an intervention army capable of mastering deployments like those in Kosovo or Afghanistan. But the idea of deterrence based on powerful combat units and heavy weapons has also gained currency as a result of the crisis in Ukraine.

Little to Offer in Berlin

Against that backdrop and pressure from the international community, the ramshackle state of the Bundeswehr is no laughing matter in Berlin. At the moment, if Germany's allies were to

ask it to step up its participation in deployments in the Baltic states or Iraq, for example, Chancellor Merkel would likely have to politely pass, creating a highly embarrassing situation for the country. For the moment, though, most pressure related to the Bundeswehr's ailments has been directed at von der Leyen. Her critics argue that she has pursued a foreign and security policy vision that goes beyond the Bundeswehr's actual capabilities. Now she faces additional criticism that she tried to play down the military's problems to members of parliament even though senior officials in her ministry were well aware of major shortcomings in the armed forces. "Contrary to her own list of needed equipment, she created the impression in parliament that anything that could drive, fly or float was capable of full

deployment," said Rainer Arnold, the defense policy spokesman for the center-left Social Democrats (SPD). "But we members of parliament will not be taken for idiots." The defense minister hasn't exactly been blind-sided by the criticism either -- she's known about the problems since before entering office almost a year ago. On Friday, she summoned the heads of the German army, navy and air force as well as the Inspector General of the Bundeswehr to her office for five hours of questioning, much of it centering on events in parliament last Wednesday.

Major Deficiencies

In a hearing of the defense committee, the Bundeswehr General Inspector and other senior representatives of the military and the defense ministry presented the state of affairs to members of parliament. The committee had sought additional information after SPIEGEL reported in August about major deficiencies in the operational capability of important German weapons systems. On Wednesday, members of the committee reviewed a paper that provided

a color-coded green, yellow and red classifications based on an assessment of the operational capability of the 22 main weapons systems used by the army, navy and air force. It appears that the paper included a considerable amount of misleading information and that the military might even be in worse shape than that presented by the officials. High-ranking military officials involved had the option of giving a seemingly arbitrary green, yellow or red classification for systems for which their unit had responsibility. Germany's lone deployable submarine (of four) received a yellow rating. Seventy of the country's 180 Boxer armored combat vehicles were deemed unfit for deployment. Defense Ministry sources also told SPIEGEL that Bundeswehr General Inspector Volker Wieker even made last-minute changes to the color codes on some of the systems. Meanwhile, air force chief Karl Müllner made clear in remarks to members of the committee that, despite green dots signifying equipment was working, his forces were only capable of conducting current missions and did not have the capacity for any new ones. Officials at the ministry stated that the "classification system used is based on a combination of availability for deployment and training as well as consideration for the ability to fulfill the mission." But some of the criteria seemed arbitrary, with no apparent rules on the time frames used for measuring the weapons systems' operational readiness. A good example is the NH90 helicopter. The report measured the operational capability for these aircraft during the months of April, May and June, a time when most were still flying. A current list from sources close to the manufacturer indicate that all but two of 33 helicopters have since been grounded. The situation is similar with the navy's Sealynx helicopter, of which only four can apparently fly. In order to improve the aircraft's ranking in the overview, the period used for the averaging was October 2013 through September 2014. However, by the end of June, all of the aircraft had been grounded because of construction defects.

Bundeswehr - Operational Capability of Select Weapons Systems

Weapons System

Total Number

Available

Deployable

Tiger helicopter

31*

10

10

NH90 helicopter

33*

8

8

Sea King helicopter

21

15

3

Sea Lynx helicopter

22

18

4

CH53 helicopter

83

43

16

Eurofighter fighter jet

109

74

42

Tornado fighter jet

89

66

38

K130 corvette

5

2

2

U212 submarine

4

1

1

Frigates

11

8

7

Marder tank

406

280

280

Boxer tank

180

70

70

Total stock = all procured units Available = in operation, including systems currently out of service because of maintenance or repair Deployable = can be used immediately for missions, exercises or training *includes pre-production models Source: Bundeswehr German Armed Forces

