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La Sécu, y a pas à s'inquièter, tout va bien (2021)

par Alain Genestine 19 Juin 2008, 18:02 Social

Le gouvernement veut accentuer le redressement de la Sécu

PARIS (Reuters) - Le gouvernement veut amplifier le redressement des comptes de la Sécurité sociale en 2009 en accentuant la maîtrise des dépenses d'assurance maladie et en redéployant prélèvements et charges au profit de l'assurance vieillesse, a déclaré le ministre du Budget. Eric Woerth a souligné que la prévision d'un déficit de 8,9 milliards d'euros pour le régime général cette année, annoncée mercredi dans le cadre de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), était conforme à celle de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 (LFSS). Les prévisions actualisées de la CCSS font état d'un déficit de l'assurance maladie ramené à 4,1 milliards d'euros cette année après -4,6 milliards en 2007. En revanche, le déficit de l'assurance vieillesse se creuserait d'un milliard d'euros pour atteindre 5,6 milliards sous l'effet du vieillissement de la population et du succès du dispositif de retraite anticipé pour carrière longue dont le coût sera de près de 2,5 milliards cette année. La branche vieillesse accusera ainsi un déficit supérieur à celui de la branche maladie pour la première fois depuis 1993. Les branches famille et accidents du travail-maladies professionnelles devraient à l'inverse enregistrer des excédents de 400 millions et 300 millions d'euros, respectivement. Alors que les "redéploiements de prélèvements ou de charges au profit de l'assurance vieillesse", n'étaient qu'une piste en 2007, "aujourd'hui nous en sommes à la concrétisation pour une mise en oeuvre dans le PLFSS 2009", a dit Eric Woerth devant la CCSS, selon le texte de son discours. MALADIE : REDOUBLER LA MAÎTRISE DES DÉPENSES "Il n'y a aucune raison d'accumuler des excédents d'un côté et des déficits de l'autre simplement parce que les besoins sociaux ont évolué et que les acteurs institutionnels prennent du temps à s'adapter", a-t-il ajouté. Lors d'une conférence de presse, le ministre a précisé qu'il souhaitait à terme une hausse des cotisations vieillesse et une diminution concomitante des cotisations chômage. "Nous avons bien l'intention d'aboutir à ce résultat parce que c'est un résultat juste. Il y a des besoins dans le domaine de la retraite, il faut pouvoir les couvrir sans toucher au pouvoir d'achat des uns et des autres", a-t-il déclaré. Concernant la branche maladie, Eric Woerth a jugé que la baisse attendue du déficit était "le fruit du supplément de recettes acquis en 2007" et "d'une meilleure maîtrise des dépenses". Contrairement à l'année dernière, l'évolution des dépenses ne conduit pas au déclenchement de la procédure d'alerte, a-t-il souligné, précisant toutefois que le dépassement de l'objectif de progression des dépenses d'assurance maladie pourrait être de 700 millions d'euros. "C'est en dessous du seuil d'alerte de 1,15 milliard d'euros mais c'est encore trop", a-t-il dit. Aussi, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, devra-t-elle avoir pour "premier impératif (de) redoubler nos efforts de maîtrise des dépenses, notamment d'assurance maladie", a poursuivi le ministre. "Cet effort doit (...) reposer sur une amélioration de l'efficience de notre système de santé, en ville comme à l'hôpital", a-t-il estimé. "Il faut aussi s'interroger sur la frontière avec les assurances complémentaires pour ce qui ne relève pas des soins essentiels", a-t-il ajouté. Eric Woerth a par ailleurs réaffirmé la volonté du gouvernement de lutter contre la fraude, notamment dans le cadre du dispositif de départ anticipé en retraite pour carrière longue, et d'examiner la pertinence des différentes "niches fiscales". LE FSV AU SECOURS DE LA DETTE SOCIALE Réaffirmant l'objectif d'un retour à l'équilibre du régime général d'ici à 2011, Eric Woerth a confirmé qu'il impliquerait "de reprendre les déficits passés du régime général (près de 23 milliards d'euros à fin 2008) et du fonds de financement des prestations sociales agricoles (7,5 milliards à fin 2008)". Pour ce faire, le gouvernement utilisera la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) mais sans prolonger sa durée de vie. "Nous passerons par le Fonds de solidarité vieillesse qui dégage des excédents durables lui permettant de financer ses propres besoins et en même temps dégage une marge qui nous permettra de financer la reprise de dette", a-t-il précisé. Ce fonds, dont l'excédent est estimé par la CCSS à un milliard d'euros en 2008, est destiné à prendre en charge les retraites des chômeurs et le supplément de pension accordé aux parents de trois enfants. "L'ensemble de la dette sociale, y compris les déficits récents, sera remboursé à l'horizon 2021", a assuré Eric Woerth.
Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Joanny source RMC

Voir ici la vision plus libre de la sécu version Droite libérale
source
4 vérités

En complément des propositions structurées de Pierre Lance (Plan de refondation de la Sécurité Sociale), je suis heureux d’apporter ce que je pense de la Sécurité sociale.

