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La Grèce: Témoignage.....et une certaine analyse de la situation (2)

par AL de Bx 23 Avril 2010, 09:46 International

 

 

La Grèce: Témoignage.....et une certaine analyse de la situation- (1)

cliquez ci-dessus pour post précèdent; historique et analyse

 

SUITE DE L’ANALYSE SUR LA SITUATION EN GRECE

 

 

http://www.jason-voyance.com/IMG/jpg/aristote.jpg

Aristote, cliquez et lire


 

Les Grecs ont élu Karamanlis, puis Papandréou, parce-qu'ils étaient les
  candidats uniques présentés par les deux grands partis, les autres choix
  étant des mini-partis très marginaux : ultra-orthodoxes à
  l'extrême-droite, trotzkystes et communistes à l'extrême-gauche, et pour
  terminer un parti écolo balbutiant, sans véritable chef, et peu ou pas
  représenté au Parlement (2 ou 3 députés maximum). Karamanlis a été élu en
  2004 après Simitis pour l'alternance droite centriste après gauche
  technocrate, et parce-qu'étant quasi-novice en politique et neveu de.. ,
  les gens le connaissaient mal et espéraient qu'il serait meilleur que
  Papandréou. Amère déconvenue, bien sûr, mais trop tard. Et de plus, la
  population ignorait l'importance du déficit que NEA DEMOKRATIA allait
  creuser (ils ont doublé la dette en 4 ans ! A leur décharge, ils ont dû
  payer les factures des Jeux, ce qui n'était pas le cas avant, mais tout de
  même, cela n'explique pas tout, et surtout pas pourquoi ils n'ont pris
  aucune mesure de redressement, ni pourquoi ils ont tout caché sous le
  tapis, ni pourquoi les scandales. Du reste, on commence ces jours-ci à
  sentir une atmosphère d'enquêtes qui présage déballages et règlements de
  compte...) Quant à Papandréou, il n'y avait personne d'autre, tout
  simplement, il était l'unique représentant du PASOK, qui reste un parti
  populaire en Grèce, car le parti qui a distribué beaucoup de postes et
  d'argent, qui a fait rentrer la Grèce "dans la cour des grands" avec
  Simitis, etc.... Quant à savoir pourquoi les partis mettent à leur tête de
  tels pantins, c'est parce-qu'il faut bien trouver une figure consensuelle
  pour mettre tous les ambitieux d'accord, et pour cela quoi de mieux que
  des noms glorieux avec des personnalités un peu inconsistantes que les
  cadres des partis pensent pouvoir manipuler à leur guise ?
  Sans compter que le vivier est extrêmement restreint, car il n'y a aucune
  école, aucune institution pour former les cadres de la nation ou les
  serviteurs de l'Etat, il n'y en a tout simplement pas, l'élite de la Grèce
  partant plutôt à l'étranger, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne
  ou en France pour faire ses études (surtout business et droit), et s'y
  installant souvent, parce-qu'il y a plus d'avenir et plus d'argent qu'en
  Grèce. La politique n'a pas le prestige qu'elle a en France, et attire pas
  mal de beaux-parleurs creux qui veulent en mettre plein la vue, ou des
  requins qui cherchent privilèges et enrichissement. Et puis, pourquoi les
  Italiens continuent-ils à élire Berlusconi, etc..., les réponses ne sont
  jamais simples.

  2) Le risque de révolution est très réel, mais pas immédiat, il faudra
  attendre que les gens aient fini de puiser dans leur bas de laine, et
  aient effectivement pu prendre la pleine mesure à long terme des
  conséquences de ce qu'on commence seulement à leur imposer. Il faut aussi
  que soient exposées au grand jour, au terme d'enquêtes, les
  responsabilités des uns et des autres, et ça va prendre un peu de temps.
  Pour l'intant, Papandréou est encore très populaire, les 3/4 des gens ne
  comprennent pas qu'il commet des erreurs tactiques fatales, ils le voient
  comme un pur, qui se démène pour sauver son pays, surtout que les média,
  détenus par les grandes fortunes, sont totalement inféodés au pouvoir en
  place, quel qu'il soit, du moment qu'il n'entrave pas les politiques
  libérales...Cela va peut-être changer quand, selon la rumeur des derniers
  jours, après les fonctionnaires, on va imposer une diminution de 20% des
  salaires du privé, ce que les journalistes risquent fort de ne pas
  beaucoup apprécier....