The ministry also didn't distinguish between "full" or "conditional" operational capability. But

this is an important distinction, because when the German federal parliament votes on whether the Bundeswehr can engage in a foreign deployment, it only allows equipment to be sent that is fully operational. And that's where the deficiencies start to stack up. For example, on the list given to the parliamentarians, 16 CH53 transport helicopters are listed, but a previous air force internal report distributed to the Defense Ministry in August stated that only 7 were "fully" operational. With the Eurofighter fighter jet, Wednesday's official list for parliament stated that 42 aircraft were ready for deployment, but the August air force report stated that only eight were "fully" capable of operation. Despite these discrepancies, the Defense Ministry is still standing behind its official list, with officials claiming it provides a "meaningful overview of the situation." It's an assessment not shared by parliamentarians. "We called on the ministry to tell us how this list came to be and the criteria used to produce it," said Tobias Lindner, a fiscal policy expert with the Green Party.

Under the Gun

The minister herself is also reported to be upset about the report, sentiment she shared with the generals reporting to her last Friday. The inspectors were forced to report directly to von der Leyen about their weapons systems and will now be required to appear before the defense minister once every two weeks. She is also demanding that they explain how they reached their conclusions about the operational capability of the weapons systems in question. The Bundeswehr's general inspector showed von der Leyen the report for parliament before last Wednesday's hearing, but the condition of weapons systems shouldn't have come as a surprise to senior Defense Ministry officials. Heads of the ministry had been alerted to the many problems in a memo dating August 12 that also included a copy of the internal air force report. Ultimately, those figures were not used in the report given to parliament, and critics argue the Defense Ministry should have provided more differentiated information to the elected officials. In that August letter, officials in the Defense Ministry blamed the

bottlenecks on repair times that had been delayed despite commitments to complete them and on the inability to find replacement parts for outdated weapons systems. One inspector even admitted to parliament's defense committee that he assumed the situation would continue for another "two or three years". Meanwhile, the series of mishaps continues. SPIEGEL has learned that a Tiger combat helicopter lost a weapons rack over a training area in Germany because its lock came undone on Sept. 8. Fortunately, no weapons had been mounted on it and the damage was limited. In addition, the Bundeswehr unit currently operating the Patriot missile defense system in Turkey is literally eating into its own inventory. Because certain

replacement parts are unavailable, the military is being forced to cannibalize equipment based in Germany in order to keep the Turkey-based Patriots in operation. The Patriots are being used to defend Turkey from possible cross-border attacks in the Syrian civil war. "A priority is given to making sure they get replacement parts, but that also influences the readiness of the Bundeswehr's other Patriots," Bundeswehr officials conceded in response to a query from a Green Party official. It's not just old systems that plague the Bundeswehr -- there are also problems with new equipment. The Bundeswehr has waited for years for delivery of the Airbus A400M transport aircraft, which is intended to replace the aging Transall fleet, aircraft that began operations in the 1960s. The first planes may arrive later this year, but the Bundeswehr doesn't have a maintenance contract for it yet or a sufficient number of mechanics trained on the aircraft. The A400M could be back on the ground soon again not long after it first takes off. Von der Leyen, it seems, has faced one setback after another in her aim to kick off a greater role for Germany in the international community. It's ironic, too, given the amount of face time she is getting these days with Chancellor Merkel to discuss the Bundeswehr's 17 current deployments around the world.

'Disarmament Through Wear and Tear'