Au nom de la solidarité nationale, on a mis en place en 1945 la « Sécurité sociale » offrant à tous les salariés, en plus de leurs salaires, une assurance-maladie pratiquement gratuite. Les charges sociales, un impôt payé par les employeurs, remplissent les caisses de la SS. Immédiatement, une hyperinflation dépassant 50 % a accompagné ce don généreux accordé uniquement aux salariés.

Or, seuls 45 % des Français étaient salariés à l’époque. L’hyperinflation a ainsi effectué un gros transfert de pouvoir d’achat de la majorité de la population française vers les salariés. Comme si les salariés étaient des Français qu’il fallait aider au nom de la solidarité.

Ensuite, les autres catégories de Français ont été obligées de s’assurer contre la maladie. Elles ont eu leurs propres caisses. Les paysans ont par exemple eu la Mutualité sociale agricole. Mais, comme ces Français n’avaient pas d’employeur, c’est eux qui étaient obligés de financer leur caisse. Les paysans ou les médecins ont intégré à leurs frais généraux cette nouvelle dépense.

Puis, au fil des ans, en utilisant au besoin les grèves, les salariés d’EDF ou de la SNCF ont obtenu des remboursements pratiquement totaux de toutes leurs dépenses médicales, leurs entreprises finançant les mutuelles complémentaires. Ces privilèges ont été obtenus soit en augmentant le prix du billet de chemin de fer, soit en augmentant la subvention versée par l’État à la SNCF. C’est l’ensemble des Français qui, bien entendu, paie tous ces avantages bien particuliers.

Dernier avatar, presque amusant, tellement il est « énorme ». Plus on a des revenus élevés, plus on consomme de la médecine. Or, plus on a des revenus élevés, plus la part de ces revenus que nous prend la Sécurité sociale est faible. Il vaut mieux être cadre supérieur que smicard…

La Sécurité sociale, au nom de la solidarité nationale, a évolué et évolue encore vers des inégalités de plus en plus scandaleuses.

Gros et petit risques

Un deuxième point doit être souligné. Il existe deux types de « consommation médicale ». Une consommation courante, qui correspond au petit risque. Par exemple, voir son médecin pour un rhume ou pour renouveler « la pilule ». Et une consommation exceptionnelle, qui correspond au gros risque. Par exemple, être atteint d’une leucémie ou avoir une fracture de jambe.

Quand le petit risque est remboursé, son remboursement ouvre la porte à tous les abus. Imaginons qu’au nom de la solidarité nationale, on décide de rembourser nos aliments ou nos vêtements. Un « malade » peu honnête obtient, par exemple, toujours d’un médecin malhonnête un arrêt de travail de quelques jours, pour suivre par exemple à la télévision les JO en direct.

Une amusante petite histoire vraie illustre bien ce danger. Un jour, trois vieilles dames sans revenus, amies et au cœur tendre, avaient décidé d’envoyer des antibiotiques en Afrique pour soigner les pauvres petits noirs qu’elles voyaient malades à la télévision. Elles disposaient d’une médecine totalement gratuite. Elles mettent au point leur plan. Chacune consulte son médecin personnel pour une petite infection. Elles obtiennent toutes les trois le même antibiotique et elles renouvellent leurs consultations…

Malheureusement pour elles, elles avaient le même pharmacien, qui a été étonné de voir ces trois amies « surconsommer » le même antibiotique. Le pharmacien a posé des questions. Elles ont immédiatement avoué, très confuses. Le gros risque, rare et très coûteux, doit par contre obligatoirement être assuré.

Un troisième et dernier point doit être retenu : la gestion de la Sécurité sociale est coûteuse, du fait qu’elle n’est pas en concurrence avec d’autres caisses d’assurance.

Pour « réformer la Sécu », il faut d’abord redonner aux Français ce qu’on leur prend par les charges sociales. Il faut ensuite les obliger à s’assurer contre le gros risque. Il faut enfin les laisser libres de s’assurer contre le petit risque. Ils doivent, en outre, pouvoir choisir l’assureur de leur choix : Sécurité sociale, mutuelle ou assurance privées…
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