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Revue de presse: Iran - Nucléaire - désinformation

par AL de Bx 5 Décembre 2010, 22:18 International

Mini Dossier spécial « Iran, nucléaire »

 

http://www.alliancegeostrategique.org/images/iran_nucleaire2.jpghttp://fonzibrain.files.wordpress.com/2010/08/drapeau_israelien_dechire.jpg?w=300&h=380

 

 L'Iran a produit son premier lot de concentré d'uranium
Source, journal ou site Internet : Nouvelobs.com
Date : 5décembre 2010
Auteur : AFP

 

Le concentré d'uranium sert de base à la production d'uranium enrichi. Jusqu'à présent, ce produit était
"importé de l'extérieur".


Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi. (AFP)
L'Iran a produit son premier lot de concentré d'uranium (yellowcake), servant de base à la production
d'uranium enrichi, à partir de minerai extrait d'une de ses mines dans le sud du pays, a déclaré dimanche 5
décembre le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi. "Les Occidentaux avaient espéré que
nous aurions des problèmes concernant l'approvisionnement en matière première (pour produire de l'uranium
enrichi) mais nous avons reçu aujourd'hui le premier lot de yellowcake de la mine de Gachin", proche de
Bandar-Abbas dans le sud du pays, a déclaré Ali Akbar Salehi lors d'un point presse retransmis en direct par
la télévision. Jusqu'à présent, le yellowcake utilisé par l'Iran dans sa chaîne de production d'uranium enrichi
était "importé de l'extérieur", a indiqué Ali Akbar Salehi sans donner davantage de précisions. Le
yellowcake, poudre de concentré d'uranium, est utilisé pour produire un gaz d'hexafluorure d'uranium (UF-6)
qui est ensuite injecté dans des centrifugeuses produisant de l'uranium enrichi.

 

http://www.dijonscope.com/files/posts/11318-dessin-du-jour-dijonscope-iran-israel-2011.jpg

 

 La guerre secrète contre le programme nucléaire iranien
Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur
Date : 5 décembre 2010



Attaques informatiques, sabotages, exfiltrations de transfuges... Alors que demain s'ouvrent à Genève de
nouvelles négociations entre l'Iran et le groupe des P5+1, voici l'enquête qu'Henri Guirchoun et moi-même
publions cette semaine dans le "Nouvel Observateur" à propos de la guerre secrète contre le programme
nucléaire iranien. C'est un ver à deux têtes - un virus informatique qui pourrait changer la face du monde. On
l'appelle Stuxnet. On l'a découvert en juin dernier mais il agit depuis un an et demi. Il est programmé pour
une mission diabolique : s'insinuer dans l'alimentation électrique de certains moteurs. Il en prend le contrôle,
puis les rend fous. Il les fait tourner de manière erratique, de plus en plus vite, jusqu'à l'explosion. Après son
forfait, il rétablit le courant normal, pour ne pas laisser de trace. Tel un tueur à gages, un 007 informatique.


Selon une étude récente, Stuxnet a une cible étonnamment précise : les moteurs qui marchent de 807 à 1 210
hertz et sont gérés par un système Siemens. Des moteurs qui ne se trouvent que dans un seul type d'engin :
les centrifugeuses installées dans l'usine de Natanz, en Iran - des milliers de machines qui enrichissent de
l'uranium et dont le Conseil de Sécurité exige l'arrêt, redoutant qu'elles ne fassent partie d'un programme
militaire clandestin. Selon toute vraisemblance, le ver est donc un outil de sabotage destiné à désorganiser
Natanz et à ralentir la République islamique dans sa (probable) course à la bombe.


Mission accomplie ? En octobre, le vice-président iranien a révélé qu'un virus s'était attaqué aux installations
atomiques de son pays en infectant plus de 30 000 ordinateurs. Le 29 novembre, le président Ahmadinejad a
reconnu qu'il s'agissait d'un virus et que quelques centrifugeuses avaient été mises « hors service ». Mais il a
affirmé que les dégâts avaient été minimes et maîtrisés. A-t-il sous-estimé les dommages ? L'Agence
internationale à l'Energie atomique écrit que, le 16 novembre, la moitié de l'usine de Natanz (des milliers de
machines) était à l'arrêt, ce qui n'était jamais arrivé depuis sa mise en route en 2006. Au siège de l'AIEA, des
diplomates soutiennent que Stuxnet est la cause de cette gigantesque avarie. Un spécialiste mondial de la
criminalité informatique, Ralph Langer, affirme que « cette attaque a nécessité des années de préparation » et
que « seul un Etat » a pu monter une telle opération. Lequel ?