Already, the defense minister has been forced to concede that Germany will not reach its 2014 NATO Defense Planning Process targets for its airborne systems. In the event of an Article 5 attack on a NATO member state -- in the Baltics, for example -- the Bundeswehr has pledged to make 60 Eurofighters available, but it is currently incapable of supplying them. If the allies come knocking at Germany's door for greater engagement in northern Iraq or Africa, the Bundeswehr won't be able to deliver there either. Indeed, it's possible that the world's fourth largest industrial nation and global leader in exports wouldn't even be able to provide six fighter jets to a US-led coalition in northern Iraq. These days, a lot of scoffing can be heard about the military in Berlin political circles. One line goes, "We're practicing disarmament through wear and tear." It's unlikely the overall state of the Bundeswehr will change anytime soon. In recent years, Germany eliminated its mandatory conscription and is now struggling to attract enough recruits. The Bundeswehr seeks to recruit 60,000 people each year, but the task is proving difficult, with a booming economy making modestly paid military service unattractive for many. The Bundeswehr also lacks funding, to the chagrin of other NATO members. This year, the federal government has reduced the budget for the armed forces by €400 million ($504 million) to €32.8 billion. With Merkel insisting on a balanced federal budget by 2015, spending on the military is expected to drop to €32.1 billion next year. A recent NATO ranking showed that Germany's military spending is 1.29 percent of GDP, far short of the 2 percent spent by Britain and 14th overall in a ranking of alliance member states. Other member states had sought a commitment from all in NATO to spend 2 percent of GDP, but it was downgraded to a "pledge" even before the summit and it is unlikely Germany will shift course anytime soon. Merkel, after all, wants to enter the next election campaign with the positive news of a balanced budget.

