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Le Mentor de N. Sarkozy a cassé une bride !!

par Alain Genestine 17 Juin 2007, 22:37 Politique

Alain Juppé, battu à Bordeaux, démissionne du gouvernement

Alain Juppé après avoir annoncé sa démission du gouvernement le 17 juin 2007

 
Par Jean-Pierre Muller
Le ministre de l'Ecologie Alain Juppé a annoncé dimanche sa démission du gouvernement après avoir été battu au second tour des législatives dans la 2ème circonscription de Gironde avec, selon la mairie, 49,07% des voix face à la candidate socialiste Michèle Delaunay.

BORDEAUX (AFP) - Le ministre de l'Ecologie Alain Juppé a été battu dimanche face à la candidate socialiste Michèle Delaunay qui a réuni 50,93% des voix à Bordeaux au second tour des législatives, une défaite qui lui coûte son portefeuille ministériel qu'il abandonnera comme il s'y était engagé.

"Je présenterai dès demain matin au président de la République et au Premier ministre ma démission des fonctions de ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables", a annoncé M. Juppé devant des électeurs Bordelais, quelques minutes après l'annonce des résultats.

M. Juppé était parti à la bataille des législatives pour retrouver un mandat de député qu'il devait laisser à son suppléant, Hugues Martin, en cas de victoire.

Michèle Delaunay fête sa victoire sur Alain Juppé à Bordeaux le 17 juin 2007
Copyright © AFP JOURNAL INTERNET

Michèle Delaunay fête sa victoire sur Alain Juppé à Bordeaux le 17 juin 2007

AFP JOURNAL INTERNET - lun 18 jui, 2h25

Cent-sept femmes, chiffre sans précédent en France, siègeront dans la nouvelle Assemblée nationale contre 76 seulement dans l'Assemblée sortante, selon les résultats définitifs des législatives.

 

Dès le début de sa campagne, il avait mis son ministère dans la balance, soulignant sans cesse que la "seule source de légitimité (d'un homme politique), c'est la confiance de ses électeurs" et ajoutant que s'il ne l'avait pas il en "tirerait les conséquences". "S'agissant de mon mandat municipal, je réunirai dans les prochains jours mon équipe municipale et nous déciderons ensemble de ce qu'il convient de faire", a-t-il indiqué dimanche soir. Alain Juppé, qui fut un temps désigné par Jacques Chirac comme "le meilleur d'entre nous", a quitté la mairie de Bordeaux vers 22H00, veste jetée sur l'épaule, sous le regard de militants abasourdis, tandis que des partisans de sa rivale Michèle Delaunay le huaient dans la cour de la mairie. Quelques centaines de mètres plus loin, dans une ambiance festive et sous les hourras, Mme Delaunay saluait une "victoire historique" dans une circonscription détenue depuis 60 ans par la droite et remerciait "particulièrement le candidat du MoDem". Ce dernier, Ludovic Guinard, était arrivé avec 8,31% en troisième position au premier tour des élections, derrière M. Juppé (43,73%) et Mme Delaunay (31,36%). Il n'avait pas donné de consigne de vote. "Ségolène Royal a gagné à Bordeaux et nous avons concrétisé", a souligné Mme Delaunay,

Michèle Delaunay félicitée par ses partisans le 17 juin 2007 à Bordeaux

 
Par Pierre Andrieu
Alain Juppé a été battu dimanche face à la candidate socialiste Michèle Delaunay qui a réuni 50,93% des voix à Bordeaux au second tour des législatives, une défaite qui lui coûte son portefeuille ministériel qu'il abandonnera comme il s'y était engagé.
en référence au score surprise de 54,66% réalisé au second tour de l'élection présidentielle dans cette circonscription par la candidate socialiste. L'échec de M. Juppé intervient huit mois après sa victoire éclatante sur la scène politique à son retour du Québec. Il avait reconquis son fauteuil de maire avec les 56,24% de voix obtenus par la liste qu'il conduisait. Alain Juppé avait dû quitter ses mandats électifs après sa condamnation en appel le 1er décembre 2004 à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR à Paris. Il était revenu à Bordeaux au cours de l'été 2006 après avoir enseigné pendant un an à l'Ecole nationale d'administration publique de Montréal. En 2002, M. Juppé avait été réélu député par 55,49%. Ce score s'était effrité en 2004 avec l'élection de son dauphin désigné Hugues Martin lors d'une législative partielle avec 51,26% des voix. L'annonce de la démission de M. Juppé a été saluée dimanche soir par le ministre du Budget Eric Woerth et celui du Travail Xavier Bertrand comme une décision d'une "grande élégance". La "dignité" de la déclaration de M. Juppé été saluée à gauche par Elisabeth Guigou (PS) et Laurent Fabius (PS). Pour sa part, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement et de la Recherche, a estimé que "ça va être très difficile de trouver quelqu'un qui ait la même envergure".

