Le président Nicolas Sarkozy a fait de l'incitation au travail et de l'allègement de la fiscalité, pour les ménages comme pour les entreprises, les deux axes clés de sa politique économique et sociale.
- Heures supplémentaires: elles seront payées 25% de plus que les heures normales. La suppression des charges sociales et des impôts devrait être inscrite dans un collectif budgétaire adopté en juillet.
- EADS (Paris: NL0000235190 - actualité) /Airbus: ce dossier est considéré comme une "urgence" par M. Sarkozy, qui a annoncé vendredi depuis Toulouse la tenue d'une réunion "début juillet" avec la chancelière allemande Angela Merkel sur la question du groupe EADS.
- Service minimum dans les transports publics: M. Sarkozy a laissé entendre aux syndicats qu'une négociation entreprise par entreprise était possible. Une loi sera votée avant décembre si gouvernement et syndicats n'ont pas trouvé d'accord avant début septembre.
- GDF/Suez (Paris: FR0000120529 - actualité) : c'est au nouveau gouvernement de publier le décret de privatisation de GDF, condition préalable à un rapprochement.
- Parachutes dorés: le président a annoncé "dès l'été 2007" une loi pour faire interdire cette "pratique détestable".
- Conférences sociales: quatre sont prévues en septembre avec les organisations patronales et syndicales, sur l'égalité salariale hommes-femmes, la "flexisécurité", les conditions de travail et la démocratie sociale, l'objectif étant d'aboutir sur ces sujets avant la fin de l'année.
- Fiscalité: 15 millions d'euros d'allègements fiscaux en début de mandature; plafonnement de l'imposition directe des personnes à 50% de leurs revenus (dit "bouclier fiscal") pour le projet de budget 2008, présenté à l'automne; droits de succession supprimés pour 90 à 95% des Français contre 75 à 80% actuellement; déduction de l'ISF des sommes investies dans les PME jusqu'à 50.000 euros.
- TVA sociale: le président souhaite "expérimenter" la diminution de charges sociales, compensée par une hausse de TVA. Il a par ailleurs prévu de relancer dès le début de son mandat la bataille pour obtenir de Bruxelles le droit d'instaurer une TVA réduite à 5,5% sur la restauration.
- Entreprises: plus d'allègements de charges aux entreprises qui augmentent les salaires; modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction des emplois supprimés ou sauvegardés
- Contrat de travail: création d'un "contrat de travail unique plus souple pour les entreprises"
- Emploi: création d'une "sécurité sociale professionnelle"; impossibilité pour les chômeurs de "refuser plus de deux emplois sans justification"; fusion de l'ANPE et de l'Unedic; politique industrielle contre les délocalisations
- Logement: construction de 700.000 logements sur cinq ans. Cautionnement public pour l'achat d'un logement et déduction fiscale ou crédit d'impôt pour déduire les intérêts d'emprunt pour l'achat de la résidence principale.
- Chômage des jeunes et banlieues: "plan Marshall" pour la formation des jeunes des quartiers
- Dialogue social: liberté de présentation aux élections professionnelles; représentativité syndicale assise sur des élections; vote à bulletin secret obligatoire après huit jours de grève
- Retraites: alignement des régimes spéciaux sur le régime général de retraite
- Fonction publique: non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite; redistribution aux agents de la moitié des économies réalisées sur la baisse des effectifs