THEME 12 - 6 : Syria : The Long War

Source, journal ou site Internet : Strategy page

Date : 1er octobre 2014

October 1, 2014: So far over 70 percent of the air strikes against ISIL (Islamic State in Iraq and the Levant) in Iraq and half of those in Syria have been carried out by American warplanes. The rest have been flown by NATO and Arab countries. There have been about 300 air strikes against ISIL so far but only about a quarter of them have been in Syria. That’s largely because the strikes in Iraq began in early August while those in Syria did not begin until late on September 22nd. Moreover most NATO nations prefer to restrict their operations to Iraq, so only the U.S. and five Arab nations are bombing in Syria. Britain and France have expressed willingness to operate in Syria. But will have to wait until more targets are identified. The strikes in Syria are limited by the lack of reliable people on the ground to confirm targets. This is less of a problem in Iraq where there are Iraqi air controllers and some Iraqi army units that are reliable enough to assign American controller teams to. Then there are the Kurds (in Iraq and Syria) where Special Forces controllers can operate with Kurdish militia groups they know (and often trained over the years). The trained Kurdish fighters are spread thin, trying to protect long borders and widespread Kurdish civilian populations. As more American controller terms get into Iraq and Syria, the air attacks against ISIL combat forces will become more common and effective. Many of the older ISIL fighters, with experience fighting American air power in Iraq (and, for a few ISIL men, Afghanistan) know that with enough controllers on the ground and enough bombers in the air, ISIL will no longer be able to take and hold ground. This explains the ISIL offensives going on now, because ISIL leaders know that in a month or so they will not be able to travel easily by road or even cross country on foot. Syrian civilians have also gotten the word and air reconnaissance shows civilians fleeing residential areas where ISIL has sought sanctuary from the air strikes. ISIL will be forced to follow the Taliban practice of forcing (at gunpoint) civilians to stick around to discourage the warplanes above. The first few dozen air strikes in Syria hit the obvious targets like buildings taken over by ISIL (especially in the eastern city of Raqqa which has become the ISIL capital) as well as large storage areas for captured vehicles, weapons and housing for ISIL fighters. Also hit were large ISIL checkpoints that controlled traffic on the few major roads in eastern Syria. As expected ISIL, under the direction of Iraqi ISIL men who had experienced American air power in Iraq from 2003-2008, quickly began to disperse. Headquarters were moved to residential areas, large permanent checkpoints were abandoned (replaced by temporary ones set up by ISIL fighters travelling in vehicles equipped with baggage on the roof, to look like civilians) and all vehicles and equipment was also dispersed to residential areas. Schools, hospitals and mosques now have to provide some space for ISIL men and equipment. ISIL personnel have been warned to use cell phones and radio communications carefully because the Americans are probably listening. The Americans are listening and they have proven tactics to defeat the dispersal tactics ISIL is using to avoid air attack. Dispersal will not make ISIL safe from attack bur it will slow down the rate of loss to air attack. The attacks in Syria have killed about 240 people so far, that’s about three deaths (and over a dozen wounded) per strike. The attacks so far have concentrated on things like command and control (headquarters and communications) and logistics (fuel, vehicles and stockpiles of food and equipment). This causes ISIL long term problems right away and killed or wounded several senior people. Soon the attacks will concentrate on combat forces. This is already happening in Iraq where Kurdish forces, long comfortable working with American troops and air power) are pushing back ISIL in the north and inflicting (with the help of air strikes) lots of ISIL casualties. Because of the threat of air strikes ISIL has to be careful concentrating forces to push back the Kurdish advance. In response ISIL is, as expected, claiming massive civilian casualties from the air strikes. Again, as expected, the U.S. is ready with video and eyewitness evidence that the ISIL claims are false. Since the wide use of smart bombs in the 1990s civilian casualties have plummeted over 80 percent compared to the pre- smart bomb era. This sort of thing does not make good headlines, but false accusations from Islamic terrorists, who regularly use civilians as human shields, do. Another non-news event is the large number of smart bomb strikes that are called off to avoid civilian casualties. The anti-ISIL rebels are complaining that many Syrians are blaming the rebels for the damage and disruption caused by the coalition (of NATO and Arab states) air strikes. Given how few strikes there have been so far and the fact that most of them were very precise and often in remote areas, these complaints are seen as an attempt to pry more aid out of NATO and Arab counties. The Arabs are rethinking their support for Islamic terrorist rebels groups and NATO is again trying to find non-terrorist rebels to train and support. The main problem with the rebels has always been lack of unity and a sharp division between the secular (or non-fanatic Moslem) groups and the radicals. Unfortunately the Islamic terrorist groups have the widest appeal to the young Moslem men most likely to join the armed rebel groups. This is made