Stuxnet est-il né en Israël, au nord de TelAviv, comme on le dit ? Non loin des QG du Mossad et de l'armée,
dans l'un de ces buildings ultramodernes où une kyrielle de sociétés high-tech ont leur siège ? Il y a des
raisons de le penser. « La plupart de ces firmes ont été fondées par des petits génies de l'informatique qui ont
fait leurs classes dans l'unité du renseignement militaire chargée de la cyberguerre et des écoutes, la 8200.


Comme tout le monde, ils effectuent leurs périodes de réserve et restent donc opérationnels... », explique
Aharon B., lui-même ancien du renseignement. Au-delà des hypothèses sur Stuxnet, une certitude : tous les
services occidentaux mènent une guerre secrète très active contre le programme atomique iranien. Depuis la
découverte du site de Natanz en 2002, c'est, pour eux, une mission prioritaire. Dans son dernier livre, le
journaliste Bob Woodward révèle la liste des opérations clandestines commanditées par l'administration
Bush et toujours en cours. Elles sont classées par ordre d'importance. Les actions de la CIA visant « à
stopper ou à gêner» les activités nucléaires de la République islamique arrivent en deuxième position, juste
derrière les opérations contre Al-Qaida. Même chose au MI6 britannique. Le 28 octobre, son patron, sir John
Sawers, est sorti de sa réserve légendaire justement pour parler de l'Iran. Le maître-espion a fait sensation en
déclarant publiquement qu'il était nécessaire de «mener des opérations conjointes de services de
renseignement pour rendre plus difficile [à Téhéran] le développement de l'arme nucléaire ».


Au nom de cette mission historique, c'est l'union sacrée de tous les agents secrets. Même en Israël. «L'affaire
iranienne a entraîné une révolution culturelle au sein de l'Aman [le renseignement militaire] et du Mossad,
explique le journaliste Ronen Bergman, qui prépare un livre sur les opérations secrètes du Mossad. Leurs
chefs ont décidé de coopérer pleinement avec des services étrangers, amis ou non, contrairement à la
doctrine traditionnelle qui privilégie le travail en solo. » En France aussi, l'entente cordiale prévaut. «Le
nucléaire iranien est l'un des rares sujets, avec le terrorisme, à propos duquel il n'y a pas de guéguerre entre
la DGSE, la DRM et la DCRI, mais au contraire une coordination exemplaire, au plus haut niveau »,
explique l'expert François Heisbourg, qui suit ces questions sensibles.


Une solidarité inédite
Une opération est emblématique de cette collaboration sans précédent : la découverte, dans la montagne de
Qom, d'une seconde usine d'enrichissement. « Cela a cristallisé la solidarité internationale contre le
programme nucléaire militaire iranien », confie l'ancien patron du Mossad, Ephraïm Halevy.


Tout commence en 2003. En analysant les clichés du satellite militaire français Hélios et en les croisant avec
des images radars américaines, les photos- interprètes de la DGSE («une petite unité d'une douzaine de
personnes » selon Philippe Vasset, le rédacteur en chef d'« Intelligence Online ») repèrent les premiers
travaux. Ils ne savent pas encore de quoi il s'agit. Ils transmettent l'information aux services alliés. Le
Mossad réussit à recruter une source impliquée dans cette construction. La taupe fournit des photos de
l'intérieur du site, des tunnels. On hésite sur leur destination. Tout s'éclaire en 2007. « Un autre service
[probablement le MI6] a mis la main sur la liste des commandes passées pour ces tunnels : des valves, des
tuyauteries en alu, des appareils de mesure de pression... , raconte un officiel français. Il n'y avait pas de
doute : les Iraniens avaient l'intention d'y installer une usine clandestine d'enrichissement. » Une bombe !


