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Alternative Libérale: Sabine rassemble, quand d'autres se fourvoyent à acquérir plus de reconnaissance.

par Alain Genestine 11 Février 2008, 23:24 Philosophie

Il est étonnant de constater à quel point parfois nous nous fourvoyons, et c’est pourquoi nous devons tous, à un moment ou à un autre, prendre des livres et faire de la philosophie.

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Biographie


Nous avons le sentiment de n’être pas assez nous-mêmes, n’est-ce pas ? Nous avons tendance à penser que nous accordons trop aux autres, que nous nous perdons en eux, qu’à cause d’eux nous n’arrivons pas à nous affirmer, à avoir de la personnalité. A cause des autres, nous nous perdons… N’est-ce pas complètement insensé ?

 

Que serions-nous en réalité sans les autres ? Posons-nous vraiment la question. Moi, suis-je vraiment quelqu’un sans un autre moi, sans un toi ? L’autre est-il celui en qui je m’oublie ou par qui je me construis ?

 

Sans les autres, je serais une simple vie, insignifiante, animale et stupide, je ne serais pas esprit. Je serais réduit à mes besoins, à ma consommation, à ma dépendance. Car c’est bien ce que nous sommes aussi, piètrement : avidité, fatigue, crainte, animalité, voire parfois végétativité… Oui, quand nous y pensons, nous ne sommes pas grand-chose, une pauvre nécessité.

 

Que se passe-t-il quand je croise un autre sur mon chemin ? Certes, en un sens, le danger de n’être plus rien est encore pire : à tout moment, on peut se laisser intimider, instrumentaliser, mépriser. L’autre peut me nier et m’envisager comme un moins que rien, pour se rassurer. C’est ainsi que brutalement nous nous réveillons, désirons être autre chose, non pas rien, petite vie ou nécessité, mais quelqu’un.

 

Le génie de Hegel est d’avoir montré que cette formation de soi par le rapport à l’autre n’arrive que dans la lutte. Nous ne nous élevons que dans la confrontation, car sinon, soit nous dormons, soit nous nous nions. Surtout, ne cherchez ni la solitude ni la paix, même si cela fait mal – car c’est alors que vous vous négligerez.

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