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Dct Chemsi donnerait-il des idées aux dentistes Québecois?

par Alain Genestine 27 Mars 2008, 23:57 Social

Environ 70 % des dentistes du Québec, soit près de 2400 praticiens, ont mis leur menace à exécution en se retirant du régime d'assurance-maladie.

Pour les enfants de moins de dix ans et les prestataires de l'assistance sociale, la conséquence et immédiate: il faut désormais payer les soins dentaires.

Pour les cas d'urgence, les chirurgiens-dentistes devraient maintenir le service aux frais de la régie. Dans les autres cas, ils pourront appliquer le tarif qu'ils veulent, du moins jusqu'au 4 avril.

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Comme il l'avait laissé entendre les jours précédents, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a en effet indiqué qu'un décret entrera en vigueur à cette date. Ce décret, qui utilise une disposition de la loi sur la santé et les services sociaux, obligera les dentistes à revenir aux tarifs de la RAMQ.

Le patient ne paiera pas immédiatement le praticien. Le dentiste devra délivrer une facture au patient qui la transmettra à la RAMQ. Cette dernière adressera alors un chèque au patient qu'il devra retourner au dentiste.

D'ici au 4 avril, les patients devront donc payer le tarif fixé par le dentiste. Mais, là aussi, le gouvernement s'engage à rembourser. Le mécanisme est, cette fois, différent: les patients devront payer le dentiste et entreprendre eux-mêmes les démarches pour récupérer leur dû.

Il reste que cette disposition est temporaire et ne durera que 90 jours. Après cette période, il faudra que les chirurgiens-dentistes et le gouvernement retournent à la table des négociations.

Les discussions sont toujours en cours. M. Couillard a indiqué qu'il avait déjà rencontré deux fois Serge Langlois, président de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ), ces derniers jours. « On a tous les deux convenu qu'il fallait faire des gestes de part et d'autre », a-t-il déclaré.

Selon le ministre, il y a bon espoir que la crise se dénoue dans les prochains jours, voire les prochaines heures. « Des négociations intensives se poursuivent », a-t-il affirmé avant d'ajouter que « cette situation doit se dénouer par une entente négociée ».

« Les deux parties vont se rencontrer en fin de semaine pour qu'il y ait le moins de gens pénalisés », a affirmé, un peu plus tôt dans la journée, M. Langlois. « On espère que ça va se régler en fin de semaine ».

Des propositions insuffisantes, selon les dentistes

L'ACDQ a rejeté, mercredi, les dernières propositions du gouvernement, les qualifiant « d'attrape-nigaud » et de « miroir aux alouettes ».

Selon l'association, le ministre de la Santé a proposé une augmentation de 40 % des tarifs sur une période de 12 ans, allant de 2003 à 2015.

« Cela représente moins de 3 % par année, alors que l'augmentation des frais d'exploitation est de 3,5 % », dénonce l'ACDQ.

L'association reproche également au ministre de ne pas tenir compte des frais d'exploitation des cliniques dentaires dans la structure des tarifs du régime public, « contrairement aux engagements formels et écrits du gouvernement du Québec ».

http://lequebec.net/cliniquedupuis/logoodq.gif

Du côté de l'ADQ, on appuie les augmentations de tarifs demandées par les dentistes, mais on désapprouve la prise en otage des prestataires de l'aide sociale et des enfants de moins de 10 ans.

Hier, le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et de services sociaux, Éric Caire, a vigoureusement critiqué l'adoption du décret pour régler la situation. « On la trouve tout simplement déplorable et irrespectueuse, la seule façon que le ministre a trouvée de maintenir son régime public, c'est de le maintenir par décret », a-t-il dit.

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