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Résultats 2ème tour Législative 2007 et sursaut des socialistes

par Alain Genestine 17 Juin 2007, 22:58 Politique

  Voici la nouvelle composition de l'Assemblée nationale après le second tour des législatives françaises

Les résultats définitifs


Une assemblée moins bleue que prévue mais à majorité absolue de droite avec 314 députés pour l'UMP du président de la République Nicolas Sarkozy. Vingt-deux sièges pour le Nouveau Centre, les ex-proches de François Bayrou rallié au chef de l'Etat lors de la présidentielle. Neuf députés pour les divers droite et un seul pour le MPF de Philippe de Villiers rallié lui aussi à Nicolas Sarkozy Le Modem obtient 3 élus dont François Bayrou lui-même réélu dans les Pyrénées Atlantique La gauche a retrouvé des couleurs... Avec un peu plus de rose que prévu à l'Assemblée Nationale. Les socialistes décrochent 185 sièges. Le Parti Communiste a désormais 15 députés à l'Assemblée Nationale tout comme les divers gauche. Les radicaux de gauche obtiennent 7 sièges, enfin les Verts ont 4 élus. Le taux d'abstention national est de 40,01%. A noter qu'il y a 107 femmes dans la nouvelle Assemblée, un nombre record, elles n'étaient que 76 en 2002.

(Plus de vidéos d'actualité sur EuroNews)

 

 

L'UMP a remporté dimanche la majorité absolue aux législatives mais sa victoire est loin de la vague bleue annoncée, les Français ayant corrigé la tendance du premier tour au profit du PS et aux dépens, notamment, d'Alain Juppé, battu à Bordeaux.

Le numéro 2 du gouvernement, à la tête d'un super-ministère de l'Ecologie, restera comme le symbole de ce retournement d'entre deux-tours. Conformément à la règle édictée par le Premier ministre, il quittera le gouvernement, mettant à mal l'architecture de l'équipe Fillon.
L'UMP obtient toutefois à elle seule la majorité absolue, avec 318 sièges sur les 577 de l'Assemblée, moins que ses 359 sortants. Au total, la majorité présidentielle compte 341 élus. Le PS conforte son rôle de principal opposant. Il progresse même nettement dans une chambre plus bipolarisée que jamais, avec 190 élus contre 149 en 2002. Au total, la gauche compte 228 députés.
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Dans la lignée du premier tour, où 109 députés de droite avaient été élus ou réélus contre un seul de gauche, tous les sondages promettaient une facile victoire au camp présidentiel, annonçant une "vague bleue" de jusqu'à 501 élus.

La participation n'a pratiquement pas varié, l'abstention restant très élevée dimanche aux alentours de 40%, record de la Ve République pour un tel scrutin.
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Le résultat final est en-deçà des attentes du duo exécutif Sarkozy-Fillon, qui avait souhaité une majorité pléthorique pour mener à bien la "rupture" promise pendant la campagne présidentielle. C'est toutefois la première fois depuis près de 30 ans qu'une majorité parlementaire sortante est reconduite.

François Fillon a salué "un choix clair et cohérent". Xavier Bertrand, ministre du Travail, a lui affirmé que "l'élan est toujours là".



La finaliste PS de la présidentielle, Ségolène Royal, a salué l'émergence d'une "vraie force d'opposition constructive", en évoquant "une prise de conscience" des Français. Le patron du PS, François Hollande, s'est lui félicité que le second tour ait "corrigé la tendance de ce qui s'était dessiné au premier tour".

Ce résultat pourrait différer la lutte pour la direction du parti, mais dans un autre coup de tonnerre de la soirée, Mme Royal a annoncé sa séparation d'avec M. Hollande, dans le livre "Les coulisses d'une défaite" à paraître mercredi. Elle y officialise aussi son intention de briguer le poste de numéro 1 du PS.
Les résultats définitifs

Résultats par circonscription du 2e tour des législatives

Six semaines après l'élection présidentielle, les Français ont réaffirmé dimanche leur soutien à Nicolas Sarkozy mais en y mettant un bémol : si l'UMP dispose de la majorité absolue des sièges de députés pour légiférer, l'Assemblée nationale est plus rose qu'annoncé.