La chute de Juppé, premier revers et casse-tête pour le duo Sarkozy-Fillon

LE PRÉSIDENT SARKOZY ESSUIE SES PREMIERS REVERS

Un mois après son installation à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a essuyé dimanche ses premiers revers lors du second tour des élections législatives, avec la défaite d'Alain Juppé et une majorité en recul par rapport à celle issue du scrutin de 2002, après la réélection de Jacques Chirac. /Photo prise le 15 juin 2007/REUTERS/Benoît Tessier

Le Premier ministre François Fillon, le 17 juin 2007 à la Maison de la chimie à Paris au soir du second tour des législtatives

 
Par Dominique Faget
Le duo exécutif Sarkozy-Fillon a, malgré la victoire de l'UMP aux législatives, subi un premier vrai revers dimanche avec la défaite d'Alain Juppé, obligé de quitter un gouvernement dont l'architecture se retrouve déséquilibrée.













Le duo exécutif Sarkozy-Fillon a, malgré la victoire de l'UMP aux législatives, subi un premier vrai revers dimanche avec la défaite d'Alain Juppé, obligé de quitter un gouvernement dont l'architecture se retrouve déséquilibrée.

Alain Juppé le 17 juin 2007 à Bordeaux

 

L'ex-ministre Renaud Dutreil a sommé M. Borloo de "s'expliquer" sur ce projet, appelant la droite à "tirer les leçons de cette erreur majeure de communication qui [lui] a coûté beaucoup de voix en France". Le président de la République et son Premier ministre doivent également gérer les tensions autour de Jean-Louis Borloo accusé par certains à droite, en ayant évoqué une possible augmentation de la TVA, d'avoir semé la zizanie dans son camp, voire d'avoir contribué à la spectaculaire remontée de la gauche. Battu d'une courte tête à Bordeaux, le numéro deux du gouvernement Alain Juppé a aussitôt annoncé qu'il démissionnerait du super-ministère de l'Ecologie et du Développement durable pour se conformer à la règle édictée fin mai par François Fillon, obligeant tout battu aux législatives à quitter le gouvernement. Sa défaite est "une mauvaise nouvelle pour le gouvernement et pour le pays", a regretté l'ancien ministre du Budget, Jean-François Copé.
ALAIN JUPPÉ SERAIT BATTUAu revoir M. JUPPE

MM. Sarkozy et Fillon sont désormais face à un vrai casse-tête. En composant ce département ministériel aux compétences incluant les transports et la politique de l'énergie, ils voulaient marquer que la protection de l'environnement serait désormais prise en compte de façon prioritaire dans toutes les grandes politiques de l'Etat. Pour conforter encore l'autorité du maire de Bordeaux, MM. Fillon et Sarkozy avaient fait de lui le numéro deux et seul ministre d'Etat. Sa défaite dimanche n'en est que plus visible, et son remplaçant n'en sera que plus dur à trouver. M. Borloo a, lui aussi, pris en main il y a tout juste un mois un ministère de l'Economie redécoupé, enrichi des principaux instruments de la bataille pour l'emploi. S'il a été réélu dès le premier tour, il sort très affaibli de ce scrutin en raison de la polémique sur le projet de "TVA sociale". A droite, plusieurs ont montré du doigt M. Borloo en lui reprochant d'avoir concédé, au soir du premier tour, qu'une hausse de la TVA était un scénario envisagé parmi d'autres. L'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin a lui estimé que le résultat du second tour s'expliquait par la peur d'un "tsunami bleu", mais aussi par la polémique sur la "TVA sociale".
JEAN-LOUIS BORLOO SATISFAIT DU RÉSULTAT DE LA DROITE
M. Borloo avait lancé un débat que la droite n'a pas réussi à maîtriser entre les deux tours, multipliant au contraire les déclarations contradictoires et les signes d'hésitation, au plus grand profit de la gauche. Ce second tour en demi-teinte pour l'UMP pourrait aussi résonner comme un désaveu de la tactique de M. Fillon, qui avait axé sa campagne sur une attaque en règle de la gauche. Certains élus socialistes n'ont pas manqué de mettre en cause une agressivité excessive à leur égard. La crédibilité du redécoupage reposait en grande partie sur la personnalité du ministre choisi pour piloter ce nouveau mastodonte: M. Juppé, un ancien Premier ministre, poids lourd politique et expert de l'action gouvernementale nationale comme internationale.

