Critique d'un article "scélérat" contre attaque d'une conception "archaïque" de l'économie: c'est un débat virulent qui a opposé les députés PS au ministre du Travail, Xavier Bertrand, jeudi 3 juillet à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du volet le plus controversé du projet de loi sur la rénovation de la démocratie sociale, celui sur les 35 heures.

Dans la limite de 405h/an


Ce texte permet de fixer, par accord d'entreprise dérogeant aux obligations fixées par les branches, un contingent d'heures supplémentaires au-delà de la durée légale de 35 heures.
L'employeur pourra, selon le projet du gouvernement, dépasser le contingent annuel d'heures supplémentaires dans la limite de 405 heures par an, et sans obtenir d'autorisations de l'inspection du travail. Ces heures supplémentaires “au-delà du contingent annuel“, permettront en échange de bénéficier d'une “contrepartie obligatoire en repos“, dont le montant et les modalités sont négociables. Ce dispositif remplacera l'actuel repos compensateur de 30 minutes ou d'une heure

“Coup fait au droit du travail“

L'examen du premier volet du projet de loi sur la représentativité syndicale avait été terminé par les députés mercredi. Ils ont entériné notamment l'obligation que tout accord collectif soit signé par les syndicats ayant recueilli au moins 30% des suffrages. Un amendement précise que la vérification des seuils de 30 à 50% portera sur les suffrages exprimés des seules organisations représentatives, c'est-à-dire la CGT, FO, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
La possibilité d'un accord collectif pour le financement du dialogue social à travers une contribution d'entreprise a aussi été entérinée.