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Crise – Europe- USA “On ne nous dit pas tout”

par Alain Genestine 7 Novembre 2009, 19:28 Travail et Economie

Eh oui dans la série “On ne nous dit pas tout” de ce blog, voici un premier texte de maître Attali passé sous silence, conséquences sans doute des élections européennes.

 

Dans la perspective de la politique américaine (Obamiene, mais pas la mienne) contrainte soi-disant à effectuer de l’interventionnisme, et, qui dit interventionnisme dit à plus ou moins moyen terme protectionnisme. Il est fort à parier que l’Europe va souffrir pendant un moment esseulé politiquement comme économiquement, la France et son exception, je n’en parle même pas. Fort à parier que l’Europe paiera chere la nouvelle stratégie américaine qui se tournera à coup sûr vers le pacifique, LA nouvelle géo-économie.

Voici le texte Attali:

 

“Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, la crise s’approfondit : aux Etats-Unis, tous les déficits augmentent, les défauts des banques s’aggravent et, même si Wall Street est en hausse, sa valeur est encore inférieure de 40 % à celle d’octobre 2007. De plus, chacun murmure, dans les cercles informés, qu’il faut s’attendre à d’autres tsunamis : sur les crédits immobiliers privés, sur les cartes de crédit et sur l’immobilier commercial.

 

Pour y répondre, les Etats-Unis, dans un pari fou, investissent l’argent qu’ils n’ont pas dans les secteurs de pointe. Et la Chine, dans un pari tout aussi audacieux, abandonne tout espoir d’une reprise de ses exportations vers l’Amérique et investit 20 % de son PIB, dans une relance gigantesque, en infrastructures internes. L’Europe, elle, ne fait rien. Paralysée par son histoire et par ses prudences, elle préfère croire que la crise va se régler d’elle-même. Ayant tout misé sur une réforme de la gouvernance mondiale, dont la comédie de Londres n’a naturellement pas accouché, elle semble désormais attendre que le marché sorte de sa poche un remède miracle. Privée de dirigeants audacieux à Bruxelles, l’Union ne se donne aucun moyen nouveau, ni pour protéger ses banques ni pour relancer ses secteurs de pointe. 2008 et 2009 resteront comme les années du néant européen. L’euro lui-même ne résistera pas à un tel choc. Il est temps pour la France de comprendre qu’à ce rythme-là le pire est presque certain : un marché immobilier en baisse, une surcapacité de production dans les grands secteurs, une récession en 2009, 2010 et même 2011. Le chômage dépassera les 3,5 millions de personnes ; le déficit budgétaire atteindra, malgré tous les maquillages, 8 ou même 10 % du PIB, sauf augmentation massive des impôts, ce qui sera de plus en plus difficile avec l’approche de l’élection présidentielle. Les élites scientifiques et techniques se révolteront ou partiront, écoeurées par la révélation des fortunes faites dans la finance. Il faut affronter une réalité difficile et la répéter tous les jours, jusqu’à ce qu’on la comprenne : si le pouvoir politique n’agit pas de façon véritablement révolutionnaire, la récession est là pour au moins dix ans, qui débouchera sur un décrochage de l’Europe et de la France, à jamais distancées par les pays qui auront compris l’importance des bouleversements en cours. Agir, c’est donc relancer massivement l’industrie par des dépenses clairement ciblées sur les secteurs d’avenir : la santé, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, l’environnement, les nouveaux matériaux, les logiciels, les nanotechnologies, les neurosciences, les services de pointe et les industries culturelles. Et, pour cela, augmenter significativement les salaires des chercheurs, des professeurs, des médecins, des ingénieurs, c’est-à-dire de tous ceux qui, par leur créativité, apportent au pays. Au détriment, si nécessaire, des revenus et privilèges de ceux qui les dirigent, les financent ou les distraient. Agir, c’est aussi accepter provisoirement des déficits ciblés pour financer ces dépenses d’avenir. C’est promouvoir de nouveaux modèles d’entreprises, plus soucieux du long terme, proches de ceux des ONG et des services publics. C’est orienter la finance vers la prise de risque dans les secteurs de long terme et non vers le profit pour compte propre. Ce n’est pas d’un nouveau plan de relance dont nous avons besoin, mais d’une véritable prise de conscience des urgences culturelles et politiques. Et en particulier d’une remise en cause radicale de la répartition des pouvoirs entre ceux qui créent et ceux qui financent, condition, une fois de plus, de notre survie.”