worse by the religious divisions in Syria. The ruling Assad family are Shia, a minority in Syria and the Moslem world in general. The Shia and other minorities (Christians and other small Islamic sects) are a quarter of the population and they have dominated the Sunni majority for decades. So it’s not just a rebellion against a dictatorship but part of the centuries old hostility between Sunni and Shia. It doesn’t help that the Assads have been financed and armed by Shia Iran since the 1980s. Religious radicalism has been a problem in the Islamic world for over a thousand years. While most other religions have found ways to tame the fanatic fringe problem, Islam has not. This fanaticism is a key component in the Syrian civil war and cannot be ignored or avoided. ISILcontrols (or contests control) of a third of Iraq (mostly in the west) and a third of neighboring Syria (mostly in the east). There are more aircraft and UAVs over Syria and Iraq seeking out new ISIL targets than there are bombers hitting targets. ISIL forces are dispersing now that they have to deal with a sustained air offensive. This is not a major problem because ISIL forces are not as concerned with controlling large areas, if only because most of eastern Syria and western Iraq is desert and uninhabited. What ISIL is concentrating on is attacking Kurdish and government forces wherever it can. The Kurdish and Iraqi forces are largely tied down keeping ISIL raiders out of more densely populated areas the government and Kurds control. Thus there are clashes with these ISIL raiders every day. What the international coalition must do is establish a system where air support can quickly be provided for all anti-ISIL forces on the ground. This is difficult because having trained troops (air controllers) on the ground is the preferred method. But there are hundreds of specific locations anti-ISIL forces are guarding or based in and all are potential targets. This is not a new problem, but how it is handled in Iraq and Syria will determine how quickly ISIL can be reduced from major threat to dangerous nuisance status. The United States has declared that it will seek to destroy ISIL without putting any troops on the ground in Iraq or Syria. That means no American regular troops will be sent in for offensive combat. That does not apply to Special Forces advisors and ground controller teams. Some Americans will be there to help with security around the massive U.S. embassy compound, and perhaps other American facilities as well. There will also be a lot of security contractors. While these are civilians, many are veterans of the U.S. Army, Marines, Special Forces and so on. Given their civilian status, there may be a temptation to use the contractors if a lot of offensive muscle is needed. By the end of the year there will be at least 5,000 American military personnel in Iraq and even more contractors. That number is expected to grow in 2015 is needed. Hundreds of these will end up in Syria, but the United States will not be saying much about that officially. Many Western politicians are uneasy with the fact that they are now de-facto allies with Iran and the Syrian Assad dictatorship as well as rebel groups that are openly Islamic terrorists and hostile to the West. Iran wants to destroy the West but at the moment it’s a case of “the enemy of my enemy is my ally whether I like it or not.” Despite official bans on cooperation there is some informal military coordination with Iran and the Assads. Meanwhile the Iranian government is encouraging the rumor that ISIL is part of an American plot to hurt Iran. This sort of thing is believed by most Iranians and many Arabs as well, who see the Western operations against ISIL as another form of the Western “war on Islam”. This conspiracy theory is so popular that many Arab states are reluctant to get too involved with the mainly Western coalition formed to stop ISIL. This is despite the fact that ISIL is a very immediate threat to Iran and all Arab states in the region. Iran backs the “ISIL is an American plot” in part to show their anger at the growing sanctions and Iranian efforts to formally coordinate anti-ISIL operations. The Syrian government is claiming to be part of the international anti-ISIL coalition but only Russia supports that claim and at the moment both Russia and Syria are considered outlaw states by the international community. The UN admitted that it had basically withdrawn its peacekeeping force on the Israeli/Syrian border. The 1,200 man peacekeeping force has been on the border since 1974 and Israel has long criticized the UN for allowing their troops to be used as human shields anti-Israel terrorists could hide behind. Now those peacekeepers are fleeing to Israel for protection. September 30, 2014: On the Iraqi border Kurdish forces, allied with an Iraqi Sunni tribe that had turned against ISIL, attacked and captured a border crossing controlled by ISIL. Many Sunni tribes in Syria and Iraq have turned against ISIL, at great risk to themselves. ISIL has retaliated savagely against rebellion Sunni tribes in Syria. Defections like these were a prelude to the al Qaeda in Iraq collapse in 2007. But before this can seriously weaken ISIL the Americans have to convince the Shia dominated Iraqi government to make peace with their Sunni minority on terms acceptable to most Sunnis. That is difficult given the bitter memories the Shia and Kurds (who together comprise over 80 percent of the population) have of decades of brutal Sunni rule. The Syrian situation is more complicated, with the Sunni majority (nearly 80 percent of the population) also angry at decades of brutal Shia minority rule. The Sunni majority in Syria is