Alain Juppé ne devrait pas démissionner, selon son adversaire socialiste


La nouvelle députée de Bordeaux Michèle Delaunay a fait part lundi matin de son regret de voir Alain Juppé démissionner du gouvernement car "il ne faut pas mélanger les enjeux".

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"Alain Juppé a provoqué il y a six mois une élection municipale anticipée en disant aux Bordelais 'je veux me consacrer à ma ville' et puis il a été attiré par sa carrière nationale (...) cela a pu peser" dans sa défaite, a-t-elle analysé sur RTL.

Mais l'adversaire socialiste d'Alain Juppé a déploré sa démission du ministère de l'Ecologie, jugeant qu'"il ne faut pas mélanger les enjeux". "J'ai exprimé mon regret qu'Alain Juppé fasse peser sur ce scrutin le poids de son ministère".

"Il faut que la politique soit très claire et je dis qu'il a raison d'enregistrer le vote des Bordelais, mais cela ne remet pas en cause son mandat ministériel", a-t-elle avancé. "Il est le ministre d'un gouvernement tout à fait légitime, qui a une majorité à l'Assemblée".

Quant à sa victoire dans un fief historique de la droite, Michèle Delaunay a souligné que "cette élection, cette alternance, cet air du large à Bordeaux était attendu depuis très très longtemps". "J'éprouve beaucoup de fierté à être celle qui porte ce moment auprès des Bordelais".

Bien qu'"extrêmement difficile", cette victoire "n'est pas inattendue", a souligné la nouvelle députée de Bordeaux avant de préciser qu'elle allait se mettre en disponibilité de son poste de cancérologue dans un établissement bordelais. "C'est un changement d'esprit de l'électorat, qui a manifesté sa liberté par rapport à ce pouvoir monolithique durable".

   

Démission d'Alain Juppé: "Nicolas Sarkozy est capable de transgression", selon Eric Besson

Le secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et de l'Evaluation des politiques publiques Eric Besson a déclaré lundi que "la règle" de démission d'un ministre non élu aux législatives "n'était pas mécanique", et que Nicolas Sarkozy était "capable de transgression".

"Il y a cette tradition française, elle n'est pas mécanique" même si "la règle du jeu avait été rappelée avant l'élection", a souligné Eric Besson sur RMC-Info/BFM TV. "Nicolas Sarkozy est capable de transgression sur un certain nombre de sujets: il peut le faire sur ce point".

Martelant que "cette tradition républicaine n'a absolument rien de mécanique", l'ancien membre du PS "pense que Nicolas Sarkozy a cette clé entre les mains et modestement il ne va pas (lui) demander (s)on avis".

La démission d'Alain Juppé du ministère de l'Ecologie "est une perte pour le gouvernement, et probablement pour notre pays", a observé Eric Besson, qui a salué la déclaration du député sortant de Bordeaux, "d'une dignité et d'une sobriété absolues". "Il y a eu dans cette déclaration un modèle d'élégance et de respect de la tradition républicaine".

"Très triste" de la défaite d'Alain Juppé, Roselyne Bachelot a assuré sur France Inter que sa démission était acquise et qu'"il sera remplacé", sans pouvoir donner le nom de son successeur. La ministre de la Santé a également rendu hommage au ministre de l'Ecologie sortant, "un homme politique majeur de notre pays".

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