Voici la nouvelle composition de l'Assemblée nationale après le second tour des législatives françaises
Une assemblée moins bleue que prévue mais à majorité absolue de droite avec 314 députés pour l'UMP du président de la République Nicolas Sarkozy. Vingt-deux sièges pour le Nouveau Centre, les ex-proches de François Bayrou rallié au chef de l'Etat lors de la présidentielle. Neuf députés pour les divers droite et un seul pour le MPF
de Philippe de Villiers rallié lui aussi à Nicolas Sarkozy Le Modem obtient 3 élus dont François Bayrou lui-même
réélu dans les Pyrénées Atlantique La gauche a retrouvé des couleurs... Avec un peu plus de rose que prévu à l'Assemblée Nationale. Les socialistes décrochent 185 sièges. Le Parti Communiste a
désormais 15 députés à l'Assemblée Nationale tout comme les divers gauche. Les radicaux de gauche obtiennent 7 sièges, enfin les Verts ont 4
élus. Le taux d'abstention national est de 40,01%. A noter qu'il y a 107 femmes dans la nouvelle Assemblée, un nombre record, elles n'étaient que 76 en 2002.
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L'UMP a remporté dimanche la majorité absolue aux législatives mais sa victoire est loin de la vague bleue annoncée, les Français ayant corrigé la tendance du premier tour au profit du PS et aux dépens, notamment, d'Alain Juppé, battu à Bordeaux.
Le numéro 2 du gouvernement, à la tête d'un super-ministère de l'Ecologie, restera comme le symbole de ce retournement d'entre deux-tours. Conformément à la règle édictée par le Premier ministre, il quittera le gouvernement, mettant à mal l'architecture de l'équipe Fillon.
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Dans la lignée du premier tour, où 109 députés de droite avaient été élus ou réélus contre un seul de gauche, tous les sondages promettaient une facile victoire au camp présidentiel, annonçant une "vague bleue" de jusqu'à 501 élus.
La participation n'a pratiquement pas varié, l'abstention restant très élevée dimanche aux alentours de 40%, record de la Ve République pour un tel scrutin.
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Le résultat final est en-deçà des attentes du duo exécutif Sarkozy-Fillon, qui avait souhaité une majorité pléthorique pour mener à bien la "rupture" promise pendant la campagne présidentielle. C'est toutefois la première fois depuis près de 30 ans qu'une majorité parlementaire sortante est reconduite.
François Fillon a salué "un choix clair et cohérent". Xavier Bertrand, ministre du Travail, a lui affirmé que "l'élan est toujours là".
La finaliste PS de la présidentielle, Ségolène Royal, a salué l'émergence
d'une "vraie force d'opposition constructive", en évoquant "une prise de conscience" des Français. Le patron du PS, François Hollande, s'est lui félicité que le second tour ait "corrigé la
tendance de ce qui s'était dessiné au premier tour".
Les résultats définitifs
Résultats par circonscription du 2e tour des législatives
Avec 18 élus, le PCF est arithmétiquement privé de groupe parlementaire (20 requis) mais devrait finalement parvenir à le conserver en faisant
appel à quelques élus de gauche ou aux quatre Verts, qui s'y disent favorables.
Photo: AFP/BENOIT TESSIER
Le président Sarkozy avec à sa droite le premier ministre François Fillon
Les Français ont donné dimanche une majorité absolue à l'Union pour un mouvement populaire (UMP - droite) du président Nicolas Sarkozy, mais le Parti socialiste a mieux résisté que prévu.
À l'issue du second tour des élections législatives, l'UMP aurait obtenu entre 319 et 329 des 577 sièges à l'Assemblée nationale, selon les projections de trois instituts de sondages. Le Parti socialiste (PS) obtiendrait pour sa part entre 202 et 210 sièges.
Non seulement les socialistes évitent ainsi la déroute anticipée après le premier tour, ils gagnent même quelques sièges par rapport à l'Assemblée nationale sortante. Cette dernière comptait 359 députés de l'UMP et 149 du PS.
Entre les deux tours, les sondages accordaient généralement un nombre de sièges plus élevé pour l'UMP, souvent au-delà de la barre symbolique des 400 élus. La rivale malheureuse de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, avait alors appelé au « sursaut » des électeurs de la gauche et du centre pour « ériger un barrage au tsunami bleu », en référence à la couleur de l'UMP.
Entre les deux tours, l'équipe de Sarkozy a aussi fait une erreur en parlant d'une augmentation substantielle d'une taxe, la TVA, pour financer les programmes sociaux. Les militants UMP reconnaissent aujourd'hui que cette TVA sociale a fait peur aux électeurs.
Le premier ministre François Fillion a exprimé son intention de respecter l'opposition, même avec une majorité absolue à l'Assemblée nationale. « Il n'y a pas un peuple de droite contre un peuple de gauche. Il n'y a qu'un seul peuple, le peuple français dont toutes les sensibilités doivent être respectées », a-t-il dit.
Défaite d'Alain Juppé
Photo: AFP/Pierre Andrieu Alain Juppé, accompagné de sa femme, en cette journée de second tour de scrutin. |
Principal coup d'éclat de ce scrutin: le numéro deux du gouvernement et maire de Bordeaux, Alain Juppé, a été défait. Le « super-ministre » de l'Écologie a immédiatement annoncé sa démission du gouvernement. L'année dernière, M. Juppé a vécu en exil au Québec, où il a enseigné à l'ENAP.
Toujours selon les projections d'instituts de sondages, le parti du Nouveau centre, allié de l'UMP, obtiendrait entre 17 et 22 sièges. Le Mouvement démocrate (MoDem), le parti du centriste François Bayrou qui avait obtenu 18,57 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, n'aurait récolté que deux sièges.
À gauche, le Parti communiste aurait réussi à faire élire entre 12 et 19 députés, ce qui est mieux que prévu, mais perdrait tout de même son statut de groupe parlementaire, dont le seuil minimum est fixé à 20 élus. Les Verts auraient obtenu quatre sièges.
Quant à l'extrême droite, elle n'aura aucun représentant à l'Assemblée nationale. La seule candidate du Front national pour le second tour, Marine Le Pen, la fille de son leader Jean-Marie, n'a pas réussi à battre soin rival socialiste.
Comme au premier tour, qui a eu lieu le 10 juin, le scrutin a été marqué par un fort taux d'abstention, proche des 40 %. Au total, 44 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes.
Le nouveau président Sarkozy a désormais la majorité qu'il réclamait au Parlement pour mettre en oeuvre son programme. Les élus seront convoqués en session extraordinaire dès le 26 juin pour voter les premiers textes emblématiques de la volonté de « rupture » affichée par M. Sarkozy.
Royal et Hollande se séparent
Photo: AFP/Alain Jocard |
Autre surprise de la soirée: Ségolène Royal a annoncé en pleine soirée électorale qu'elle et son compagnon François Hollande, chef du Parti socialiste, se sont séparés.
Dans un livre intitulé Les coulisses d'une défaite, à paraître mercredi, Mme Royal, 53 ans, demande qu'on ne présente plus M. Hollande, 52 ans, comme son compagnon car « ce n'est plus le cas ». Elle ne précise cependant pas à quand remonte cette séparation d'avec le père de ses quatre enfants.
« J'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et les journaux, et je lui ai souhaité d'être heureux. [...] On est en bons termes, on se parle, il y a du respect mutuel », dit-elle.
Ségolène Royal confirme par ailleurs qu'elle souhaite remplacer François Hollande à la tête du Parti socialiste quand il cèdera la place lors du prochain congrès socialiste, normalement prévu à l'automne 2008.
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