Soutien des Libéraux (ELDR) et dernière minute: nos présidentiables !!

Le Député européen polonais, Bronislaw Geremek, a refusé de signer encore une nouvelle déclaration indiquant qu’il n’a jamais collaboré avec les services de sécurité
communistes en Pologne, ce qui pourrait mener à la révocation de son statut de Député européen. Il a déjà dans le passé signé de nombreuses déclarations de ce type et son refus de signer
encore une nouvelle déclaration est basé sur des motifs moraux.
“L’ELDR se félicite que M. Geremek, figure historique et célèbre adversaire du régime communiste, ait pris une position symbolique contre cette nouvelle loi qui pourrait causer des problèmes pour les journalistes et les membres de la communauté académique. Les Libéraux Démocrates de toute l’Europe soutiennent M. Geremek dans son opposition à la loi dite de lustration,” a déclaré Annemie Neyts, Présidente du Parti ELDR.
L’ELDR partage l’opinion de M. Geremek que cette
nouvelle loi polonaise menace la liberté d’expression, crée une sorte de “ministère de la vérité ” et rend les citoyens sans défense devant des campagnes de
diffamation. |
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Pour de plus amples informations, veuillez contacter Myriam Cornillet (mcornillet@eldr.org), 00 32 2 237 01 43 ou 00 32 485 99 40 56.
Note au rédacteur:
Le Parti Européen des Libéraux Démocrates et Réformateurs aisbl (Parti ELDR) rassemble 51 partis politiques qui partagent des idéaux libéraux, démocrates et réformateurs communs, et constitue le forum dans lequel ses partis membres développent une politique européenne coordonnée.
Sarkozy et Royal défendent Geremek
Les deux candidats à la présidence française, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ont pris position en faveur du député européen polonais Bronislaw Geremek, qui refuse de se
soumettre à une loi sur la décommunisation dans son pays.
Et que l’un parmi ces dissidents qui ont fait l’Europe libérée soit en situation personnelle et politique de présider le premier Parlement de l’Europe libre,
alors, d’un coup, c’est l’histoire qui se déploie et qui prend son sens. C’est le chantier qui se couronne. Et c’est un magnifique message à l’endroit des dix nations ressuscitées qui ont
eu parfois le sentiment, dans les moments qui précédèrent l’adhésion, que certains les considéraient comme “en trop”, comme troublant un jeu aux règles fixées d’avance.
Ce dissident qui eut du faire la fierté de l'Europe n'est autre que le Polonais Borislaw Geremek ( ancien chef de la diplomatie polonaise,
grande figure de l’opposition anti-communiste et du syndicat Solidarité) et celui qui le défend ainsi en 2004 est François Bayrou. Et oui, dans une tribune publiée par Le Monde, le leader centriste appelait à l'élection à la tête du Parlement européen du dissident
communiste.
Aujourd'hui Borislaw Geremek est
menacé par Jaroslaw et Lech
Kaczynski, respectivement Premier ministre et président polonais, d'être déchu de son mandat
d'eurodéputé parce qu'il refuse de se soumettre à la nouvelle loi dite de lustration. Cette loi oblige les citoyens polonais oeuvrant dans la politique, les medias ou l'enseignement à
déclarer s'ils avaient jadis collaboré avec la police politique communiste. Nouvelle manifestation de la politique de stigmatisation tous azimut qui anime l'un des régimes les plus
réactionnaires de l'Union.
Geremek avait déjà signé en 2004 une déclaration stipulant qu'il n'avait jamais collaboré avec les services secrets. A l'époque il fut battu aux élections par le socialiste espagnol Josep
Borrel grâce à une alliance entre les socialistes et les conservateurs. Aujourd'hui de Pierre Moscovici à Philippe Douste-Blazy tout le monde s'indigne de cette situation et on ne saurait s'en plaindre. Soutenir haut et fort - et saluer le courage - Geremek hier
rendrait les choses plus faciles aujourd'hui.
Bayrou toujours : "Et voilà que la première décision que les socialistes européens et la droite européenne ont prise dans l’ombre des couloirs de
Bruxelles, c’est de s’entendre pour verrouiller le Parlement et pour se partager la présidence moitié-moitié ! Les socialistes, particulièrement les socialistes français, ont accepté sous
la table l’accord avec la droite honnie, pourvu que le candidat socialiste soit élu pour la première partie du mandat ! Et la droite, particulièrement la droite française, s’apprête à voter
socialiste, contre Geremek, pourvu qu’elle en soit récompensée en obtenant la deuxième partie du mandat ! Et après cette dérision, ils viendront nous parler de démocratie, avec des
trémolos…
Il faut se débarrasser de ces relents d’arrière-boutique. Bien sûr, tous les spécialistes nous annoncent que, la loi du nombre étant ce
qu’elle est, cet accord contre nature entre socialistes et conservateurs est assuré d’avance d’une majorité absolue."
Les inquiétants siamois de Varsovie se permettraient-ils la même désinvolture avec un ancien président de parlement européen comme nous le fait remarquer un lecteur ? S'il avait gagné à l'époque Geremek n'aurait en effet quitté son poste qu'en
janvier dernier date à laquelle Hans-Gert Pöttering lui aurait succédé.