Lorsqu'il s'agit de révéler cette découverte au monde, là encore, c'est l'union sacrée. Au début de l'été 2009,
juste après la réélection truquée d'Ahmadinejad, l'Elysée veut rendre public le « dossier Qom ». Mais, au
même moment, une source du MI6 dans le tunnel se fait repérer par le contre-espionnage iranien et exécuter.


Inquiets pour leur propre taupe sur place, les Israéliens demandent que l'on reporte cette publication. Ce n'est
qu'en septembre, en marge du sommet de Pittsburg, qu'Obama, Brown et Sarkozy révèlent ensemble l'affaire,
affichant une solidarité inédite de leurs services secrets. Entre-temps, la source israélienne a été exfiltrée via
la Turquie - où, jusqu'à sa fermeture récente à cause du refroidissement des relations entre Jérusalem et
Ankara, le Mossad disposait de son poste le plus important à l'étranger. Il fallait absolument la sauver, pour
ne pas décourager les autres. Dans cette guerre de l'ombre, rien n'est plus important que le recrutement de
taupes et de transfuges. Au début, le BND - service de renseignement allemand - réussit les plus beaux
coups. En 2002, il parvient à retourner un homme d'affaires iranien - nom de code « Dauphin » - dont
l'entreprise participe à la construction de Natanz. L'homme fournit des détails sur le site. Il met aussi la main
sur des rapports secrets concernant les recherches nucléaires militaires, qu'il recopie sur son ordinateur
portable. Il espère les monnayer auprès du BND pour obtenir un jour l'asile politique. Mais en 2004,
l'homme est démasqué par le contre-espionnage iranien et tué. Sa femme a le temps de s'enfuir via la Turquie
en emportant l'« assurance- vie » de son mari. Grâce aux 1 000 pages de documents contenues dans
l'ordinateur de «Dauphin», les services occidentaux, puis l'AIEA, apprennent que les Iraniens ont commencé
à travailler sur des têtes nucléaires. En 2005, la CIA prend la relève du BND, dont le réseau iranien est
décimé. Le patron de l'Agence, Porter Gross, lance le programme Brain Drain visant à retourner des
scientifiques et hauts gradés iraniens. Ils misent sur leurs contacts avec leur famille à l'étranger, à Los
Angeles, Dubaï, Paris ou Toronto. Avec l'aide du Mossad, la CIA établit une liste de dizaines de « défecteurs
» potentiels, à commencer par ceux qui ont séjourné en Occident. Le général Ali Reza Asgari en fait
probablement partie. Il a étudié aux Etats-Unis dans les années 1970. Vice-ministre de la Défense et
conseiller du président modéré Khatami, il est mis sur la touche en 2004, après la première élection
d'Ahmadinejad. Il est mûr pour Brain Drain. Trois ans plus tard, il disparaît lors d'un voyage privé, toujours
en Turquie, vraisemblablement après une opération d'exfiltration menée par la CIA et le Mossad. « Son
débriefing a permis une avancée capitale sur le programme nucléaire », explique Aharon B..


Outils de désinformation
Le jeune chercheur Shahram Amiri fait, lui, défection lors d'un voyage en Arabie Saoudite, en juin 2009.
Selon le «Daily Telegraph », il est interrogé par la CIA quelque part dans l'Arizona. Il révèle que l'université
où il travaillait à Téhéran est, en fait, le QG du programme nucléaire militaire. Les services secrets
américains lui auraient versé 5 millions de dollars. Mais disait-il la vérité ? Etait-il un agent double ?


Quatorze mois après sa défection, il retourne à Téhéran. Le doute s'installe sur la valeur de ces transfuges
tant désirés, qui peuvent devenir de puissants outils de désinformation au service du régime iranien. Cela
n'arrête pas le Brain Drain. Le 9 octobre, le vice-président iranien est contraint de reconnaître que plusieurs
personnes qui travaillaient dans les installations nucléaires ont été récemment recrutées par des services
occidentaux. Menaçant, il ajoute que la plupart ont été exécutés pour haute trahison.


