Quand l'Etat nounou paie tous nos anti-libéraux. Dites merci
Second tour des élections J-2 et la campagne officielle se termine à minuit. Mais il y en a qui bosse encore pendant l'entre les deux tours. Il faut que maman Etat retribue ses enfants
antilibéraux.
Les factures des candidats

La course a été difficile pour les candidats restés à la porte du second tour. Et elle n’est pas terminée. Reste les comptes de campagne à finaliser. Cigale ou fourmi, comment ont-ils géré leur budget ?
Pour les huit candidats qui ont obtenu moins de 5 % des voix le 22 avril, l’heure des comptes a sonné. Un tel score implique que toutes les dépenses engagées pour la campagne ne seront pas remboursées par l’État. Revalorisée depuis 2002, l’aide minimale, qui leur sera accordée, est plafonnée à 808 300 euros (contre 739 800 euros en 2002).
Dans les QG, les trésoriers s’agitent pour réunir les dernières factures : affiches, tracts, location de salle pour les meetings… Les comptes de campagne doivent être déposés au plus tard le 6 juillet devant la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, qui est en charge de leur vérification. Reste que pour certains, les « cigales », le coup de pouce de l’État ne suffira pas à rembourser une note parfois salée.
Les cigales
Parti en retard dans la campagne, le paysan syndicaliste José Bové

Gérard Schivardi a dû, en milieu de parcours, réimprimer l’ensemble de ses affiches. Après une interdiction notifiée par la Commission nationale de contrôle de la campagne, puis par le Tribunal de grande instance de Paris, faisant suite à une plainte déposée par l’Association des maires de France, le candidat soutenu par le Parti des travailleurs est devenu le « candidat de maires » au lieu du candidat « des maires ». Une consonne qui aura coûté cher au maire de Maillhac, près de 320 000 euros, candidat soutenu par le Parti des travailleurs, somme qu’il lui faut aujourd’hui trouver.
Pour sa dernière campagne présidentielle,

Les fourmis
Deux candidats ont retenu les leçons des précédentes campagnes : Marie-George Buffet pour le Parti communiste et Philippe de Villiers du Mouvement pour la France.
Après le mauvais résultat de Robert Hue en 2002 (3,37 % des voix), le Parti communiste a joué la carte de la prudence. Et Marie-George Buffet

Avec 2,23 %,

Le budget de la campagne de Dominique Voynet a été évalué à 1 400 000 euros. Ce total des dépenses sera financé par l’État (808 300 euros), les dons individuels (entre 50 000 et 100 000 euros) et le parti (entre 500 000 et 550 000 euros).
Ni cigale, ni fourmi, pour eux, les compteurs sont à zéro
Frédéric Nihous et Olivier Besancenot n’ont pris aucun risque financier. Le candidat du parti « révolutionnaire » et celui du « parti des fusils » ont à peine dépensé les 808 300 euros.

Olivier Besancenot dépasse de 30 000 à 40 000 euros le seuil des 808 300 euros remboursés par l’État. La dernière ligne droite avant le premier tour aura coûté cher. « Pour faire face à l’affluence croissante du public, nous avons été contraints de louer des salles de meeting plus grandes et des écrans géants. Des dépenses qui au final représentent un quart de notre budget », explique le trésorier, Pierre-François Grond.