 



Avec 18 élus, le PCF est arithmétiquement privé de groupe parlementaire (20 requis) mais devrait finalement parvenir à le conserver en faisant appel à quelques élus de gauche ou aux quatre Verts, qui s'y disent favorables.

Le Nouveau Centre -anciens UDF ralliés à M. Sarkozy- obtient 21 élus. François Bayrou a été largement réélu dans les Pyrénées-Atlantiques. Quatre autres candidats MoDem sont élus. Mais le "troisième homme" de la présidentielle restera comme un des grands perdants des législatives. Marine Le Pen, seule rescapée de la déroute FN le 10 juin, a été battue dans le Pas-de-Calais face au sortant PS. Si l'on est encore loin de la parité, les femmes dépassent pour la première fois la barre des 100 élues au Palais-Bourbon, avec 107 députées (dont 61 de gauche) contre 76. En grande difficulté au soir du premier tour, Arnaud Montebourg (PS) a finalement été élu d'extrême justesse en Saône-et-Loire. A l'inverse, l'UMP Arno Klarsfeld, proche de M. Sarkozy, rate son pari de s'implanter à Paris. Sa défaite conforte un peu plus le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, à un an des municipales (13 députés sur 21 contre 12). De même, des grandes villes de droite comme Bordeaux, Toulouse et Caen confirment la poussée de la gauche enregistrée à la présidentielle. Le dernier exemple d'une correction importante entre deux tours remonte à 1978, où la victoire qui paraissait acquise à la gauche après le 1er tour était finalement allée à la droite. En position défensive depuis leur défaite à la présidentielle, les socialistes ont trouvé un angle d'attaque inespéré avec les annonces contradictoires sur une "TVA sociale", qui ont plongé le gouvernement dans l'embarras. La gauche, qui n'a jamais espéré une cohabitation, avait aussi axé sa campagne sur la nécessité d'éviter une trop grande concentration des pouvoirs. Plusieurs sondages indiquaient que les Français ne souhaitaient pas une majorité trop forte pour la seule UMP. Le chef de l'Etat n'en dispose pas moins d'une majorité solide, qui pourra mettre en oeuvre son programme. La nouvelle Assemblée siégera tout juillet en session extraordinaire pour voter le paquet fiscal et économique, le durcissement des peines pour les mineurs récidivistes et l'instauration de peines plancher, la réforme de l'université. Le nouveau benjamin est le socialiste, Olivier Dussopt, 28 ans, élu en Ardèche.


Le président Sarkozy avec à sa droite le premier ministre François Fillon

Photo: AFP/BENOIT TESSIER

Le président Sarkozy avec à sa droite le premier ministre François Fillon

Les Français ont donné dimanche une majorité absolue à l'Union pour un mouvement populaire (UMP - droite) du président Nicolas Sarkozy, mais le Parti socialiste a mieux résisté que prévu.

À l'issue du second tour des élections législatives, l'UMP aurait obtenu entre 319 et 329 des 577 sièges à l'Assemblée nationale, selon les projections de trois instituts de sondages. Le Parti socialiste (PS) obtiendrait pour sa part entre 202 et 210 sièges.

Non seulement les socialistes évitent ainsi la déroute anticipée après le premier tour, ils gagnent même quelques sièges par rapport à l'Assemblée nationale sortante. Cette dernière comptait 359 députés de l'UMP et 149 du PS.

Entre les deux tours, les sondages accordaient généralement un nombre de sièges plus élevé pour l'UMP, souvent au-delà de la barre symbolique des 400 élus. La rivale malheureuse de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, avait alors appelé au « sursaut » des électeurs de la gauche et du centre pour « ériger un barrage au tsunami bleu », en référence à la couleur de l'UMP.

Entre les deux tours, l'équipe de Sarkozy a aussi fait une erreur en parlant d'une augmentation substantielle d'une taxe, la TVA, pour financer les programmes sociaux. Les militants UMP reconnaissent aujourd'hui que cette TVA sociale a fait peur aux électeurs.