 

Par Jacques Attali, chronique de l’Express du 3 juin 2009

 

Un autre texte de mon ami Xavier Guilhou, spécialiste en stratégie, qui commence à prendre la colère, car la crise, la crise à toutes les sauces, il y en a marre, voici partiellement son article “çà suffit”

 

Très interessant de bon sens, tiens si j’avais un parti à créer, je l’appelerai bien le parti du bon sens. Les libéraux ne sont-ils pas dans le bon sens? Soit, ce mouvement existe, petit soit-il le parti pris de la Liberté, je rajouterai de bon sens. Voici quelques très courts passages seulement, mais cliquez ici en pdf: c’est l’ESSAI DU MOIS

 

çà mérite le détour

 

« Ca suffit ! »

 

Combien de fois dans une journée le mot « crise » revient-il à la une des médias:

Des milliers de fois! Il résonne sans interruption, et souvent de façon inconsidérée, avec

des effets larsen de plus en plus insupportables pour le commun des mortels. Nombreux

sont ceux qui ne veulent plus écouter les nouvelles ou regarder les journaux télévisés

tant le fonctionnement de notre planète semble apocalyptique. Après l’état de sidération

et les dénis de réalité que nous avons connus en 2008, nous sommes entrés désormais

en état de saturation médiatique. Les vecteurs d’information ne savent plus s’arrêter

dans leur recherche nauséabonde d’audience et sont prêts à tout pour récupérer des

budgets de publicité en chute libre…/

 

…./Il faut avouer que les politiques, afin de mieux se protéger de leurs propres

défaillances et faute d’avoir bien qualifié les évènements depuis le début, ont largement

contribué au cours des mois à cette dérive des croyances et des modes de représentation

de l’opinion. Ils devraient néanmoins faire attention à ne pas trop jouer aux pompiers

pyromanes avec les médias, ce sont des jeux dangereux dont on ne sort jamais

indemnes. Les peuples qui se sentent trahis exigent toujours quelques pendaisons pour

purger les vicissitudes de l’histoire. Parfois dans leur grande colère, et pris au jeu, ils

peuvent même aller jusqu’au régicide. Les français adorent ce type de stupidité

collective. Telle est la rançon de la démocratie d’opinion surtout quand elle flirte avec un

populisme sans issu…/

 

…/La véritable crise que nous traversons aujourd’hui est une crise du leadership et

du sens, toutes les autres ne sont que des prétextes que nos dirigeants instrumentalisent

pour ne pas aller à l’essentiel et « botter en touche ». Si nous avions une dynamique

collective forte et incontournable, toutes ces crises seraient perçues et vécues

différemment. En cela l’incarnation des stratégies politiques en cours par les dirigeants

américains et chinois est intéressante à suivre à plus d’un titre. Ils font la démonstration

au monde qu’ils sont en mesure de faire face alors qu’ils ont des contextes

particulièrement sinistrés à assumer de part et d’autre. Pour le moment les résultats ne

sont pas encore visibles mais quand on fréquente leurs rivages il est clair que les

populations n’ont pas peur et qu’elles mettent les bouchées doubles. Pendant ce temps,

chez nous tout le monde craint le lendemain et personne ne veux œuvrer pour une sortie

de crise audacieuse. Tout le monde a peur du futur et attend la révolution alors qu’il n’y a

rien à en attendre sinon un bain de sang inutile. Pour reprendre Amin Maalouf 7« Ce n’est

pas en prônant un retour illusoire aux comportements d’autrefois que l’on pourra faire

face aux défis de l’ère nouvelle. Le commencement de la sagesse, c’est de constater

l’incomparabilité de notre époque, la spécificité des relations entre les personnes comme

entre les sociétés humaines, la spécificité des moyens qui sont à notre disposition ainsi

que des défis auxquels nous devons faire face ». Plus que jamais il faudrait mobiliser

tous nos talents sur les enjeux de la métamorphose en gestation. Espérons que la voix

de la raison l’emportera sur celles des pulsions et que celle du bon sens l’emportera sur

celle la violence.

Xavier GUILHOU

Avril-Mai 2009

 

Derniers articles parus sur la crise bancaire:

 

“Quelle pertinence pour l’Espace Atlantique?”

LeMatin.ma

http://www.lematin.ma

 

“Sortie de crise, quels scenarios?”

Revue Constructif – mars 2009

http://www.constructif.fr

 

“The financial crisis”

Crisis Response Décembre 2008

 

“Crise financière: test de résilience”

Le nouvel Economiste- n°1453

13 novembre 2008

http://www.lenouveleconomiste.fr

 

Je rappelle à nouveau son livre:

“Quand la France réagira”

La crise française face aux évolutions du monde

 

Disponible en librairies

et sur internet

 

Pour tout achat en ligne

avec la librairie Eyrolles (livre envoyé sous 48h)

Cliquer sur le lien suivant

“Quand la France réagira…”

 

AL’ain GENESTINE – Vice Président d’Alternative Libérale

 

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