C'est une guerre à mort, des deux côtés. Le Mossad, la CIA et leurs alliés ont, semble-t-il, engagé une
campagne d'assassinats ciblés de responsables du nucléaire iranien. On leur attribue plusieurs morts
suspectes. Il est vraisemblable que certains groupes hostiles au régime central iranien - Kurdes, Azéris,
Baloutchs - soient utilisés dans ces opérations, même s'ils sont sur la liste des organisations terroristes du
Département d'Etat. En janvier 2007, un chercheur de 44 ans, Ardeshir Hassanpour, est retrouvé sans vie,
après avoir inhalé trop de gaz toxique. Il travaillait à l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan. Trois ans
plus tard en janvier 2010, un professeur de physique, Masoud Ali Mohamadi, est tué à Téhéran par
l'explosion d'une moto. Enfin, le 27 novembre, les voitures de deux experts nucléaires ont, selon la télévision
iranienne, explosé simultanément à Téhéran. L'un d'eux serait décédé. Il était l'un des rares spécialistes de la
séparation isotopique en Iran. Autant de décès bien étranges qui désorganisent le programme atomique.
Pour le retarder davantage encore, les services occidentaux ont développé d'autres d'outils, moins violents.


Des résolutions de l'ONU interdisant la vente à Téhéran de certains matériaux et équipements clés, les
Iraniens cherchent à s'approvisionner sur le marché noir. Pour piéger les trafiquants, les douanes américaines
ont créé de fausses sociétés grâce auxquelles elles ont monté des opérations d'une sophistication rare. En
2007, l'un de ces James Bond des douanes, se faisant passer pour un homme d'affaires balte, donne rendezvous
à un intermédiaire iranien à Tbilissi, en Géorgie. La police locale cueille l'homme puis l'extrade aux
Etats-Unis. De même, le service spécial des customs a permis à la police canadienne de mettre la main, en
mars 2009, sur Mahmoud Yadegari. Depuis Toronto, ce jeune Irano-Canadien tentait d'acheminer à Téhéran,
via la Malaisie, des transducers, des instruments de mesure indispensables dans une cascade de
centrifugeuses. En janvier 2010, c'est un certain Kevin Chen qui est arrêté à Guam pour avoir vendu, via
Hongkong et Taïwan, des détonateurs (et des pièces de missiles) à la République islamique.


Le programme nucléaire en difficulté
Il y a plus subtil encore : saboter le matériel acheté par l'Iran. Les opérations sont encore plus complexes. Les
Suisses Tinner, le père et ses deux fils, travaillaient pour le réseau pakistanais d' Abdul Khan, qui vendait
clandestinement des matériels nucléaires. Urs, le plus jeune des Tinner, a admis avoir été retourné en 2003
par les Américains. Dans une opération conjointe de la CIA, du MI6 et du Mossad, il a fourni à l'Iran des
pompes à vide - des équipements nécessaires aux centrifugeuses - qui avaient été préalablement détraquées.
«Avant d'être envoyées à Téhéran, ces machines ont fait un petit détour, raconte David Albright qui, à
Washington, dirige une ONG spécialisée dans l'étude de la prolifération nucléaire. Elles sont passées en
catimini par Oak Ridge et Los Alamos, dans des labos atomiques américains où elles ont été sabotées. »
Selon Albright, c'est sans doute un intermédiaire du Lichtenstein qui les a finalement « refourguées » aux
Iraniens...


Récemment, la guerre secrète a investi le champ diplomatique. L'administration américaine a décidé de
convaincre les pays qui continuent de fournir l'Iran en matériels sensibles de s'abstenir. Depuis l'été et les
dernières résolutions de l'ONU, un émissaire du Département d'Etat, Robert Einhorn, fait le tour des
capitales en question avec, sous le bras, des lourds dossiers préparés par les services secrets. En octobre, il
était à Pékin. Aux autorités chinoises, il a présenté une liste d'entreprises qui vendent à l ' Iran des fibres de
carbone, des jauges à pression ou des tubes en alliage très solide, autant de matériels interdits, indispensables
aux usines d'enrichissement. Message implicite : si vous continuer de laisser faire, on le fera savoir à la
presse internationale, ce qui sera très mauvais pour votre image de pays responsable.