  3) Le gouvernement grec semble totalement dépassé et ne propose
  actuellement aucune solution, en tous cas, que l'on connaisse. Il se
  contente de courir de droite à gauche et de Bruxelles à Washington, et
  semble vouloir se plier à tout ce qu'on lui demande, c'est un spectacle
  navrant. Justement, il semble qu'il n'y ait aucune politique alternative
  proposée, et c'est l'idée que les média propagent dans l'opinion publique.
  Cependant, dans la population, on commence, très minoritairement encore il
  est vrai, mais cela peut changer, à entendre parfois dire que la Grèce
  aurait intérêt à quitter la zone Euro, à rétablir la drachme pour pouvoir
  dévaluer de manière importante, ce qui aurait deux avantages : redonner un
  peu de compétitivité aux produits grecs, et ce faisant, les grecs ne
  serait plus obligés d'acheter des produits importés et de suivre un train
  de vie qui est bien supérieur à celui qu'ils peuvent s'offrir), et
  répartir l'appauvrissement de manière plus juste sur toute la population,
  toutes classes confondues, les prix étant les mêmes pour tous, ce qui
  désamorcerait le sentiment très dangereux d'injustices criantes profitant
  à la ploutocratie nationale et internationale .
  Ensuite, il faudrait avoir le courage - mais quel gouvernement osera cela
  ? sûrement pas Papandréou - d'admettre publiquement la faillite et de
  faire ce qu'a fait Kirchner en Argentine, de se déclarer en cessation de
  paiement et de demander une restructuration de la dette, qui chaque jour
  devient de plus en plus irremboursable, et cela ne va pas s'arranger avec
  les solutions qui semblent se dessiner : un prêt à 5%  (2% de plus que ce
  que demande d'habitude le FMI, qui semble faire une exception cette
  fois-ci pour plaire à l'Europe), et parallèllement, l'application de  la
  totalité des mesures d'austérité exigées dans des cas de failllite par ce
 même FMI : celles annoncées en Janvier n'étaient qu'un apéritif, le plat
  de résistance va venir. Et tous les prêteurs d' encaisser  2% de bénéfice
  au passage.

  Car l'Europe fera tout pour empêcher et la sortie de l'Euro, et
  l'insolvabilité de l'Etat grec, qui lui feraient perdre pas mal d'argent
  (tous les investisseurs allemands, français, anglais en Grèce ne vont pas
  tolérer de voir se réduire leurs acquisitions à une poignée de drachmes et
  perdre leur marché ni leur investissement....) . Donc, selon toute
  probabilité, les Grecs seront condamnés à suivre le train Europe, qui va
  achever de les ruiner, et qui s'achèvera, après la récession, par la mise
  en vente ou la privatisation de tout ce qui marche encore ou est un peu
  rentable en Grèce, et que les capitaux étrangers achèteront à vil prix, à
  moins d'une révolution ......Peu réjouissant. Mais nous n'en sommes pas
  encore là, c'est un peu tôt, et puis, peut-être que le pire n'est pas
  certain......

Source: un camarade de l'IHEDN, dont je suis membre

La France dégaine son plan d’aide à la Grèce d’un montant de 6,3 milliards d’euros ( contribution d’un auditeur de l'IHEDN)

Afin de calmer des marchés manifestement sceptiques, Paris a annoncé aujourd’hui, à 14 heures, l’adoption de son dispositif pour venir en aide à Athènes si elle en fait la demande. Il faut, en effet, que le Parlement autorise le gouvernement à prêter 6,3 milliards d’euros à la Grèce, soit une quote-part de 22 % sur les 30 milliards d’euros annoncés par l’Eurogroupe le 11 avril. Un projet de finance rectificatif sera donc discuté et voté à l’Assemblée nationale le 3 ou 4 mai, suivi par le Sénat, le 6 ou le 7 mai. C’est seulement ensuite que le plan d’aide pourra être activé à tout moment.

Curieusement, le 11 avril dernier, les ministres des Finances de la zone euro n’avaient pas annoncé le montant précis que chacun devra débloquer si Athènes en fait la demande, ce qui a concouru à faire douter les marchés de la réalité de ce plan. On sait désormais que la quote-part de chacun sera calculée en fonction de sa participation au capital de la Banque centrale européenne (qui tient compte du PIB et de la population) en défalquant, bien sûr, la part hellène. Ainsi, le montant que devra prêter l’Allemagne s’élève à 8 milliards, celui de l’Italie à 5 milliards, de l’Espagne à 3,7 milliards, des Pays-Bas à 1,8 milliard, de la Belgique à 1,1 milliard, de l’Autriche à 900 millions, de la Finlande à 600 millions, de l’Irlande à 480 millions, de la Slovaquie à 300 millions, etc.

Les 6,3 milliards d’euros français ne seront pas immédiatement mobilisés : le gouvernement estime que le plan européen (30 milliards) auquel s’ajoutera l’aide du FMI (15 milliards) s’apparente aux garanties données aux banques en 2008 (sur les 360 milliards d’euros promis, seuls 98 milliards ont été mobilisés). Il espère donc que les marchés, rassurés par ce plan, prêteront à nouveau à la Grèce à des taux jugés normaux et qu’il ne sera pas nécessaire de l’activer dans sa totalité.