Le premier ministre François Fillion a exprimé son intention de respecter l'opposition, même avec une majorité absolue à l'Assemblée nationale. « Il n'y a pas un peuple de droite contre un peuple de gauche. Il n'y a qu'un seul peuple, le peuple français dont toutes les sensibilités doivent être respectées », a-t-il dit.

Défaite d'Alain Juppé

Le ministre Alain Juppé a été défait au secon tour des législatives.

Photo: AFP/Pierre Andrieu

Alain Juppé, accompagné de sa femme, en cette journée de second tour de scrutin.

Principal coup d'éclat de ce scrutin: le numéro deux du gouvernement et maire de Bordeaux, Alain Juppé, a été défait. Le « super-ministre » de l'Écologie a immédiatement annoncé sa démission du gouvernement. L'année dernière, M. Juppé a vécu en exil au Québec, où il a enseigné à l'ENAP.

Toujours selon les projections d'instituts de sondages, le parti du Nouveau centre, allié de l'UMP, obtiendrait entre 17 et 22 sièges. Le Mouvement démocrate (MoDem), le parti du centriste François Bayrou qui avait obtenu 18,57 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, n'aurait récolté que deux sièges.

À gauche, le Parti communiste aurait réussi à faire élire entre 12 et 19 députés, ce qui est mieux que prévu, mais perdrait tout de même son statut de groupe parlementaire, dont le seuil minimum est fixé à 20 élus. Les Verts auraient obtenu quatre sièges.

Quant à l'extrême droite, elle n'aura aucun représentant à l'Assemblée nationale. La seule candidate du Front national pour le second tour, Marine Le Pen, la fille de son leader Jean-Marie, n'a pas réussi à battre soin rival socialiste.

Comme au premier tour, qui a eu lieu le 10 juin, le scrutin a été marqué par un fort taux d'abstention, proche des 40 %. Au total, 44 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes.

Le nouveau président Sarkozy a désormais la majorité qu'il réclamait au Parlement pour mettre en oeuvre son programme. Les élus seront convoqués en session extraordinaire dès le 26 juin pour voter les premiers textes emblématiques de la volonté de « rupture » affichée par M. Sarkozy.

Royal et Hollande se séparent

Ségolène Royal

Photo: AFP/Alain Jocard

Autre surprise de la soirée: Ségolène Royal a annoncé en pleine soirée électorale qu'elle et son compagnon François Hollande, chef du Parti socialiste, se sont séparés.

Dans un livre intitulé Les coulisses d'une défaite, à paraître mercredi, Mme Royal, 53 ans, demande qu'on ne présente plus M. Hollande, 52 ans, comme son compagnon car « ce n'est plus le cas ». Elle ne précise cependant pas à quand remonte cette séparation d'avec le père de ses quatre enfants.

« J'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et les journaux, et je lui ai souhaité d'être heureux. [...] On est en bons termes, on se parle, il y a du respect mutuel », dit-elle.

Ségolène Royal confirme par ailleurs qu'elle souhaite remplacer François Hollande à la tête du Parti socialiste quand il cèdera la place lors du prochain congrès socialiste, normalement prévu à l'automne 2008.

 

Les résultats par grands blocs politiques
Copyright © AFP JOURNAL INTERNET

Les résultats par grands blocs politiques

AFP JOURNAL INTERNET - lun 18 jui, 0h13

Six semaines après la franche victoire de Nicolas Sarkozy, les Français ont accordé dimanche à son parti, l'UMP, un succès au goût amer, et infligé au PS et à la gauche, une défaite pleine d'espoir et un beau lot de consolation: une présence renforcée à l'Assemblée.

Le vote PS par départements au 2e tour des législatives
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Le vote PS par départements au 2e tour des législatives

AFP JOURNAL INTERNET - lun 18 jui, 0h11

Le second tour des élections législatives a confirmé dimanche la défaite des socialistes à la présidentielle le 6 mai, mais le sursaut de l'entre-deux-tours pourrait éloigner le spectre d'une crise violente au PS à court terme.

 

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