Au total, la guerre secrète sous toutes ses formes a eu l'effet recherché : le programme nucléaire iranien
connaît des difficultés importantes. « Leur usine d'enrichissement s'arrête, leurs cadres se font assassiner ou
fuient à l'étranger et ils n'ont plus de quoi construire les milliers de centrifugeuses qu'ils avaient planifiées.
Bref, il semble que nous soyons en train de réussir», déclare Patrick Clawson, du Washington Institute for
Near East Policy. François Heisbourg partage son optimisme : «Avant, le temps jouait contre nous ;
maintenant, il joue contre l'Iran. » Est-ce à dire que l'Iran est sur le point de renoncer à ce programme ? «Je
ne le crois pas du tout, dit Olli Heinonen, l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU, qui a rejoint l'université de
Harvard cet été. La preuve : les Iraniens cherchent à construire d'autres usines d'enrichissement dans des
endroits secrets. Pour brouiller les pistes et rendre la tâche plus difficile aux services occidentaux, ils
creusent des tunnels en de nombreux lieux. » Il ajoute que l'AIEA dispose d'informations très précises et non
encore publiées sur de possibles travaux de militarisation de l'atome en cours à Téhéran, y compris des
photos. Un officiel français, au fait du sujet, confirme ces informations. Il dit aussi que la Corée du Nord
pourrait fournir à l'Iran le matériel dont il a besoin et qu'il n'arrive plus à se procurer.


Cependant, dans l'administration Obama, certains pensent que, pour l'instant, les activités nucléaires
iraniennes sont sous contrôle. « Ils nous disent que, grâce à leurs réseaux d'espionnage technique et humain,
ils savent tout ce qui se passe dans les installations atomiques iraniennes et que, si Téhéran commençait à
construire une bombe, ils seraient prévenus sous quatre jours », raconte un homme qui est souvent briefé par
la Maison-Blanche. Si bien que l'administration Obama estime avoir plus de temps que prévu pour la
diplomatie. Combien ? Les pessimistes disent un an, les autres peut-être deux. Et si cela ne marche pas ? Les
uns pensent qu'on devrait accepter l'idée d'un Iran nucléaire et tout mettre en place pour le contenir. D'autres
qu'il suffira d'intensifier la guerre secrète. En Israël, on voit les choses autrement. «A la fin des années 1970,
le Mossad a lancé une série impressionnante d'opérations clandestines visant à retarder le programme
nucléaire irakien, rappelle le journaliste Ronen Bergman. En 1979, dans les chantiers de La Seyne-sur-Mer,
il a détruit la cuve d'un réacteur atomique avant sa livraison à Bagdad. Pourtant, trois ans après, Israël est
parvenu à la conclusion qu'il n'y avait plus d'autre choix que de bombarder la centrale d'Osirak » Sans le feu
vert de Washington.

 

http://2.bp.blogspot.com/_5Dvdo6a5iBU/TEB8vP2LLlI/AAAAAAAAMZ8/picxIl6xFuw/s1600/israel_air_raid_drill.jpg


 L'annonce de l'Iran sur ses progrès dans le nucléaire est "préoccupante"
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 5décembre 2010
Auteur : AFP

 

 

L'annonce selon laquelle Téhéran contrôle désormais la totalité du cycle de production de combustible
nucléaire est "préoccupante", a déclaré dimanche la Maison Blanche, à la veille de la reprise des
négociations sur le nucléaire iranien à Genève. L'Iran a annoncé dimanche avoir produit son premier lot de
concentré d'uranium (yellowcake), étape intermédiaire dans la production d'uranium enrichi, à partir de
minerai extrait d'une de ses mines dans le sud du pays. "Cette annonce n'est pas une surprise", a réagi dans
un communiqué le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Mike Hammer,
rappelant que "l'Iran essaie depuis des années de développer son propre programme, étant donné que
l'importation de concentré d'uranium (yellowcake) lui est interdite par les résolutions du conseil de sécurité
de l'ONU".


Mais, ajoute-t-il, "cela remet un peu plus en question les intentions de l'Iran et soulève de nouvelles
préoccupations au moment où l'Iran devrait répondre aux inquiétudes de la communauté internationale".
Après plus d'un an d'interruption, les "5+1" (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU:
Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) et la délégation iranienne se
retrouvent lundi à Genève dans un climat tendu.


Or, le but de ces négociations "est de souligner la préoccupation de la communauté internationale concernant
les actes et les intentions de l'Iran. Nous verrons si l'Iran aborde ces discussions avec le sérieux indispensable
pour répondre" à ces préoccupations, a ajouté le porte-parole.