more religiously conservative than the Shia Arabs (largely Shia) and Kurds (largely Sunni) of Iraq. This means that most rebels are Islamic conservatives and more sympathetic to Islamic terrorist groups. But in both Syria and Iraq most Sunni Arabs do not want to live according to the strict rules enforced by ISIL. Outside Damascus al Nusra rebels repulsed an attack by soldiers and Hezbollah gunmen. The rebels have been close to the center of the city since 2012 and can still get close enough to launch rockets (with a range up to ten kilometers) or fire mortar shells (up to a few kilometers.) This fire is not accurate, but by firing into the city center it is difficult not to cause damage or casualties. Al Nusra may be losing to ISIL in the north and east, but in central and southern Syria they are still the main foe of the government forces. Today American and British warplanes carried out 24 airstrikes in Iraq (14 attacks) and Syria (ten). Arab warplanes did not participate as they are undergoing maintenance and should be available tomorrow. The Arab coalition members have not contributed as many warplanes to the anti-ISIL air operations as the U.S. and Britain and are not as efficient at turning their aircraft around for more sorties. For most of the Arab pilots and ground crews this is their first combat experience. September 29, 2014: Turkey moved a company of about a dozen tanks to the area (across the border from the northeastern Syrian town of Kobane) where over 100,000 Syrian Kurds have been allowed to enter Turkey to get away from a major ISIL offensive. The tanks were accompanied by about two dozen other armored vehicles and several hundred combat troops. This border crisis began on September 18th when a large ISIL force, including some tanks and other armored vehicles and supported by artillery, advanced and have occupied over 70 of Kurdish villages. This forced over 200,000 Kurdish civilians to flee, with Kurdish militiamen delaying the ISIL fighters so the civilians could get away. About half of these civilians got into Turkey before the Turks closed the border. This ISIL victory was achieved in part because of an August agreement by Kurds from Iraq, Syria and Turkey to join forces against ISIL in northern Iraq. This was in response to continued ISIL attacks on Kurdish territory in Iraq. The organized Kurdish military forces consist of the Iraqi Peshmerga (about 100,000 full time and over 300,000 part time fighters, many with formal training and years of experience), the Turkish PKK (several thousand based in northern Iraq) and the Syrian PYD (a smaller version of the PKK and largely tied down defending northeastern Syria.) The Peshmerga and PKK have been increasingly active helping the PYD defend traditional Syrian Kurdish territory against ISIL. The fighting in northeastern Syria has been going on for over two years and ISIL has largely been held back. But as the Kurds shifted forces back to Iraq in early September to defend Kurdish northern Iraq ISIL sensed an opportunity. Because of growing American air strikes in Iraq it seemed safer to concentrate forces against the Syrian Kurds. ISIL really has it in for the Kurds, mainly because of the decades of violence between Sunni Arabs and Kurds in northern Iraq. The Sunni Arabs have been getting the worst of it since the 1990s and want revenge. Because of the need for fighters in Iraq, ISIL only encountered local militia when they advanced and the use of armored vehicles and artillery was more than the militiamen could handle. Despite Kurdish reinforcements being shifted to northeastern Syria the ISIL advance continued, despite a few coalition air strikes in support of the Kurds. Turkish Kurds tell the Turkish government that refusal to support the Syrian Kurds is causing anger among Turkish Kurds and may interfere with the current peace negotiations to end the three decade old Kurdish rebellion in Turkey. Some Kurdish reinforcements were blocked or delayed at the Turkish border as the Turks enforced their ban on armed men crossing in either direction. Many Turks objected to this and now pressure is building in the Turkish parliament to have Turkey actively join the anti-ISIL coalition and allow Turkish air and ground forces to go after ISIL in the border areas. The senior Turkish leadership is against this, feeling that the Turks will be criticized by the Arabs (who endured centuries of harsh Turkish rule until 1918 and have not forgotten). In the east (Deir Ezzor province) ISIL executed two of its own men. One was accused of looting and the other of spying for the Americans. The air attacks have caused some morale problems with many ISIL fighters, and paranoia among ISIL leaders. September 28, 2014: Because many al Nusra rebels have allied themselves with ISIL in the last month or so, some of the recent coalition air strikes hit al Nusra units. As a result some al Nusra leaders have threatened to make attacks in the West and Arabia (especially the oil-rich Gulf States.) The al Nusra threats have more import than similar ones made by ISIL. That’s because ISIL is basically a local (most ISIL leaders are Iraqi Sunnis) while al Nusra is still on good terms with al Qaeda (which still has active franchises in Afghanistan, Pakistan, North Africa and Yemen and all of these have been trying to carry out attacks against the West). September 27, 2014: The Arab Gulf states agree with the United States that the fight against ISIL could take years and are making more of an effort to stop those wealthy citizens of theirs who are still contributing lots of cash to Islamic terrorist groups, including ISIL. Many Arabs in Arabia have long been very conservative and sympathetic to