Au pire, le Trésor pourra immédiatement prêter à la Grèce 3,9 milliards d’euros, une somme qu’il a actuellement en caisse. Ce prêt aurait une durée de 3 ans au taux de 5 %, soit bien moins que ce qu’exigent actuellement les investisseurs. Si un surplus est nécessaire, la France ira alors sur les marchés, sachant qu’actuellement elle se finance sur 3 ans à 1,25 %. Bref, au final, ces prêts vont rapporter pas mal d’argent à Paris ainsi qu’à la plupart des États de la zone euro qui se financent à des taux inférieurs… Autant d’argent qui ne tombera pas dans la poche des marchés.

Tous les pays de la zone euro ont entamé la procédure qui leur permettra d’activer le plan d’aide à la Grèce, seules l’Italie et l’Espagne n’ayant pas besoin d’une autorisation préalable de leur Parlement. Si les Pays-Bas ont déjà obtenu l’accord de principe de leurs députés, l’Allemagne, elle, n’a pas réussi à faire passer le projet de loi en procédure accélérée : le Bundestag a exigé que la procédure normale soit suivie, sans doute pour repousser son adoption au lendemain des élections en Rhénanie du Nord-Westphalie qui s’annoncent très disputées…

d'autre infos médias:

La France s'engage sur un prêt de 6,3 milliards d'euros à la Grèce

LE MONDE le 21.04.10 | 13h12

Lorsque la Grèce débute, mercredi, des discussions avec des responsables de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) sur les modalités du plan d'aide prévu par la zone euro, la France s'est engagée à lui octroyer, si nécessaire, un prêt de 6,3 milliards d'euros. Soit l'équivalent d'une contribution de 96 euros par Français pour une population de 65,4 millions d'habitants. L'enveloppe globale du mécanisme est de 30 milliards pour la première année, chaque pays étant appelé à participer sur la base du pourcentage détenu dans le capital de la BCE (20,97 % pour la France).

Si Athènes demande l'activation du plan, la France sera prête à mobiliser jusqu'à 3,9 milliards d'euros au titre de l'exercice fiscal 2010, selon le projet de loi de finances rectificative pour 2010 adopté, mercredi, en conseil des ministres. Le texte doit être présenté devant l'Assemblée, les 3 et 4 mai, et devant le Sénat, les 6 et 7 mai. "Nous sommes dans le cadre de prêts bilatéraux, il ne s'agit pas d'un cadeau", a insisté la ministre de l'économie Christine Lagarde.

REFINANCER LA DETTE

Comme il a déjà été précisé par l'eurogroupe, le taux consenti à la Grèce devrait avoisiner les 5 %. Le président de la Commission, José Manuel Barroso a laissé entendre, mardi, qu'il jugeait ce niveau trop élevé. "Mais l'idée est d'inciter et d'encourager le pays à se financer par des moyens normaux, précise-t-on à Bercy. Et ce taux reste nettement inférieur à celui qui est actuellement demandé à la Grèce sur les marchés."

De fait, le rendement des obligations grecques continue de s'envoler. Mercredi matin, il dépassait les 7,8 % pour les emprunts d'Etat à dix ans, un record historique.

Reste à savoir quand le mécanisme sera activé. Athènes n'en a pas encore officiellement fait la demande. Et pour l'heure, le processus législatif se poursuit à des rythmes différents selon les Etats membres. Berlin s'est montré jusqu'à présent très réticent à l'idée d'un plan de soutien. Le parlement allemand acceptera-t-il de donner son feu vert ? Mme Lagarde l'assure : "Tous les pays vont être dans les clous au même moment." C'est-à-dire vers la mi-mai, espère-t-on à Bercy.

A cette date, la Grèce aura besoin de lever quelque 8 milliards d'euros pour refinancer sa dette.

Opportunément, les élections allemandes dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, cruciales pour la chancelière Angela Merkel, seront alors passées.

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commentaires
P
<br /> <br /> Tout cela pour gagner quelques mois !<br /> <br /> <br /> Comme dans la "gouvernance" française rien n'est fait pour changer de modèle. A part les Etats, européens pour la plupart, qui veulent soutenir la Grèce aussi pour sauver leurs banques, le temps<br /> qu'elles passent le mistigri à quelqu'un d'autre, pour ces dizaines de milliards que la Grèce leur doit.<br /> <br /> <br /> Cela s'appelle de la cavalerie et ces soutiens abusifs sont punissables. Il me semble qu'il va mieux falloir être "couvert" et se tenir tranquille dans les deux années à venir, car certains sont<br /> en train de continuer à jouer avec votre argent !..<br /> <br /> <br /> <br />
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