 

http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/201011/30/219872-centrale-nucleaire-iranienne-bouchehr.jpghttp://www.independent.co.uk/multimedia/archive/00254/pg-30-Iran-nuke-AP_254221s.jpg

 

 L’Iran dit maîtriser le cycle de combustible nucléaire
Source, journal ou site Internet : Le Soir
Date : 5décembre 2010
Auteur : AFP/ rédaction en ligne

L’Iran a annoncé dimanche contrôler la totalité du cycle de production de combustible nucléaire, marquant sa détermination à ne rien céder sur ses « droits », une annonce jugée « préoccupante » par Washington à la veille de la reprise des discussions avec les grandes puissances.


L’Iran a produit son premier lot de concentré d’uranium (yellowcake), étape intermédiaire dans la production
d’uranium enrichi, à partir de minerai extrait dans le sud du pays, a annoncé le chef de son programme
nucléaire, Ali Akbar Salehi. Jusqu’à présent l’Iran a développé son programme d’enrichissement d’uranium
à partir de quelque 600 tonnes de yellowcake achetées à l’Afrique du sud dans les années 1970, avant la
révolution islamique de 1979. L’exportation de yellowcake vers l’Iran est interdite depuis 2006 par les
sanctions de l’ONU, et certains experts occidentaux espéraient que l’Iran épuiserait ses stocks avant de
parvenir à en produire. Début 2009, une étude de l’Institut international pour la science et la sécurité estimait
que Téhéran avait consommé 75 % de ses réserves. « L’Iran est désormais autosuffisant pour l’ensemble de
la chaîne de production de combustible » nucléaire, depuis la production de minerai jusqu’à celle de
combustible nucléaire, a affirmé M. Salehi. « Cela va renforcer notre position aux négociations » nucléaires
avec les grandes puissances, qui doivent reprendre lundi à Genève après un an d’interruption.


L’enrichissement d’uranium est au coeur du conflit opposant depuis plusieurs années l’Iran à la communauté
internationale, qui soupçonne Téhéran de chercher, malgré ses dénégations, à se doter de l’arme atomique
samedi que le « droit inaliénable » de l’Iran à enrichir de l’uranium, reconnu par les traités internationaux,
n’était « pas négociable ». L’annonce iranienne sur la maîtrise du cycle de combustible nucléaire « remet un
peu plus en question les intentions de l’Iran, et soulève de nouvelles préoccupations », a réagi dimanche le
porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, Mike Hammer. Le but de ces
négociations « est de souligner la préoccupation de la communauté internationale concernant les actes et les
intentions de l’Iran. Nous verrons si l’Iran aborde ces discussions avec le sérieux indispensable pour
répondre » à ces préoccupations.


Résistant notamment à plusieurs condamnations de l’ONU et à des sanctions économiques internationales
sévères, Téhéran a déjà produit plus de trois tonnes d’uranium faiblement enrichi (3,5 %) et plus de 33 kilos
d’uranium enrichi à 20 %, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’uranium doit être
enrichi à plus de 90 % pour pouvoir être utilisé dans une bombe atomique. L’Iran affirme avoir besoin de
produire de l’uranium enrichi notamment pour alimenter un réacteur de recherche nucléaire à Téhéran, et
accuse les puissances nucléaires de chercher à préserver un « monopole » scientifique et technique.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé samedi que les grandes puissances pourraient
reconnaître le droit de l’Iran à l’enrichissement si Téhéran parvenait à les rassurer sur ses intentions. Son
homologue iranien Manouchehr Mottaki a salué « un pas en avant » mais souligné que « ces mots doivent
être traduits en actes ».


Téhéran affirme que les discussions seront vouées à l’échec si les Occidentaux n’abandonnent pas leurs
pressions et menaces, y compris militaires, contre l’Iran. « Nous sommes prêts à négocier mais les grandes
puissances doivent reconnaître que les droits inaliénables de la nation iranienne ne sont pas négociables, et
cesser d’être hostiles » à l’égard de l’Iran, a résumé samedi M. Ahmadinejad.

 

http://www.lefigaro.fr/assets/graph/INTER-201001-Iran-tunnel-nucleaire.jpg

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