Islamic terrorist organizations. This has provided most of the manpower and cash to keep al Qaeda, ISIL and other Islamic terrorist groups going. The West has been pressuring Arabian (especially Saudi Arabia, UAE and Kuwait) to do more to stem the flow of volunteers and cash. With these government facing a very real threat from ISIL, there is more cooperation to curb terrorist recruiting and find raising. In Syria al Nusra revealed that the leader of an al Qaeda faction (Khorasan) that was actively planning attacks on the West, was killed by a recent air strike. Khorasan is based in Afghanistan and Pakistan but moved some key people to Syria in the last year to set up an operation for carrying out terror attacks in Europe and North America. Khorasan allied itself with al Nusra. The dead Khorasan leader, Muhsin al Fadhli was known to Western intelligence agencies and there was a $7 million reward for killing or capturing him. September 26, 2014: American military leaders revealed that their planners had determined that it would require over 12,000 reliable (trained and well led) rebels to retake eastern Syria. This is the heartland of ISIL and would be heavily defended. The American officials also believed that it would take six months to train rebel fighters and their leaders to the point where they could carry out the liberation of eastern Syria. In other words, the current plan is for at least six months of air strikes on Syria while the coalition tries to find 12,000 or more Syrian rebels that can be trained, armed and equipped. These trainees must be men who are unlikely to run off and join ISIL or some other Islamic terrorist group. This plan will cost at least $500 million in its first year and rebel training camps in Jordan are being expanded. The U.S. would like the Turks to get more involved and also host training camps. September 24, 2014: Sources inside Turkey claim that the Turkish government secretly agreed to release fifty ISIL men held prisoner by secular Syrian rebels in return for the freedom of 46 Turkish diplomats and family members captured when ISIL took Mosul in early June. The Turkish government denies that any such deal was made. It is claimed that the Turks made promises to the Syrian rebels in order to get the Turkish captives released. Turkey so far refuses to provide a lot of support for the campaign against ISIL and is accused of secretly allowing support for ISIL from Turks to continue. The Turkish captives were released in Iraq on September 20th. September 23, 2014: On the Israeli border Israel used a Patriot missile to shoot down a Syrian Su-24 that had entered Israeli air space while it was bombing rebel positions on the Syrian side of the border. The Su-24 only got about 700 meters into Israel before turning around. Israeli air defense forces have orders to shoot down any Syrian warplanes that enter Israeli air space and Syria was informed of that policy. The last time Israel shot down Syrian aircraft was in 1985 when two Syrian MiG-23s attempted to interfere with an Israeli reconnaissance mission over Lebanon. At the time Syrian forces occupied parts of Lebanon because the 1975- 90 civil war there was still going on. Overnight the U.S. and Arab nations began large scale (over 200 bombs on nearly 30 targets) air strikes against ISIL targets in Syria. Most of the attacks were carried out by American aircraft, as well as 47 cruise missiles fired from U.S. ships. Some warplanes and other support was provided by Saudi Arabia, Qatar, Jordan, UAE (United Arab Emirates) and Bahrain. It was estimated that 120 Islamic terrorists were killed. Some 70 of the dead were ISIL while the other fifty belonged to a faction of al Nusra that was planning attacks on the United States. Phone calls to Syrians living near the targets indicated that there was little damage to nearby structures or injuries to civilians. But the Islamic terrorists were keeping locals away from the buildings hit while the wreckage was searched. Meanwhile the U.S. has carried out nearly 200 attacks against ISIL targets in Iraq since August 7th. The U.S. also announced that over fifty countries had agreed to join a coalition to destroy ISIL. Most of these nations would not be contributing military forces but would assist in intelligence and police operations against ISIL. Some countries will provide support for coalition military forces and this is what many Arab states are doing. Western intelligence agencies now believe that there are at least 3,000 Moslems from the West fighting for ISIL. The Saudis reluctantly admit that Saudi citizens comprise the largest national faction of ISIL, including many senior positions. Most ISIL members are Iraqi or Syrian Sunnis. September 20, 2014: On the Lebanese border a suicide bomber attacked a Hezbollah controlled checkpoint and killed at least three Hezbollah gunmen and one civilian. Earlier in the day al Nusra announced that it had killed a Lebanese soldier it had captured. Al Nusra wants Hezbollah gunmen to withdraw from Syria. September 19, 2014: Just across the Lebanese border a roadside bomb, apparently planted by Syrian Islamic terrorist rebels, killed two Lebanese soldiers. Israeli intelligence believes that Syria has held onto some of its chemical weapons despite a 2013 deal that had them surrender those weapons in order to avoid NATO air attacks. The Israelis also believe Syria has stockpiled component chemicals for some chemical weapons and has the ability to quickly resume production. Earlier this year Israel announced that it believed that Syria again used chemical weapons on March 27th during two operations on the outskirts of Damascus.

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