Grèves : le dialogue s'ouvre, le mouvement continue
Des actes de malveillance commis de manière concomitante mercredi matin ont endommagé quatre lignes TGV au départ de Paris - Atlantique, Est, Nord-Est, Sud -,
aggravant les perturbations du trafic ferroviaire. Les fédérations de cheminots ont condamné ces sabotages, "qui n'ont rien à voir avec le combat actuel des cheminots".
Le président français Nicolas Sarkozy a souligné que l'exécutif "ne tomberait pas dans le piège de la provocation" à l'heure où un processus de négociation s'amorce, et le premier ministre François Fillon a dénoncé "une stratégie irresponsable", des "actes criminels" dont les auteurs subiront des "sanctions très sévères".
Les négociations tripartites Etat-syndicats-entreprises ont débuté à la RATP (métros, bus et RER de la région parisienne) et à la SNCF (chemins de fer) sans laisser présager pour l'heure une suspension du mouvement, que 68% des Français estiment injustifié selon un sondage. A la SNCF, les négociations pourraient durer plusieurs semaines.
Le gouvernement refuse de transiger sur trois principes: l'allongement de la durée de cotisation à quarante annuités, l'indexation des pensions sur les prix et non
plus les salaires, et la "décote", qui implique qu'un agent travaillant moins de 40 ans voie sa pension amputée.
Le taux de grévistes à la SNCF et à la RATP était en baisse mais le trafic reste affecté en raison notamment de la mobilisation des conducteurs: la grève a été suivie à 22,8 % à la SNCF contre 27% mardi, selon la direction, et à 16,4% à la RATP contre 18,4% la veille.